Simon-Pierre Beaudet
Vice.com
La comédie urbaine de Québec est le sous-titre d’un ouvrage de François Hulbert paru en 1989 qui s’en prenait à la misérable planification urbaine de Québec. Manifestement, le feuilleton est toujours en cours.
Il y a crise dans les transports à Québec.
Les émissions de la radio publique, matin et soir, sont ponctuées des interventions de « Marc-André dans le trafic », qui fait état des ralentissements et paralysies un peu partout sur le réseau routier. Le système de transport en commun est réputé lent et inefficace. Les lignes principales de celui-ci sont parcourues par des « métrobus » qui, en matière de confort, sont ce qui se rapproche le plus de wagons à bestiaux. Les radios privées, elles, font leur pain et leur beurre de la frustration des automobilistes pris dans le trafic et ont traduit cette aliénation particulière en véritable idéologie : elles prennent fait et cause pour l’élargissement des autoroutes et on les a vues militer contre des voies réservées aux autobus sur celles-ci.
Régler la question du transport en commun a donc été une priorité du maire Régis Labeaume. Premier maire de la grande ville fusionnée (si on excepte le bref passage d’Andrée Boucher), il avait le défi d’urbaniser cet agrégat de villes de banlieue et de faire entrer Québec dans le XXIe siècle. Le plan de mobilité durable de la ville, déposé en 2010, était audacieux et unanimement salué. Il prévoyait l’instauration d’un tramway de Beauport à Lévis en passant par l’Université et la valorisation d’un ensemble de terrains mal développés sur son passage. Le gouvernement libéral a refusé de le financer parce que c’est prétendument trop cher. On s’est ensuite rabattu sur un Système rapide par bus (SRB) sur le même tracé. Le SRB avançait sans faire trop de vagues jusqu’à tout récemment.
Un alignement de circonstances contraires allait faire capoter le projet.
Le maire Labeaume s’ouvre sur l’échec du SRB : « On s’est fait sacrer là » Radio-Canada
7 juin 2017 à 17 h 16
Merci à Gérald Gobeil pour cette référence !
Le « lead » de ce texte éclairé me rappelle de bons souvenirs : je possède l’ouvrage de François Hulbert, que j’ai côtoyé à l’occasion lors de ma brève implication au Comité de citoyens Saint-Jean-Baptiste quand j’étais étudiant en géographie. Un « classique » indémodable à l’époque, comme l’était « Le défi écologique » de feu Michel Jourdan.
Et surtout, je tiens à féliciter Simon-Pierre Beaudet qui résume admirablement bien ce que pensent beaucoup de citoyens de ma ville de l’influence malsaine et grandissante de ces « radios privées » et leur pensée unique de « droite auto », comme l’a qualifiée à juste titre François Bourque.
Ça prends du courage, s’exprimer ainsi, avec la perspective de se faire « ramasser » par les animateurs vedettes pour justifier leur gros salaire dans les six chiffres. Une influence qui se fera effectivement remarquer lors des prochaines élections municipales, aussi prévisible que les coups d’éclats de Trump ! Je le constate déjà, en lisant le flux de commentaires suivant des articles ou des opinions de blogueurs du Journal de Québec portant sur le transport collectif (plaisir coupable, je l’avoue) : une chance que des journalistes comme Claude Villeneuve apportent un peu de lucidité, dans le débat…
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7 juin 2017 à 22 h 54
Jean,
Ton obsession de ces radios est connue. Et elles n’ont pas l’influence que tu leur prêtes depuis toujours. Mais bon. Mon propos est inutile.
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7 juin 2017 à 23 h 06
C’est ordinaire comme commentaire, Gérald!
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7 juin 2017 à 23 h 25
Commentaire qui reçoit l’appui de l’équipe éditoriale de QU?
Bon dieu, M. Gobeil! Si vous jugez bon de faire subir ça à M. Cazes, ayez au moins la décence de faire subir la même chose à d’autres qui répètent ad nauseam quelque chose contre certains intervenants.
Par exemple combien de fois peut-on écrire que QU est devenu mon blogue sans se faire accuser d’en faire une obsession et se faire dire que ce n’est pas fondé?
Vous ressemblez de plus en plus au « bully » de la cour de récréation.
Peut-on ne pas partager votre opinion sur l’influence de la radio de Québec et garder votre respect? Une autre belle démonstration de votre manque d’équité envers tous. Quand ça fait votre bonheur, vos devoirs et responsabilités sont ignorés au profit de votre liberté de mal faire paraître ceux qui vous irritent.
Message à Carl-Frédéric de Celles et Francis Vachon: Combien de temps encore allez-vous endosser ce genre de comportement?
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8 juin 2017 à 08 h 20
Je ne l’avais jamais réalisé mais QU est un peu une secte. Avec ses dogmes (le transport en commun) et ses démons blasphémateurs (les radios).
Il y a quelques mois, j’avais fait une blague sur la largeurs des autoroutes et après quelques réactions scandalisées, vous aviez supprimé mon message.
Aujourd’hui, c’est vous qui avez du courage monsieur Gobeil !!! Attention au bûcher purificateur ;-)
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8 juin 2017 à 10 h 06
« Je ne l’avais jamais réalisé mais QU est un peu une secte. Avec ses dogmes (le transport en commun) et ses démons blasphémateurs (les radios). »
@ jeanduez
Qui est le gourou? ;-)
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8 juin 2017 à 11 h 51
Les radios n’ont peut-être pas autant d’influence que l’on pense au sens ou les gens qui l’écoutent sont probablement (je l’espère) plus nuancés que les animateurs, mais leur écho résonne très fort. Pour preuve, la moitié des chroniqueurs du journal de Québec vienne de la radio privé.
Surtout, elles agissent comme un ombrage permanent sur la ville qui rend tout projet collectif plus difficile à faire avancer.
Je me demande bien si ces animateurs se couchent le soir en se sentant utile…en quoi font-ils progresser la société à part augmenter le négativisme?
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8 juin 2017 à 18 h 13
M Gobeil, ce que vous dites n’est pas toujours faux. Mais cette fois, on a vu comment un action concertée de ces organisations privées peuvent changer l’agenda politique. Le tout avec peu d’information, surtout de l’opinion.
Et M Jeanduez, s’il y a quelque chose qui en mon sens se rapproche plus d’une secte en ce moment, c’est la radio parlée. Je m’intéresse aux idées de transport en commun depuis au moins 10 ans et je me permet de dire que j’ai entendu des propos très mal informés à plusieurs reprises. Et pas juste de Jeff Fillion. J’ai vu des comparaisons de projet sans données techniques. J’ai vu des histoires réécrites. J’ai tout vu. Ils sont tous dans un spin pour se disputer un même public cible. Ne soyons pas dupe.
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8 juin 2017 à 00 h 20
Les radios n’ont jamais eu l’influence qu’on leur prête sinon le projet de SRB serait déjà mort et enterré, le maire Labaume serait battu aux prochaines élections etc. CHOI est probablement le pire exemple de dénigrement SUR TOUT pas seulement sur le transport en commun. J’ai l’impression d’entendre André Arthur 2.0 rien ne fonctionne au Québec, il n’y a rien de valable qui se fait etc. CHOI est probablement le pire exemple avec Maurais et Fillion qui déblatère continuellement sur leur communauté. Arthur l’a fait pendant 40 ans et les 2 comparses de CHOI prennent la relève pour un autre 40 ans en baragouinant quelques mots d’anglais pour nous impressionner, une culture que plusieurs de leurs auditeurs possèdent mieux qu’eux. Ils devraient acheter un billet aller seulement pour les U.S.A qu’ils glorifient et y rester au lieu de s’entêter à rester dans un environnement qu’ils méprisent.
Mais savez-vous ils ont le droit de le faire. Dieu merci nous vivons dans une société qui nous permet ne nous exprimer librement. Même si les radios utilisent un médium très puissant ce ne sont pas les animateurs qui dirigent. Les animateurs n’ont qu’un seul vote comme vous et moi. À moins qu’un candidat de prestige ne se présente sur le tard Labaume sera réélu et le projet du SRB suivra son cours. Si le projet a déraillé c’est suite au retrait de Lévis. Il a du être repensé et c’est ce qui est fait présentement.
Il serait déplorable de ne pas profiter de l’argent disponible pour les infrastructures et de laisser filer cette opportunité en faire d’une autre agglomération canadienne.
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8 juin 2017 à 08 h 24
« CHOI est probablement le pire exemple de dénigrement SUR TOUT pas seulement sur le transport en commun. »
Effectivement… des fois on a l’impression de revenir aux années 90/début 2000 à Québec, où on s’opposait à tout et aucun projet ne se réalisait.
« Il serait déplorable de ne pas profiter de l’argent disponible pour les infrastructures et de laisser filer cette opportunité en faire d’une autre agglomération canadienne. »
C’est ce qui est curieux dans le dossier. Les opposants disent que ça coûte trop cher, alors que la ville ne paie pas pour le projet ! L’argent va être dépensé de toute façon dans d’autres villes (qui seront d’ailleurs très contents de recevoir cet argent) même si Québec ne réalise pas le projet. On pourrait parler des coûts d’opération, mais encore là, le SRB coûte moins cher par passager que des autobus standard.
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8 juin 2017 à 11 h 28
Petite précision….
Que l’argent pour la construction du SRB provienne du gouvernement provincial ou fédéral il n’en demeure pas moins qu’elle doit sortir de nos poches.
Quoi qu’il en soit la question du cout de la construction m’apparait comme étant secondaire. L’aspect économique qui n’est pas abordé est celui des frais d’opérations ( salaires et frais administratifs) et de celui de l’entretient ( autobus, route et déneigement).
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8 juin 2017 à 11 h 44
Petite précision.
Il est important de bien lire cette phrase dans ce qu’a écrit Che car si on ne le fait pas son commentaire perd tout son sens.
« L’argent va être dépensé de toute façon dans d’autres villes (qui seront d’ailleurs très contents de recevoir cet argent) même si Québec ne réalise pas le projet. »
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8 juin 2017 à 12 h 06
Et puis?
Peu importe l’endroit où est investit cet argent il n’en demeure pas moins qu’elle provient de nos poches.
Autre élément…Mais de nature psychologique.
On s’insurge que contre le fait que cet argent pourrait etre investit ailleurs au pays. Mais il ne faut pas oublier que les reste du pays peut également ressentir le même sentiment si une telle somme est investit en notre ville.
Mais comme je le disais dans ma précédente intervention:
Quoi qu’il en soit la question du cout de la construction m’apparait comme étant secondaire. L’aspect économique qui n’est pas abordé est celui des frais d’opérations ( salaires et frais administratifs) et de celui de l’entretient ( autobus, route et déneigement).
Peut-on etre en droit de s’interroger sur le simple fait que nous pourrions ( notez bien le conditionnel) etre en train de créer un monstre administratif et 8n gouffre financier.
Je m’interroge, voilà tout!!
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8 juin 2017 à 12 h 35
« L’aspect économique qui n’est pas abordé est celui des frais d’opérations ( salaires et frais administratifs) et de celui de l’entretient ( autobus, route et déneigement). »
Selon vous ça ne fait pas parti intégrante du plan d’affaire (business case)? Si la réponse est oui, je suis pantois!
Puis-je vous suggérer d’aller lire la page Wikipedia sur la Gestion de projet?
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9 juin 2017 à 13 h 04
« Quoi qu’il en soit la question du cout de la construction m’apparait comme étant secondaire. L’aspect économique qui n’est pas abordé est celui des frais d’opérations ( salaires et frais administratifs) et de celui de l’entretient ( autobus, route et déneigement). »
On s’entend que les gens ont besoin d’avoir un moyen de se transporter. On s’entend aussi que la population de la ville va augmenter dans les prochaines années. Les de transport moyens existants, que ce soit des autobus ou des autoroutes, seront saturés. Dans cette optique, on doit fournir à la demande. On peut soit ajouter des autobus, ajouter des autoroutes ou investir dans un réseau structurant. Selon toute l’information que j’ai pu voir jusqu’à maintenant, le SRB est le moins cher des trois lorsqu’on étudie les coûts de construction et d’opération.
Une autoroute, surtout pour se déplacer en ville, c’est très cher. Dans les coûts de construction, il faut considérer les expropriations, une baisse de la valeur foncière du bâti existant (et le fait que l’autoroute ne paye pas de taxes foncières), le coût de construction de la chaussée et des viaducts (Henri IV : 500 M$ pour 2 km et c’est juste une agrandissement). Les coûts d’opération incluent le déneigement, l’entretien de la chaussée et des structures, etc. L’autoroute est plus rapide et plus flexible, sauf aux heures de pointe où elle perd cet avantage.
Des bus, ça coûte moins cher initialement (on achète des véhicules). Mais en coûts opérationnels, ça coûte plus cher par passager qu’un SRB.
Le SRB a un coût initial, et il y a des coûts d’opération moindre que la bus, surtout parce qu’il transporte plus de passagers et qu’il est plus rapide. Les chauffeurs sont payés à l’heure après tout.
Pour moi, ça justifie l’investissement dans le SRB.
Est-ce que ça répond à votre préoccupation ?
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8 juin 2017 à 06 h 42
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tramway_de_Québec#Ligne_L.C3.A9vis.2FD.27Estimauville
Le Tramway de Québec va se faire; c’est certain.
Maintenant il faut faire une campagne médiatique et du sérieux lobbying, C.A.D de la pression sérieuse et constructive sur le gouvernement fédéral.
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9 juin 2017 à 07 h 30
Cette saga du SRB n’est pas sans me rappeler un épisode de la télésérie « Les Simpsons »
L’épisode s’intitule « Monorail »
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9 juin 2017 à 09 h 34
On y abordait la gestion de projet? ;-)
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9 juin 2017 à 12 h 38
La différence, c’est que eux l’on fait le monorail, adopté avec une chanson rythmée en conseil de ville.
Nous au Québec on dit non.
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9 juin 2017 à 20 h 52
C’est vrai que le clin d’oeil aux Simpsons est drôle.
Mais n’oublions pas que la ville de Québec n’est pas Springfield!
Québec c’est la Capitale Nationale!
Et le SRB c’est un vulgaire substitut qui est comme un bus de luxe.
Attendons un peu, faisons du lobbying INTENSIF auprès du fédéral, ainsi qu’auprès du provincial (surtout que les élections s’en viennent), ne lâchons pas, il faut être proactifs à ce sujet, et nous l’aurons enfin, le Tramway de Québec.
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