Daniel Dufour et Yvan Dutil, deux lecteurs de longue date, m’ont tous deux aujourd’hui aiguillé sur un article du journal le Monde. On y rapporte la nomination de Grenoble et, surtout, de Nantes comme ville où il fait bon vivre, selon un article du Time Europe. Pour Nantes, on dit
Wherever you go in Nantes, you can see what Ayrault and his city planners have achieved over the course of his 15-year tenure. Recycling and conservation programs have resulted in 1,000 hectares of greenery and 95 parks and squares around the Nantes area; 70% of all waste is recycled. There are 500 km of bicycling and walking paths, which often hug the banks of the Erdre River. Even the city center feels light and airy, with wide sidewalks and streets, and a skateboarding park near the heart of town. But Nantes’ pride and joy is its transportation system, which includes a tramway network and a fleet of 155 buses that run on natural gas.
Daniel se questionne:
pourquoi est-ce si difficile de calculer que l’implantation d’un tramway à Québec pourrait être une excellente plate-forme de développement économique et d’amélioration de la qualité de la vie quand, pendant ce temps-là, un laconique « Et, bien sûr, le tramway. » conclue de façon décisive un article du journal Le Monde au sujet de l’élection de la ville de Nantes par le magazine Time Europe au titre de « Ville la plus agréable d’Europe »?
Je répondrais que pour une population semblable, Nantes n’a sûrement pas le même étalement urbain que Québec…
23 août 2004 à 21 h 23
L’étalement urbain n’est pas si problématique a Québec. Il ne faut pas oublier que les tramway rejoignent souvent des quartiers de banlieue au centre-ville. Mais avnt de mettre 500 M$ dans le tramway, j’en mettrais 10 M$ dans des articulés, des lignes métrobus et des voies cyclables.
Signaler ce commentaire
23 août 2004 à 21 h 24
L’étalement urbain n’est pas si problématique a Québec. Il ne faut pas oublier que les tramway rejoignent souvent des quartiers de banlieue au centre-ville. Mais avnt de mettre 500 M$ dans le tramway, j’en mettrais 10 M$ dans des articulés, des lignes métrobus et des voies cyclables.
Signaler ce commentaire
23 août 2004 à 21 h 58
Des projets à Québec? L’atmosphère actuelle fait en sorte qu’il n’y en aura pas, et ce, pour encore plusieurs années. C’est désolant.
Signaler ce commentaire
23 août 2004 à 23 h 28
Ça coûterait tellement moins cher de reconstruire un système d’autobus décent.
Il y a une douzaine d’années, j’ai vécu 3 mois à Poitiers, petite ville du centre de la France : 100,000 habitants avec la banlieue, mais pourtant un système d’autobus efficace et facile à utiliser. Des autobus récents, des horaires affichés à tous les arrêts avec cartes des parcours qui y passent (et correspondances possibles), un billet qu’on achète dans le bus et bon pour 90 minutes, des trajets simples qui s’entrecroisent pour tout couvrir, et des horaires aux 15-20 minutes en général. C’était tout simplement un charme à utiliser. Si simple et si efficace.
Mon séjour en France m’a notamment laissé cet étonnement de découvrir comment le transport en commun pouvait être cool. Encore aujourd’hui je me demande comment on fait pour ne pas réussir de ce côté.
Le tramway je ne suis pas favorable à ça. Trop cher pour ce que ça donne: développer seulement deux ou trois axes de circulation. Tout le monde va vouloir se coller à ces axes, commerces, bureaux et appartements, comme ça se passe un peu avec les métrobus, seuls trajets vraiment utilisables actuellement. La région de Québec n’est pas construite en forme de « T »!
Signaler ce commentaire
24 août 2004 à 08 h 03
Pour avoir vécu près de nantes et travailler a nantes je peux vous dire que tout n’est pas aussi idilique. certes Nantes a une population comparable a québec mais la concentration de la population au KM2 n’est pas la même.Les embouteillages sont comparables a ceux de montréal voir peut etre meme parfois pire. Il faut lui rajouter les banlieues.Ce qui fait que meme si le transport en commun y est admirable il serait a mon avis trop important pour québec au vue de son actuel taille.Et puis là-bas les gens ne composte pas toujours leur ticket car peuvent monter par l’arrière. Le chauffeur ne fait que conduire son bus, les controle de ticket sont fait par des controleurs. Il y a bcp de violence commise sur les chauffeurs. Ce qui fait que la-bas mieux vaut ne pas trop s’aventurer a demander son chemin a un chauffeur car vous le derangerer! je suis tout a fait d’accord avec bernard bastien. En rendant les lignes de bus plus fonctionnelle (et pourquoi pas les mettre a l’electricité)cela augmenterait son efficacité. monter par l’avant du bus est quelques chose a concerver car ça évite pas mal les fraudes. Par contre c vrai que signaler aux arrêt de bus la carte et l’horaire du/des bus qui y passent est très utile. les tickets valident 90min aussi.Plus de double bus également. L’achat au chauffeur…bof,perte de temps (et puis actuellement a québec aussi on peut payer direct dans le bus). Mais surtout des lignes qui soient plus en forme de toile d’araigner ça se serait une bonne idée. Bien sûr le problème est que à québec le ticket de bus est déja très cher par rapport à l’infrastructure!!!Alors j’imagine après de tels travaux…
sûr ce bonne journée…je dois prendre le bus!
:)
bunny
Signaler ce commentaire
24 août 2004 à 08 h 20
La densité de population dans les arrondissements centraux de Québec, si on exclut la grande zone commerciale de l’arrondissement Les Rivières, est très similaire à celle de Nantes, et la superficie également.
Je ne vois toujours pas quelqu’un qui peut m’expliquer pourquoi il est évident pour un journaliste du Monde que la tram de Nantes est un atout ÉVIDENT (« et, bien sûr ») alors que, à Québec, beaucoup s’entendent pour rejeter cette option DU REVERS DE LA MAIN.
S’il y a avait à Québec des trams à MULTIPLES wagons EN SITE PROPRE pour agir à titre de collecteurs, on pourrait se débarasser d’une pelletée de bus express, ce qui permettrait de laisser ces bus là où ils devraient être: dans les secteurs qu’il ont à desservir. Je trouve le cas de mon arrondissement patent.
Le secteur de Cap-Rouge et les extentions limitrophes de Saint-Augustin et de Sainte-Foy est desservi par un véritable omnibus, qui ne couvre pas convenablement le quart de la moitié du territoire, pendant que quelques express servent à boucher quelques morceaux d’heure de pointe. Manquer le dernier express veut dire perdre le quart de sa journée en déplacements pour atteindre le Complexe G (par exemple), via le terminus métrobus du Marly. Si on a le « malheur » d’avoir un boulot à Charlesbourg ou à Beauport, vaut mieux s’y prendre une chambre et revenir voir sa famille le week-end. Bien sûr, on peut toujours prendre son auto, qui n’est pas exactement le complément idéal d’un autobus.
En implantant à Québec un NONBRE RÉDUIT de corridors RAPIDES capables d’absorber beaucoup de passagers, et en branchant sur ces corridors des bus de desserte périphériques PLUS NOMBREUX, qui couvriraient donc mieux leur territoire, ce qui encouragerait plus de monde à prendre le bus, ce qui permettrait de mieux financer les TEC, il me semble que l’ensemble de la population serait gagnante.
Peut-être pas non plus. Comme tout le monde, je ne détiens pas la vérité. Mais je me pose des questions. Que se passe-t-il donc à Nantes ?
Parmi ceux qui peuvent avoir une influence décisive sur le sort des TEC à Québec, qui est allé voir ce qui s’y passe ? Pourquoi le tram y marche-t-il si bien ? Pourquoi le tram permet-il à des chroniqueurs de laisser entendre qu’il est un ingrédient essentiel du succès de la ville ?
À part que le tram coûterait trop cher à Québec, ce qui est un argument important, mais ce qui n’est pas une réponse satisfaisante dans un débat comparatif, à moins évidemment que le tram ait coûté nettement moins cher par tête de pipe et par kilomètre à Nantes, je n’ai pas lu d’explication convaincante.
Signaler ce commentaire
24 août 2004 à 08 h 26
J’ai lu le commentaire de Bunny après avoir écrit le mien. Venant de quelqu’un qui y a vécu, il a beaucoup de valeur à mes yeux.
Question: pourquoi Nantes n’a-t-elle pas implanté des bus électriques à la place de son tram ?
Signaler ce commentaire
24 août 2004 à 09 h 16
M. Dufour, il y a une nuance entre rejeter l’option tramway et rejeter un projet spécifique de tramway, celui farfelu présenté par le RTC.
On a tout expliqué, en long et en large, pourquoi ce projet semblait inapproprié (le coût très élevé par rapport aux avantages sur l’actuel service métrobus qu’il aurait été appelé à remplacer – le coût d’un tel projet dépasserait facilement celui décrié du prolongement du métro à Laval avec pourtant une capacité bien inférieure et une population potentielle desservie également moindre).
C’est maintenant qu’il faut s’attaquer à l’amélioration des TEC. Le projet de tramway présenté ne ferait que mettre cinq à six ans et presque 1 G$ pour changer le type de véhicule d’un circuit existant.
Avec 1 G$, on peut tisser un réseau de bus rapide dans toute la ville, avec des autobus modernes articulés (il y a d’ailleurs quelque chose qui se trame à l’horizon à ce propos et l’hypothèse ressemblerait à un transfert technologique Volvo Europe – Novabus, suite à une commande potentielle de la STM qui en achèterait 200 d’ici 2008 – c’est à suivre), des voies réservées dignes de ce nom (l’actuelle voie réservée métrobus est mal foutue et contribue à 90 % de l’inconfort sur cette ligne).
Le projet de tramway a été présenté sans le moindre projet de consolidation du réseau (comme si ça allait venir tout seul). On sait très bien que s’il fallait injecter 1 G$ dans le métrobus raccourci devenu tramway 800/801, les coffres seraient à sec pour longtemps et tout le reste du réseau pourrait en souffrir. 80 % de la population de Québec, non immédiatement desservie par ce tramway, le craint et avec raison.
Signaler ce commentaire
24 août 2004 à 19 h 18
Je l’ai écrit à quelques reprises : penser tramway comme il a déjà été amené par le RTC, sans remise en question de l’ensemble des déplacements et d’un changement des pratiques d’aménagement qui consacrent encore et toujours la voiture (pensons notamment au dossier du Vallon ou à des dérives comme c’est le cas actuellement avec le Campanile, Pointe Ste-Foy ) comme élément moteur, c’est du suicide.
Signaler ce commentaire
24 août 2004 à 21 h 12
Pourquoi est-ce qu’on compare toujours avec des villes en France? Je trouve ces comparaisons tout à fait INVALIDES. Voyons d’où je tire cette conclusion…
Il existe, parmi tant d’autres, une énorme différence entre la France et le Québec : la facilité d’aller d’une PETITE ville à l’autre par les transports en communs. À moins d’être dans la vraie campagne profonde de la France, ou encore perdu dans les montagnes, un très grand nombres de trains et plusieurs autobus relient non seulement les grand centres, mais aussi les petites villes. En effet, à bien des endroits, les petits centres urbains sont assez raprochés pour qu’en arrivant à la limite d’un de ceux-ci (du point de vue de leur transport en commun) on arrive au début de l’autre. Tout est passablement connecté.
Ici, pas du tout. Vous avez de la famille à Trois-Rivières? Victoriaville? St-Georges-de-Bauce? St-Hyacinthe? Montmagny? à moins de dormir chez eux, il n’est pas facile et surtout très coûteux (et long) de leur rendre visite par les transports « en commun ». Et non seulement nos petites villes ne sont pas connectées entre elles, mais elles sont loin l’une d’entre elles, ce qui défavorise les connexions justement.
Et si on se contente de la banlieue? Voici un petit exemple, je demeure à Ste-Foy et mes parents à St-Rédempteur : petite municipalité d’environ 7000 habitants sur 3.8km carrés (plus dense que toute municipalité dans les environs), qui a fusionné avec Lévis, et qui se trouve à QUATRE minutes des ponts en auto, 12km de l’Univesité Laval quand j’y allais, si ça peut vous servir de référence). En 10-12 minutes je peux faire le trajet en auto. En autobus, je devrai prendre un autobus du RTC, puis un autre des Autocars des Chutes pour un total de 60-90 minutes. Et à moins que j’y aille le JEUDI MIDI (où je pourrai revenir le jeudi soir), il m’est impossible de revenir à Ste-Foy avant le LENDEMAIN. (bien sûr, dans l’autre sens, les gens peuvent partir le matin et rentrer le soir).
Même chose pour mes amis qui demeurent encore plus près des ponts sur la rive-sud. Où je veux en venir?
À moins de ne voyager que par aller-retour entre son domicile et le noyau urbain de Québec ou du noyau urbain à un autre noyau urbain en province, on a absolument besoin d’une voiture. À un point tel que des alternatives bus/train/commun-auto/etc. pour le quotidien et les sorties de la ville une ou deux fois par semaine, par exemple, reviennent aussi cher qu’une bonne vieille auto usagée (du moins, peut-être un peu moins chères, mais en gaspillant 10-20h par semaine, c’est la qualité de vie qui en prend pour son rhume). Et si vous restez en dehors des quelques plus grandes villes du Québec, vous n’avez tout simplement pas d’autre choix!
Par conséquent, la plupart des gens ont une ou des voitures (partout sauf sur l’Île de Montréal) et tant qu’à en avoir une, rien n’incite vraiment à utiliser le transport en commun. Peu de demande, donc peu de service. En France (incluant Nantes) le territoire était déjà beaucoup plus densément peuplé lorsque l’automobile fut inventée, et les bouchons de circulations existent aujour’hui un peu partout, pas juste sur quelques coins de rues par ville. Bref, la situation est très différente, et puisqu’elle l’était aussi avant, la mentalité n’était pas la même, et ne l’est toujours pas aujourd’hui. Le « rêve américain » il y a 50 ans était moins abordable et comprennais plus d’incovénient qu’ici, d’autant plus qu’on pouvait déjà depuis longtemps aller ailleurs qu’au centre de sa petite ville avec le transport en commun (urbain/interrubain), et à coût plus raisonnable. Donc plus de demande, plus de service.
Autrement dit, il ne suffit pas de comparer le climant ou la densité de population d’une ville. Il faut considérer les connexions interrurbaines, et l’histoire du dernier siècle, très très grossièrement résumée ici, pour voir qu’ici on (on = en général) favorisait, favorise, et favorisa encore longtemps l’auto beaucoup plus que le transport en commun.
C’est donc, à MON avis, SURTOUT une question de mentalité qui a évoluée depuis 100 ans (ajoutez d’autres considérations mineures comme le prix du carburant inférieur ici, ou encore attendre l’autobus sans abri à -25 un matin d’hiver, rien qui incite à délaisser l’auto). Pensez pas que ça va changer sur 10 ni même 50 ans à Québec. Toute comparaison avec une ville de France est par conséquent pratiquement invalide. Un tramway à Québec n’a aucune raison de mieux fonctionner que les autobus.
Je serai toutefois prêt à discuter des comparaisons avec des villes nord-américaines semblables à Québec en termes démographiques, qui ont aussi connu une évolution semblable depuis une centaine d’années. Si quelqu’un en connaît (je ne m’y connaît malheureusement pas vraiment), ça serait intéressant de voir comment ça se passe dans ces villes là. À tout hasard: Winnipeg, Edmonton, Baton Rouge (capitale de la Louisianne), Harrisburg ( capitale de la Pennsylvanie), Augusta (capitale du Maine).
Signaler ce commentaire
28 octobre 2004 à 06 h 58
Bonjour, je suis Nantaise et je souhaiterai me joindre à cette réflexion en répondant à 2 commentaires :
Comme François je pense qu’on ne peut pas penser tramway sans repenser les « déplacements » de façon générale
Et comme Manu et suite à ses explications je pense qu’on ne peut pas comparer nos modes de pratiques car au vue des exemples de Manu les différences sont trop importantes.
Ici la voiture est devenue invivable à nantes comme l’un d’entre vous l’a rappelé, nombreux sont ceux qui pourraient changer leur mode de déplacement notamment pour les trajets domiciles travail mais n’ont pas pris conscience de la nécessité d’arrêter le massacre et que d’autres modes existent et sont plus agréables.
De façon générale, l’offre des transports en commun Tram et Bus est franchement très bien développée par rapport à d’autres villes en France on ne s’en plaint pas au contraire je pense que les nantais sont fiers du succès de leur tram. Les lignes 1, 2 et 3 sont opérationnelles et en cours de prolongement pour certaines pour aller plus loin dans l’agglomération. Une ligne 4 en site propre est prévue avec un genre de tram Bus et la ligne 5 est également en projet.
Pour info maintenant la montée dans le bus se fait par l’avant avec présentation du titre de transport (pas valable dans les trams).
En fait aujourd’hui nous sommes plus sur des réflexions liées à la multimodalité. Nantes Métropole (Communauté Urbaine de Nantes) vient de créer un « atelier déplacement » dans lequel elle a demandé à 20 bénévoles habitants l’aire urbaine de réfléchir aux déplacements et aux actions à mener pour améliorer la situation. J’ai participé avec 19 autres personnes à ces réflexions depuis le mois de Juillet et c’est franchement très complexe de mettre en oeuvre un plan de déplacement urbain intégrant tous les modes de déplacement possible et notamment alternatifs à la voiture individuelle (multimodalité oblige) par exemple des parkings aux abords des stations de tram sont prévu pour ceux qui résident à l’extérieur et travaillent dans nantes (ils déposent leur voiture gratuitement et prennent le tram pour gagner du temsp et ne pas avoit à trouver une place et à mettre des sous dans les parkmètres toutes les 2 heures)par contre le vélo n’est autorisé qu’avant 7h00 et après 19h00 ce n’est pas suffisant, de même que le covoiturage est à développer et aussi l’autopartage dans ce domaine je pense que vous êtes en avance sur nous des initiatives existent en france mais rien encore à nantes pour le moment, je creuse la question…
@ bientôt
Laetitia
Signaler ce commentaire
9 novembre 2006 à 13 h 42
2 ans après toujours rien de changé, ah siii notre Mairesse (à Québec) est allée en France, et depuis, on reparle du Tramway ET de son étude à 1 million de dollars !
Habitante de Québec (Neufchatel), pour aller à Ste Foy le matin (Jean Talon sud) ça prend 1h15 si la circul est fluide, sinon : on loupe la correspondance et alors là …
Entre les heures de pointe le matin et le soir : plus rien ! (en voiture : 15 mn)
Oui : qu’on développe plutôt le réseau de bus actuel, qu’on améliore tout ce qu’il reste à faire, mettre des abris par exemple, et déneiger leurs accès l’hiver, penser à faire des trottoirs pour que les piétons se rendant à leur « abri » de bus ne risquent plus leurs vies, identifier les arrêts de bus (parce que là encore, si on a pas de plan, on sait pas où s’arrêter si on sait pas, rien n’annonce où on se trouve) Bref : y’en aurait des choses à faire AVANT de penser Tramway, merci beaucoup !
Signaler ce commentaire
24 janvier 2007 à 06 h 10
Je voulais parler en tant que Nantais de la question des TEC, mais je vois que Laetitia a parfaitement bien résumé ce que je voulais dire ;-)
J’y ajouterai juste quelques points. Pour répondre à Daniel, Nantes n’échappe malheureusement pas au problème de l’étalement urbain : en un peu plus de 30ans, la population a augmenté de 47%, tandis que le territoire urbanisé s’est étendu de… plus de 300%. Le boulevard périphérique qui a été construit dans les années 90 s’est tout de suite révélé insuffisant, mais les pouvoirs publics se sont rendus compte de l’impasse d’une telle politique du territoire aussi peu dense en banlieue. Car l’augmentation constante du trafic en périphérie nous conduirait sans cesse à construire de nouvelles autoroutes urbaines. Ceci a un coût de plus en plus difficile à assumer. D’où une nouvelle orientation prise de privilégier la densification de l’ère urbaine, et de développer les connexions banlieue-centre-ville et banlieue à banlieue par des TEC efficaces.
Ensuite, la construction d’un tramway est certes coûteuse au départ, mais il faut penser à long terme, car les retombées économiques sont par la suite conséquentes et amortissent déjà pas mal l’investissement de départ.
Les commerçants du centre-ville à Nantes ont protesté au départ contre l’implantation du tramway car ils pensaient que le fait de diminuer l’accès en voiture allait leur faire perdre beaucoup de clientèle. C’est finalement tout le contraire qui s’est passé, car la politique du tout-automobile qui a été mise en place à partir des années 60 a complètement étouffé le centre-ville historique de Nantes qui n’était bien sûr pas dimensionné pour ça. Du coup, plus personne n’allait en centre-ville pour faire ses achats.
Aujourd’hui, tout le monde s’entend pour dire que le tramway et sa politique de rénovation urbaine ont très largement contribué au dynamisme économique de Nantes et à son embellissement.
Pour avoir vécu 2 ans à Montréal, je me suis rendu compte en effet que les TEC sont très insuffisants et anciens vu la taille de l’agglomération. Et je pense toujours à ceux qui n’ont pas de voiture et qui habitent loin des commerces ou du travail… La privation de mobilité est une discrimination énorme. Moi qui n’avais pas de voiture, j’avais heureusement la chance d’habiter sur le Plateau, quartier où les commerces de proximité facilement accessibles à pied sont particulièrement appréciables. C’est une forme de commerce qui sera sans doute amené à se redévelopper (en France, il n’en existe plus beaucoup en périphérie des villes), car il permet de réduire notre dépendance à la voiture.
Par contre, je ne sais pas effectivement si le tramway serait la solution idéale pour les villes du Québec, car les hivers y sont « légèrement » plus rudes ;-) La solution d’un bus articulé roulant au gaz naturel sur des voies qui lui sont réservées (comme cela vient de se faire à Nantes avec le Busway) offre un bon compromis entre qualité de service digne d’un tramway et… budget plus réduit. L’aménagement de ces voies pourrait d’ailleurs s’accompagner d’une rénovation urbaine de l’espace public pour réserver plus de place aux cyclistes et aux piétons.
Une ville comme Montréal pourrait sans aucun problème trouver de l’espace pour implanter un tel projet. La circulation est parfois problématique, malgré le fait que les villes nord-américaines sont plus adptes à digérer un trafic automobile important. Mais n’oublions pas que mener une politique de transport en commun est aujourd’hui presque une question de priorité du point de vue environnemental.
Signaler ce commentaire
24 janvier 2007 à 07 h 45
Intéressant!
Signaler ce commentaire