Rien que pour dégager l’espace nécessaire à la place de France, avant même qu’un banc de parc ou une marche ne soit construit, le gouvernement estime qu’il lui en coûtera 50 millions $.
« On avait déjà parlé de 25 à 30 millions $, mais on a dégagé un consensus avec la Ville de Québec sur la façon d’aménager le plan routier de manière à maintenir la sécurité et la fluidité du trafic, et c’est 35 à 40 millions $ », a indiqué, hier, le ministre des Transports, Yvon Marcoux.
A cette somme, le gouvernement ajoute la valeur des structures qu’il devrait démolir, soit 10 millions $. Cette facture, insiste le ministre, n’inclut pas la construction de l’escalier ou du parc public prévus au projet. Il faudrait alors ajouter les deux millions fournis par la ville et la participation anticipée de la France, estimée par certains à quelque 13 millions $. Rappelons qu’au départ, lorsque l’idée a abouti sur la place publique, on parlait d’un projet de 25 millions $. M. Marcoux ainsi que Sam Hamad, ministre responsable de la capitale nationale, ont rencontré hier le maire Jean-Paul L’Allier pour s’entendre sur des « questions techniques » avant de faire état de leur conclusion au premier ministre. Les deux représentants du gouvernement Charest assurent qu’aucune décision n’est prise, mais on ne les sent pas d’un enthousiasme débordant. Sans l’initiative du maire L’Allier, la démolition des deux bretelles qui meurent dans la falaise n’auraient « pas fait partie des priorités », admet le ministre Marcoux. « Avant de démolir, on va bâtir », a ajouté son collègue responsable de la capitale nationale, qui croit qu’une réponse finale sera donnée « d’ici quelques semaines ». « L’investissement de 50 millions $ n’est prévu dans aucun budget, souligne le ministre Hamad. C’est à nous de juger où on veut investir notre argent pour le 400e de Québec. (…) Il faut voir les priorités, et il faut travailler dans le cadre des finances publiques qui sont serrées. » L’estimation de 50 millions $ ne concerne pas seulement la démolition des deux bretelles inutilisées. « Il y a également la démolition et le réaménagement de deux autres bretelles, qui arrivent sur Saint-Vallier plutôt que sur le boulevard Charest », indique le ministre des Transports, Yvon Marcoux.
Plus tôt en après-midi, le consul général de France, François Alabrune, a rencontré le premier ministre Jean Charest. La discussion a porté sur les Fêtes du 400e et le projet de place de France a évidemment été évoqué. « Nous attendons, du côté français, le résultat des contacts entre le gouvernement du Québec et les autorités municipales, a indiqué le consul général. Nous souhaitons que la France soit présente dans cette célébration, sous une forme qui reste à déterminer. » M. Alabrune n’a pas voulu se compromettre sur la somme que l’Hexagone pourrait investir, préférant attendre de « savoir quel projet aura la préférence » du gouvernement. Le premier ministre Charest « m’a semblé très conscient de la nécessité de tenir compte des échéanciers » serrés, a assuré M. Alabrune. En novembre, une équipe de quatre experts français venu évaluer le projet l’avait jugé intéressant et réalisable, mais considérait qu’il nécessitait un « investissement considérable » et que l’échéancier était « tendu ». Le maire Jean-Paul L’Allier ne s’est pas adressé aux médias, hier. Il doit le faire ce matin, au pied de la falaise, à l’endroit même où le projet doit voir le jour.
Simon Boivin, 2 septembre 2004. Reproduit avec autorisation
2 septembre 2004 à 16 h 53
Tout le monde a compris que ce projet est définitivement écarté.
Et il est trop tard pour le maire sortant (un maire extraordinaire à mes yeux) pour sortir du chapeau un projet différent et plus modeste.
Je continuerai à montrer aux touristes de passage les deux autoroutes qui aboutissent dans un mur….
Il demeure que dans le contexte financier et politique actuel, je ne vois pas comment celà peut se réaliser.
Déçu? Je sais pas. Je ne sais plus. Il n’y a pas grand-chose qui « lève » comme projet dans la Capitale Nationale…
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2 septembre 2004 à 19 h 03
Je reste (à demi) confiant:
-les surcouts relatifs aux aménagements routiers ne relevent que du ministere des transports, pas de la ville de Québec
-pour la ville , rien n’a changé dans l,évaluation
-Donc , c’est le gouvernement provincial qui a la décision entre ses mains…
-Donc la question que doit se poser Jean Charest est; » Bon c’est le 400ieme de québec , si je comparais avec le 100ieme de Montreal ou nous avons mis 1 Milliards pour l’exposition terre des hommes, puis par apres 2 Milliards pour les jeux olympiques…
Serait-il justifié de mettre 50 millions pour Québec ???
that’s the question
ps- Mon opinion peronnelle c’est OUI
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2 septembre 2004 à 19 h 22
j’ai oublié; j’ai comme l’impression que si on pouvait soumisionner à l’étranger(USA, Ontario), ils le feraient pour moins de 25 Millions.
Une impression…
Car quand tu es absolument CONTRE un projet comme Marcoux et ses ingénieurs…et que tu y vas vraiment à reculons…
le train avance pas vite A RECULONS…
(Une lenteur de fonctionnaires ,ca coute toujours plus cher!)
Une grosse impression…
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2 septembre 2004 à 22 h 46
Pourquoi ne pas utiliser le corps d’ingénieur de l’armée; ca va couter 7 ou 8 millions et ca va être prêt en 3 mois…???
SOS VALCARTIER
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3 septembre 2004 à 08 h 55
Du Vallon 40 millions… Personne ne parle des coûts…
Place de France 40 millions… C’est la catastrophe et la province va faire faillite…
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3 septembre 2004 à 11 h 20
Je ne sais pas si vous avez la même impression que moi, mais il doit y avoir du monde qui se graisse la patte quelque part.
Moi, je travaille dans l’aérospatiale. Pour 40 millions, on va concevoir et fabriqué un instrument spatial aux charactéristiques uniques, fabriqué avec des matériaux et des techniques de fabrication exotique par du personnel ultra-qualifés de fournisseurs répartit sur toute la planète.
Pour 40 millions, on va construire 4 kilomètres d’autoroute, faite de béton, de concassé et d’asphalte concé avec des techniques classiques de génie civil.
Pour 40 millions, on peut détruire une couple de centaines de mètres de voies d’autoroutes!
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3 septembre 2004 à 13 h 38
Certaines de ces bretelle sont inutilisées et d’autres sont sous-utilisées. À moins que l’autoroute sous le parlement ou l’autoroute de la falaise soit toujours une possibilité, ces infrastructures ne seront pas plus utiles dans 30 ans.
Il faudra éventuellement les démolir, c’est écrit dans le ciel. Pourquoi attendre? Est-ce que l’on croit que les coûts de démolition et de réaménagement seront moindres dans 10, 20 ou 30 ans?
Il faut aussi tenir compte du coût d’entretien et d’inspection… Imaginez le scandale lorsque le MTQ devra injecter 20 millions (chiffre sorti des airs) dans quelques années pour faire la réfection de l’ensemble.
L’échangeur Duplessis est en train de se faire rebâtir pour 27 millions et personne ne lève le sourcil.
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7 septembre 2004 à 12 h 50
Le point central de ce débat demeure que la Place de France est supposée commémorer les origines françaises de Québec. Autrement, on aurait aussi bien pu se taper une Place du Kazakstan.
Partant de là, je continuerai jusqu’à ma mort à trouver qu’il est indécent que les origines anglo-saxones de Québec soient perpétuées jusqu’à la prochaine grande glaciation par le superbe et extaorndinaire Parc des Champs de batailles qui est un joyaux de parc urbain aux abords d’un des plus spectaculaires panoramas fluviaux qui puissent être contemplés des rues mêmes d’une cité, alors que les origines françaises de Québec devraient être immortalisées entre des bretelles d’autoroutes pour aboutir à un boulevard commercial, avec comme toile de fonds des toitures de blocs appartements.
C’est ridicule qu’un tel projet doive tomber à l’eau dans un contexte de taponnage politique, mais puisque je juge ce projet ridicule en regard de sa justification première, alors tant mieux s’il tombe à l’eau.
Et paf. Voilà dans la marre.
Ceci dit, je ne discute pas l’utilité des liens entre la haute-ville et la basse-ville. Que Québec se pait ça avec ses moyens, et qu’elle laisse à la France le soin de nous donner quelque chose qui tienne tête aux Plaines d’Abraham.
Aux petits rigolos qui ne peuvent voir autre chose que l’insignifiant « géant » de la Place Royale, je leur suggère de nourrir leur machine à imagination avec ce qu’on trouve debout sur une petite île devant une certaine Grosse Pomme.
À moins qu’il nous faille attendre le jour de notre propre indépendance… Dans le fond, why not ?
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14 novembre 2004 à 14 h 50
eh bien
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