Il y a 35 ans déjà, le jeudi 4 mars 1971, ce que l’on considère comme LA tempête de neige marquante de l’histoire récente du Québec paralysait notre ville: 44 cm en 24 heures poussés par des rafales de 110 km/h, voire plus en après-midi au pire de la tourmente. Si l’on se fie à la presse du moment, les vents impétueux de ce « blizzard », en plus de causer d’importants dégâts, ont exposé à de graves dangers les piétons des quartiers centraux qui osèrent affronter la poudrerie aveuglante…
Sous la photo ci-dessus publiée dans le journal L’Action du 5 mars, ce clin d’oeil vraiment d’époque:
Au plus fort du blizzard, les « mini » n’étaient point de mise, il fallait les « maxi », et encore il en manquait.
Dans le défunt quotidien de Québec, les journalistes Lionel Gallichan et Guy Giroux rédigèrent un reportage (La pire tempête du siècle à Québec?) truffé d’anecdotes savoureuses « collées » au contexte social et urbain du début des années 70. Les extraits qui suivent, parfois surréalistes, rafraîchiront sûrement les souvenirs de certains nostalgiques… d’un âge certain:
Deux pertes de vie et plusieurs blessures attribuables indirectement au blizzard – Bilan provisoire d’un million de dollars de dégâts – Situation d’urgence décrétée par la police – Alerte générale « 99 » à la Brigade des incendies – Pannes d’électricité – Paralysie générale de la circulation aérienne et routière.
(…) Les vents violents, qui ont atteint une vélocité de 69 milles à l’heure à un certain moment, ont causé des dommages considérables [image ci-dessous]. Au moins une cinquantaine de toitures auraient été arrachées, en partie ou en totalité (…)
Cinq religieuses ont subi un violent choc nerveux lorsque le toit de l’école où elles logeaient a été arraché par le vent. Des débris sont allés défoncer la vitre d’une Caisse populaire. (…)
Au Château Champlain, rue Saint-Paul, angle Vallières, le cyclone [sic] a jeté par terre une cheminée de briques d’une hauteur de 40 pieds. Dans sa chute, cette cheminée de plusieurs tonnes a enfoncé le toit de la taverne de l’hôtellerie. (…)
Les autorités policières signalaient aussi que plusieurs citoyens avaient dû être traité pour blessures mineures, à la suite d’accrochages ou après avoir été atteints par des débris d’enseignes ou de panneaux-réclames arrachés par la bourrasque, de même que par des pièces de corniches ou de toitures. (…)
Au surplus, on a constaté des dégâts importants dans d’autres parties de la capitale, notamment dans le quartier Saint-Sauveur et dans celui de Limoilou-Ouest. (…)
Par exemple, les magasins de chaussures Talbot, propriété de M. Raymond Talbot, rue Saint-Joseph Est, et le magasin Gagnon & Frères, situé dans le même secteur, ont subi de lourds dommages lorsque la bourrasque a fait voler leurs vitrines en éclats. Les policiers se sont alors affairés à lancer les souliers qu’il y avait en montre dans les vitrines, à l’intérieur du magasin en attendant l’arrivée des représentants du propriétaire pour prendre charge de la marchandise. Pendant ce temps, les agents de patrouille surveillaient les alentours car il y avait des « jeunesses » qui se promenaient dans le mail St-Roch, et ils voulaient éviter le pillage. (…)
Devant les proportions que prenant la tempête, l’état d’urgence a été donné aux pompiers et policiers afin de garder tous les effectifs en devoir. (…)
Tôt vendredi matin, le ministre de la Fonction publique, M. Jean-Paul L’Allier, faisait savoir aux fonctionnaires qu’ils pouvaient demeurer à leur domicile.
À consulter, les données météo horaires du 4 mars 1971 à l’aéroport de Québec, mon témoignage dans Nature Insolite, de même que les sites suivants: Bilan du siècle (la tempête au Québec), LCN (la tempête au Québec) et Archives de Radio-Canada (la tempête à Montréal).
Voir aussi cet autre billet, ainsi que le dossier consacré à un autre événement naturel marquant à Québec: le Séisme de novembre 1988.
Merci à André Noureau pour m’avoir donné de vieilles archives de journaux d’époque que son grand-père collectionnait, ainsi qu’à Réjean Lemoine pour son mot gentil dans le cadre de l’émission radio Ça me dit de prendre le temps!
3 mars 2006 à 22 h 14
Ah oui, je m’en souviens! J’étais étudiante à l’Université Laval et je demeurais à Ville-Bélair (avant, c’était St-Gérard-Magella, après, Val-Bélair).
J’ai été à pied chez une amie qui vivait à Ste-Foy et je suis restée prise là 3 jours. Pas moyen de sortir, et il n’y avait presque rien à manger chez elle! Je me souviens d’une expédition chez le dépanneur qui avait pris des allures épiques.
Le pire, c’était les centaines d’écoliers qui étaient restés pris dans les écoles, sans matelas, avec peu ou pas de nourriture, etc. Les bons samaritains en noto-neige allaient leur porter de la bouffe, conduire les malades à l’hôpital, etc. Du sport!
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3 mars 2006 à 23 h 51
Étant étudiant (à l’époque) à l’Université Laval, je demeurais dans le sous-sol d’une résidence de Ste-Foy. Les mots de Monsieur Cazes me rappellent des souvenirs! Les fenêtres de l’appartement étaient totalement obstruées par la neige. Étant plongé dans les études, je ne réalisais pas ce qui se passait jusqu’à ce que je pointe le nez dehors! M’en rappelle encore..
Et j’aime encore ce pays de neige. Même si des fois..(!!!)..
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24 mars 2006 à 11 h 44
tu pue
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24 mars 2006 à 12 h 02
Pst! Tu pue, ça prend un « s » à la fin! ;-)
Au fait, à qui ai-je l’honneur?
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24 avril 2006 à 18 h 22
t la lé tempête de neige… j’en é ra le bol!!!
parce que jé un maudit travail sur ca!…mé avec lé tempêtes de neiges on manque léclole alors…….scusé moi je suis fru…loll
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10 août 2006 à 11 h 10
La tempête du siècle pour moi qui avait à l’époque 9 ans fut un souvenir mémorable. Comme je demeurais à l’île d’Orléans à l’époque, très vite l’Île fut fermée.
Nous n’avions pas d’électricité. Nous étions tous dans le sous-sol en bas près du foyer. Nous mangions des sandwichs, toasts sur le feu ainsi qu’une bonne soupe chaude que maman nous avait préparée.
Dans la rue que des ski-doo. Des voisins qui avaient été portés de la nourriture en ski-doo arrêtaient en passant question de nous donner des nouvelles.
Trois jours à jouer au monopoly, aux cartes, à écouter les vieux nous raconter leurs anecdotes.
Nous buvions du chocolat chaud tandis les grands eux se réchauffaient avec du gin ou de la bière.
Alors pour moi, c’était une grande fête. Nous étions environ une vingtaine puisque mes parents avaient invités les voisins qui n’avaient pas de poêle à dormir à la maison avec leurs enfants.
voilà un souvenir mémorable que je n’oublierais jamais.
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13 février 2008 à 09 h 09
N’y a-t-il pas eu une tempête semblable le 25 février 1977 ? Elle avait duré 3 jours, mais elle était un peu moins forte que celle de 71…
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13 février 2008 à 09 h 27
Pour les statistiques météo à Québec, jIsaac, je t’invite à consulter ce lien:
http://www.climate.weatheroffice.ec.gc.ca/climateData/hourlydata_f.html
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13 février 2008 à 09 h 29
Pardon, précisément pour Québec. Voilà! ;-)
http://www.climate.weatheroffice.ec.gc.ca/climateData/hourlydata_f.html?timeframe=1&Prov=CA&StationID=5251
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13 février 2008 à 11 h 05
Merci !
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4 mars 2008 à 23 h 52
Je m’en souvient j’avais 6 ans .On avais un foyer à la maison et les voisins étaient venu se réfugier chez nous.Ma mere faisait les repas sur le feu du foyer et un cousin avait fermer la trappe .La maison s’es rempli de fumé et s’est vider de ses proteger.Papa allait a l’épicerie en motoneige pour nous ravitailler de …. ce qui pouvait rester de victuaille.J’sais pas si c’est parce que j’étais petit mais y m’semblait que les bans de neige étaient haut en ti pépère.
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5 mars 2008 à 08 h 46
Ti Gilles, parles-tu de la tempête de 77 ?
Quoi qu’il en soit, moi, je n’y étais pas, mais j’en ai beaucoup entendu parler parce que je suis né le 26 février cette année-là et mon père a dû appeler la ville pour pouvoir sortir de la maison. Six motoneiges sont venues quérir mes parents, le 25, pour que ma mère puisse aller accoucher. Ma mère, en contractions, s’est donc rendue à l’hôpital en motoneige !
Pas banal comme naissance…
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5 mars 2008 à 23 h 56
Plutot celle de 1971 le 04 Mars.Ma femme s’étonnait de mes souvenirs puisque j avais a peine 6 ans et pourtant.
Comme entrée en ce monde on peut dire que tu as le trophé d’originalité.
Ca glace le sang…
Salut
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6 mars 2008 à 08 h 08
Je me souviens à l’époque,J.étais très jeune,la maison dans le quartier les Saules s’était mise à trembler. C’était un bulldozer Caterpillar D9 qui ouvrait le passage dand le quartier. On se servait de ces engins pour pousser la neige dans les dépots. Le voisin avait creusé un tunnel dans la neige pour sortir sa voiture (une Coccinelle).Les souffleuses de la ville ne pouvaient se frayer de chemin dans cette neige.Les coins de rues etaient vider par des retrochargeurs (loader)… un autre voisin lui se tenait debout sur un poteau de téléphone…beaux souvenirs..
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6 mars 2008 à 08 h 11
Excuser,mon erreure de frappe. Dans plutôt que dand..
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6 mars 2008 à 18 h 07
Pour faire suite à l’histoire de ma naissance, mes parents se rappellent avoir « roulé » en motoneige sur des toits de voitures, qui étaient entièrement enneigées… Ils devaient faire attention de ne pas toucher aux fils électriques dans les rues tant les monticules de neige étaient hauts… L’escapade a duré 3 heures, en motoneige !! Pauvre maman.
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6 mars 2008 à 20 h 09
Loolll cher Isaac. La suite devrait contenir l’histoire du medecin qui s’est rendu à l’hopital en ski de fonds.L’infirmiere en raquette.Et vous etes rentrer à la maison en traineau a chiens…
Désolé je n’ai pu retenir ce délire…
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7 mars 2008 à 08 h 25
Tu ne crois apparemment pas à cette histoire Ti Gilles, pourtant, elle est vraie, c’est pourquoi, dans un forum consacré à la thématique de la tempête, je considère pertinent d’en parler. Je ne parle pas ainsi de ma naissance tous les jours… tout de même !
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7 mars 2008 à 18 h 44
Bien sûre cher ami que je te crois.Il ne s’agit pas d’une histoire,meme qu’elle est plutot vraisemblabe dans les circonstances.J’ai juste imaginer, dans un moment de délire, une suite a cet heureux événement.
Ton arriver a du faire parler des semaines durant.Avec le temps ca deviendra
une légende.
On parlera de toi comme l’enfant de la tempête.
Tu en parleras a tes petits enfants dans ton fauteuil bercant a 102 ans.
Amitié mon cher.
Hé oui ton histoire m’intéresse.J’espère ne pas t’avoir blessé.
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8 mars 2008 à 14 h 48
Ça va Ti Gilles, ne t’en fais pas !
Je trouve effectivement amusant de profiter d’un forum comme celui-ci pour raconter cette histoire qui mérite d’être racontée et que, finalement, très peu de gens connaissent, en dehors de ma famille… On n’était tout de même pas dans les Filles de Caleb, et c’est ce qui rend la chose si particulière. De fait, en 1977 il y avait longtemps que la civilisation avait renoncé aux naissances dans la neige…
Amitiés de même !
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9 mars 2008 à 12 h 10
La fameruse tempête du siècle de 1971. J’aurais aimé ça être là pour vivre ça! Tout une aventure! Ça nous montre qu’on est capable de se relever les manches et de s’entraider en tant qu’humains! Parcontre la tempête qu’on vient de vivre (8-9 mars 2008) c’est surement proche de celle de ’71. Sauf qu’en 2008 les équipements de neige et les pneus des voitures sont mieux adaptés. Les rafales de vents de cent kilomètres à l’heure qui ont sévis à cette époque n’ont pas aidé les gens c’est certain! J’aurais aimé ça voir des ski-doos dans les rues de Montréal. Ça doit être assez particulier!
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9 mars 2008 à 20 h 28
Salut Isaac
tu sais je me rends compte qu’a notre tour en 1998 lors du verglas
nous avons acceuilli des voisins comme mes parents en 1977.Nous avions
un p’tit poel a bois dans notre sous sol a l’époque et on chauffait et faisait la bouffe dessus.Des liens entre nous se sont tissés car nous ne nous visitions pas du tout avant cet évenement.
La nature fait bien les choses malgré tout…
J’habite maintenant la Gaspésie depuis peu …. ca nous prendrais du verglas
@ +
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10 mars 2008 à 13 h 53
Salut Ti Gilles,
La tempête de samedi dernier devait être spectaculaire en Gaspésie…
À bientôt !
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11 mars 2008 à 12 h 06
En fait dans région de Québec jusqu’a Rimouski les routes ont été fermées
mais ici on en a pas eu beaucoup.Nous sommes à environ 20 min de Percé
dans la ville de Chandler.
J’espère que c’est fini.
A la prochaine !
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16 mars 2008 à 15 h 41
Je me souviens très bien de la fameuse Tempête du siècle J’avais 9 ans et je demeurait dans Hochelaga Maisonneuve à Montréal le monde prenait leurs Moto-Neiges pour ce déplacer.
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17 mars 2008 à 19 h 07
je me souvien très bien à l’époque j’avais 10 ans et je suis resté pris dans l’école j’aivais trouvé ca long très long et in corfontable avec presque pas de nourriture mais il y avait des personnes qui venait nous porter de la nouriture enfin des souvenirs et des souvenirs…..
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17 mars 2008 à 19 h 09
désolé pour ma faute de frape c’est inconrfotable et non in confortable
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17 mars 2008 à 19 h 30
salut
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18 mars 2008 à 11 h 26
Ce qui m’étonne toujours, c’est l’ampleur qu’on donne aux événements. Bien sûr, la célèbre tempêtre de 1971 est marquante, mais celle qu’on vient de subir n’en est pas moins, sauf que maintenant, nous avons de l’équipement mieux adapté, un meilleur réseau électrique (mis à niveau suite à la crise du verglas, entre autre), de meilleurs moyens de communication, des règles de construction plus sévères, etc.
En 1971, je venais de célébrer mon 3è anniversaire ce jour de tempête (3 mars). Évidemment, mes souvenirs sont vagues, mais je me souviens que nous étions au sous-sol chez ma grand-mère et comme bien des gens, on mangeait ce qu’on pouvait (des toasts sur le poèle, du chocolat chaud, des crêpes…) À cette époque, j’habitais à St-René-de-Matane et pour ce petit village, c’était étonnant car normalement, lorsqu’il fait tempête ailleurs, là-bas il neige sans trop de vent car trois montagnes entourent les lieux. Mais cette fois-ci, le vent faisait ses ravages.
La tempête de la semaine dernière a fait d’importants dommages dans la région de Québec. Mais comme tout est un peu mieux fait maintenant, ça parrait moins! N’empêche que ça fait plus d’une semaine et malgré ça, dans ma rue, on a encore de la misère à circuler, la neige frotte sous les voitures, ça passe serré à un seul véhicule à la fois et il y a des gens qui vont devoir réparer leurs toitures.
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31 janvier 2009 à 00 h 38
Mon fils est né l4 janvier 1972 et la tempête a eu lieu en mars 1972 car mon époux a dû revenir à pied de son travail, il avait de la neige jusqu’aux fesses et j’ai dû chauffer le foyer pour donner à manger à mon bébé. Il y avait de la neige jusqu’au fils électriques, je m’en souviens très bien, alors c’était en 1972.
Je crois qu’il y a eu une erreur d’année.
Merci
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