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Communiqué de presse de groupes environnementaux concernant le rapport du BAPE sur prolongement de l’autoroute du Vallon

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 2 septembre 2004 1 commentaire

Accès transports viables, le Conseil régional de l’environnement (CRE), Vivre en Ville et les AmiEs de la Terre de Québec sont plutôt satisfaits des conclusions du rapport du BAPE sur le prolongement de l’autoroute du Vallon. « Le BAPE a donné au ministre de l’Environnement tous les motifs pour qu’il puisse faire une recommandation négative au Conseil des ministres concernant le projet. Évidemment, nous aurions préféré que le BAPE refuse catégoriquement le projet, mais nous considérons que les conditions émises sont autant d’arguments que pourra utiliser le ministre pour rejeter le projet tel que présenté, notamment en ce qui concerne la mise en place de mesures pour réduire l’utilisation de l’automobile et développer le transport collectif », mentionne Alexandre Turgeon, directeur général du Conseil régional de l’environnement.

Selon ces groupes environnementaux, le BAPE est loin d’avoir fait un chèque en blanc à la Ville de Québec et au ministère des Transports pour prolonger cette autoroute. Le rapport du BAPE est clair, notamment en ce qui concerne la question des transports : « […] la commission est d’avis que le prolongement de l’axe du Vallon atteindrait pleinement les objectifs du promoteur, […] et serait acceptable dans la mesure où il est accompagné de moyens concrets et efficaces pour réduire l’utilisation de l’automobile ». « Ce que nous dis le BAPE, c’est que le prolongement de du Vallon n’est pas acceptable, à moins de mettre en place préalablement une véritable stratégie favorisant les transports collectifs et alternatifs au détriment de l’automobile et pour l’instant, cette condition est loin d’être remplie à Québec » ajoute M. Turgeon.

« En fait, le BAPE s’est rendu à nos arguments et le répète à plusieurs reprises dans son rapport : à court terme, le prolongement de du Vallon va rendre la circulation plus fluide dans le secteur Lebourgneuf, mais à moyen terme, la congestion sera de retour. Si nous construisons du Vallon sans l’associer à des mesures pour réduire la dépendance des gens à l’automobile, il va toujours y avoir plus d’autos dans ce secteur. Est-ce vraiment ce que nous voulons quand nous connaissons toutes les conséquences sur l’environnement et sur la santé publique que cela implique? » renchérit Jérôme Vaillancourt, directeur général de Vivre en Ville.

Aujourd’hui, la balle est dans le camp des promoteurs, c’est-à-dire la Ville de Québec et le ministère des Transports. « Si les promoteurs tiennent à prolonger du Vallon tout en respectant les conclusions du rapport du BAPE, ils doivent mettre en place, autant pour le secteur Lebourgneuf que pour l’ensemble de l’agglomération, un véritable plan visant la réduction de la circulation automobile et une augmentation importante de l’utilisation des transports collectifs et alternatifs », souligne Pascal Laliberté, président d’Accès transports viables.

Les recommandations du BAPE sont une occasion de revoir l’ensemble du dossier pour le placer sur de nouvelles bases. Il faut maintenant donner aux transports collectifs les véritables moyens de jouer leur rôle. Par la suite, on évaluera la pertinence de créer un nouvel axe routier dans le secteur. Une chose est certaine, il faut revoir la configuration proposée, car la construction dans Lebourgneuf d’une quasi-autoroute où circuleront 40 000 véhicules est incompatible avec un développement durable. Il est temps de faire un choix, l’auto ou les transports viables. Les conclusions du BAPE nous permettent encore de faire ce choix, c’est aux décideurs de saisir cette occasion.

Voir aussi : Arrondissement Les Rivières, Environnement, Prolongement de Du Vallon.

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