Comme Jean-Paul L’Allier, le conseiller de l’opposition Daniel Dupuis a lui aussi sa petite idée sur la façon dont la France peut commémorer le 400e de la capitale : la construction d’un stade de France… à Québec.
M. Dupuis a fait sa suggestion hier soir au conseil municipal, compte tenu que les travaux de construction d’un complexe de soccer à Sainte-Foy sont au point mort, faute de financement.
On aura compris qu’il ne s’agit pas d’un stade gigantesque comme celui de Paris. « Cinquante millions $, 60 M $, on ne sait pas où on en est rendu. On pourrait mettre 25 M $ de moins dans une structure de béton pour un stade, commandité par la France, utilisé par la jeunesse », a soutenu M. Dupuis.
« Ce n’est pas une structure, mais un aménagement urbain », a répliqué le maire L’Allier. Il a rappelé qu’il s’agit tout de même de bretelles d’accès qui n’ont jamais servi – et qui arrivent directement dans la falaise – et pour lesquelles il faudra bientôt investir des millions $ en entretien. « L’occasion était belle pour faire un aménagement complet » avec un parc dans le dernier trou de l’aménagement de Saint-Roch et de réparer les erreurs du passé.
La Ville de Québec a suggéré à la France il y a déjà plusieurs mois de faire une place publique pour 2008 et lui a proposé le site sous les bretelles de l’autoroute Dufferin.
Le maire de Québec a révélé du même souffle que le projet était loin des sommes avancées. Notamment parce qu’il semble acquis que le monument prévu en haut de Place de France sera à un autre endroit et commandité par l’entreprise privée.
Quant au complexe de soccer déjà prévu par la Ville à Sainte-Foy, on travaille en ce moment à un partenariat public-privé – les fameux PPP du gouvernement provincial.
« L’escalier, c’est devenu une caricature. On a fait cette demande dans un but de commémoration, pour que les Français puissent témoigner de l’estime qu’ils nous portent depuis quatre siècles », a expliqué le maire L’Allier.
Il s’est remémoré volontiers qu’à une certaine époque, l’opposition avait ridiculisé la volonté de la Ville d’enlever le béton de la rivière Saint-Charles pour l’aménager. « On disait que les rats allaient envahir Limoilou… Ça s’est avéré un bon choix. »
On a aussi décrié, dit-il, le parc Saint-Roch, qui a coûté 4,5 M $ et qui est devenu un signal pour la relance du quartier. « Québec, l’ancienne ville, a investi 75 M $ dans Saint-Roch. Les nouvelles taxes nous donnent un revenu annuel récurent de 9 %. C’est pas pire comme placement. Il n’y a pas une banque qui donne ça. »
En somme, il est dans la nature de ce genre de projets de provoquer des levées de boucliers et de susciter la controverse. Comme, souligne le maire, a dû provoquer des hauts cris le cadeau offert par Ottawa à la Ville de Québec pour ses 300 ans : les plaines d’Abraham.
Éric Moreault, 18 mai 2004. Reproduit avec autorisation
5 juillet 2005 à 11 h 18
Je crois que monsieur Daniel Dupuis ne devrait pas se prononcer sur tout projet de la Ville de Québec.
En effet, Monsieur Dupuis a une légitimité de transistion étant donné que la Ville de L’Ancienne-Lorette est défusionnée. L’élection de notre nouveau conseil municipal se tiendra en novembre prochain. Précédemment, j’ai utilisé le mot légitimité car nous reconnaissons que Monsieur Dupuis a été élu.
Monsieur Dupuis devrait reconnaître aussi que les gens de L’Ancienne-Lorette ont voté pour la défusion. Par ailleurs, les Lorettains n’ont pas élu Monsieur Dupuis sous la couleur soudaine d’un refusionniste. Mais cela était quelques temps avant que Monsieur Dupuis bénéficie d’une nomination politique au RTC. Cette nomination subite est apparue après le changement de discours de Monsieur Dupuis vis-à-vis la Ville de L’Ancienne-Lorette. Je ne fais que de m’interroger sur cette nomination soudaine.
Je le répète, Monsieur Dupuis devrait se tenir à l’écart de tout débat de Québec qui ne concerne pas L’Ancienne-Lorette.
À cet égard, je félicite madame la député France Hamel qui adpote une position de leadership et non de position chancelante.
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