(Québec) La Ville de Québec calcule que la construction d’un troisième lien routier entre Québec et Lévis dans la partie est du territoire augmenterait la congestion sur la rive nord. Elle suggère au bureau de projet sur le troisième lien d’évaluer la possibilité d’ajuster le nombre de voies de circulation sur le pont Pierre-Laporte en fonction du trafic matin et soir.
Le Service du transport et de la mobilité intelligente de la Ville de Québec a dévoilé vendredi après-midi les résultats de plusieurs mois de calculs et de projections sur la circulation entre les deux rives avec ou sans troisième lien.
Les fonctionnaires sont partis des données existantes sur les débits de circulation et les temps de parcours, puis ils ont estimé les changements qu’un troisième lien induirait dans les déplacements, les nouveaux temps de parcours et la longueur des files d’attente.
Ils ont ainsi calculé que 7145 véhicules sur les 23 817 faisant actuellement la traversée du sud vers le nord à l’heure de pointe du matin, soit presque 30 %, seraient susceptibles d’emprunter le troisième lien en raison de sa proximité géographique. Du nombre, environ 3000 seraient avantagés dans leurs déplacements.
La majorité de ceux habitant dans l’arrondissement Desjardins, dans l’est de Lévis, verraient leur temps de parcours diminuer de 1 à 24 minutes, selon qu’ils se rendent travailler dans l’ouest ou dans l’est. Dans Chaudière-Est, l’effet est toutefois minime. Dans Chaudière-Ouest, il est inexistant.
Sur la rive nord, les files d’attente constatées sur les autoroutes Félix-Leclerc et Dufferin-Montmorency, où se grefferait un éventuel tunnel, seraient allongées. Selon le directeur du Service du transport, Marc Des Rivières, il serait même «possible» qu’ils soient ralentis dès la sortie ou même sous terre en cas d’incident.
Pour arriver à des résultats plus probants, plus rapidement, la Ville de Québec suggère au bureau de projet sur le troisième lien récemment créé par le ministère des Transports «d’évaluer la faisabilité de mettre en place un système de gestion de voies directionnelles variables selon les périodes de pointe sur le pont Pierre-Laporte et ses approches».
À la pointe du matin, il y aurait quatre voies accessibles en direction nord. En fin de journée, quatre voies en direction sud. Cela grâce à un terre-plein mobile, en béton de type «New Jersey», déplacé au gré du trafic.
M. Des Rivières a donné l’exemple des ponts Golden Gate à San Francisco et Louis-Bisson à Laval qui sont organisés de cette façon.