Citoyens de Québec pour la mobilité durable
Développement traditionnel ou orienté vers la voiture ? Une étude comparative
Dans cette étude de Strong Town datée de 2012, deux développements commerciaux identiques dans la forme, mais différents dans le fond, ont été comparés à Brainerd, Minnesota : le traditionnel et le moderne.
Le développement traditionnel comporte dix lots commerciaux de proximités, accessibles principalement à pied ou à vélo, batîs en longueur, mais âgés de plusieurs décennies. Les commerces en sont donc moins attrayants. Il s’agit d’un développement commercial dense, surtout pour la petite communauté du centre-nord des États-Unis.
Le développement moderne s’arrime avec la semi-autoroute Highway 210 et est orienté vers la voiture. Il s’agit d’un seul commerce, un fast-food, où les stationnements sont omniprésents et constituent la majeure partie du lot. Il s’agit d’un bâtiment beau et technologiquement à point.
Il faut dire qu’à l’époque, la mairie désirait implanter davantage de développements modernes. Mais, lequel des types de développement est favorable ?
Premièrement, la valeur du lot traditionnel est plus élevée d’environ 300 000 $ – soit 803 200 $ pour le développement moderne et 1 136 500 $ pour le développement traditionnel.
Mais le plus impressionnant est que malgré son aspect décrépit, luttant contre le trafic automobile et la diminution piétonne, deux aspects négatifs induits par la Highway 210 et l’omniprésence de l’automobile dans le secteur, les lots commerciaux traditionnels surpassent économiquement de 41% le développement moderne orienté vers la voiture.
Ainsi, la municipalité de Brainerd gagnerait à introduire davantage de lots traditionnels. De plus, les lots traditionnels ici étudiés sont extraits de leur développement dit naturel puisqu’ils sont uniques dans le paysage urbain limitrophe. Donc, permettre le développement d’un quartier complet autour d’un développement traditionnel, où la mobilité y est multiple, serait favorable non seulement pour l’économique, mais aussi pour l’implantation d’une vie de quartier socialement saine et davantage écologique.
La ville de Québec aurait elle aussi tout à gagner de cette observation.