A quatre jours d’un vote sur les défusions, la Ville de Québec a pris hier un engagement de principe en faveur d’un éventuel déménagement de son Service de la culture dans l’ancien couvent des soeurs de la congrégation Notre-Dame, à Beauport. En coulisses, certains admettent toutefois que ce projet sera plus facile à réaliser si l’arrondissement demeure dans le giron de la ville de Québec.
Le projet de sauvegarde du bâtiment patrimonial présenté hier permettrait un usage public, alors qu’on avait craint un temps de le voir passer sous la coupe du privé.
L’édifice construit en 1886 et inoccupé depuis deux ans deviendrait une sorte de maison culturelle, propriété du Conseil beauportois de la culture (CBC), un organisme sans but lucratif, qui en louerait de larges parties.
Deux étages pourraient d’abord être loués au Service de la culture de la Ville de Québec, qui occuperait ainsi 40 % de l’édifice et lui procurerait une assise financière stable.
L’École de musique des Cascades pourrait devenir un second locataire d’importance. Son entente avec l’école privée François-Bourrin, dont elle loue présentement des locaux, arrive à terme, et la rénovation des lieux pose problème.
Le hall d’entrée du couvent serait quant à lui réaménagé en kiosque d’information touristique. Y serait joint une petite boutique d’artisanat local et, éventuellement, la cuisine et la salle à manger pourraient être louées à un restaurateur.
Enfin, le Conseil beauportois de la culture envisage d’y tenir lui-même un centre d’animation culturelle.
La démarche du CBC est soutenue financièrement par le Centre local de développement de Québec, qui met 300 000 $ à sa disposition.
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres, puisque les coûts d’acquisition et de mise aux normes sont évalués à 4 millions $.
De là l’importance d’un engagement ferme de la Ville de Québec, considérée comme le premier partenaire, a indiqué la présidente du CBC, Danielle Nicole.
La conseillère Lynda Cloutier, représentante de la Ville de Québec, y est toutefois allée davantage d’un appui moral. Pour l’instant, a-t-elle dit, Québec en est à une analyse fine des coûts de l’opération.
Cela dit, elle s’est tout de même montrée enthousiaste pour la démarche.
Quant à l’impact d’une éventuelle défusion sur ce projet, il demeure méconnu. « Ce ne serait pas irréalisable », s’est-on contenté de répondre, hier.
18 juin 2004. Reproduit avec autorisation
23 juin 2004 à 08 h 57
C’est une bonne nouvelle pour le secteur du vieux-Beauport. C’est dommage que l’ancienne administration municipale n’ait pas eu plus d’imagination et n’ait pas localisé la nouvelle bibliothèque dans le secteur, soit par une nouvelle construction à l’architecture intégrée au secteur ou encore en valorisant un bâtiment en place. Comme la vocation commerciale du secteur avait déjà commencé à baisser, la mise en place d’un équipement culturel d’envergure aurait donné un nouvel attrait au coin. En prime, le service de transport en commun à proximité est digne de ce nom.
Ce qui me renverse est que, bien qu’ayant aucune formation en urbanisme, je suis capable de penser à une planification du genre. Comment se fait-il que des gens qu’on paie à l’urbanisme d’une ville et les élus qui devraient penser au bien commun semblent avoir une sensibilité nulle quand vient le moment d’organiser la ville de manière conviviale?
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23 juin 2004 à 09 h 33
Les élus ont une cinquantaine d’année. Ils voient le monde avec une vision d’avenir vieille d’une génération. Ils veulent des stationnements, des autoroutes et des plans lumière.
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