La SÉPAQ projette de faire construire un hôtel d’une centaine de chambres au parc de la chute Montmorency et dont l’architecture s’intégrerait bien au manoir. Ce projet est évalué à environ 15 millions $ et fait partie d’un ensemble d’initiatives pour compléter l’aménagement de ce parc national.
« Nous sommes à la recherche d’un partenaire privé pour ce projet. Notre premier démarchage en ce sens n’a pas donné de résultats, mais nous sommes confiants d’intéresser des investisseurs privés. Nous espérons que le projet puisse se réaliser pour les fêtes du 400e de Québec », a commenté, hier, le président de la Société des établissements de plein air du Québec, Yvan Bilodeau.
Le nouvel établissement pourrait servir de centre de formation pour de futurs employés des secteurs de la restauration et de l’hôtellerie. Les dirigeants de l’Institut du tourisme et de l’hôtellerie du Québec qui relève du ministre de l’Éducation ont été approchés pour sonder leur intérêt à devenir partenaire dans ce projet.
« Nous avons reçu un bon accueil. Il y a un manque de personnel bien formé dans ces secteurs et le nouvel établissement pourrait combler ces besoins. Il faudra toutefois vérifier si on peut obtenir les budgets de formation au ministère de l’Éducation », a indiqué M. Bilodeau.
En outre, l’hôtel qui sera situé derrière le manoir en haut de la chute permettrait d’améliorer la rentabilité de la salle à manger et des salles de réunions qui sont plus achalandées durant la saison touristique. L’actuel manoir, qui a été reconstruit ces dernières années à la suite d’un incendie n’a plus de chambres. L’ancien en comptait une quarantaine.
Le nouveau plan de développement du parc prévoit la restauration de tout le site classé historique, la mise en valeur de tout le bas de la chute et la mise en lumière de la chute.
Il y a 10 ans, on avait procédé à une première cure de rajeunissement du parc tout en y ajoutant un téléphérique. De nouveaux frais avaient également été imposés.
Ces changements et une approche plus dynamique sur le plan de la mise en marché ont fait gonfler l’achalandage. L’an dernier, en incluant les 125 000 spectateurs aux Grands Feux Loto-Québec, plus de 800 000 personnes se sont rendues au parc de la chute Montmorency et 125 000 d’entre elles ont emprunté le téléphérique. C’est presque trois plus qu’en 1994. Après le Vieux-Québec, la chute est la deuxième plus importante attraction touristique de la région.
Environ 60 % des visiteurs proviennent du Québec et 40 % de la grande région de Québec. Les touristes américains constituent près de 20 % de l’achalandage du parc, les résidants des autres provinces canadiennes environ 9 %, et les visiteurs d’autres pays 14 %.
Le parc de la chute s’autofinance par des revenus du téléphérique, du stationnement, des trois boutiques, du restaurant et de la location de salles de réunion. Son budget s’approche de 6 millions $.
Présidé par le patron du Centre des congrès de Québec, Claude Pinault, un comité de mise en valeur du parc qui regroupe plusieurs organismes locaux a été mis sur pied.
Au cabinet du ministre Pierre Corbeil, responsable de la société d’État, on ne voit pas le projet d’hôtel au parc de la chute Montmorency d’un mauvais oeil, tout en rappellant l’importance d’avoir un partenariat public-privé. « On sait que la SEPAQ est à la recherche de partenaires. Le plan de développement du parc de la chute Montmorency n’a pas encore été présenté au ministre. Il est traité au niveau administratif pour le moment », a indiqué Mathieu Santerre, du cabinet du ministre délégué à la Forêt, à la Faune et aux Parcs.
19 juin 2004. Reproduit avec autorisation