Adieu, base de plein air de Sainte-Foy. Bienvenue au parc du lac Laberge, plus grand et plus accessible aux baigneurs, aux marcheurs et aux patineurs.
Le plus grand parc naturel de la Ville, avec ses 135 hectares, pourrait changer d’allure au cours des prochaines années, selon le plan directeur de la base de plein de Sainte-Foy présenté récemment au comité exécutif.
L’équipe de travail qui a conçu le plan souhaite à la fois préserver le côté naturel et mieux aménager les sentiers et les bâtiments de service. Le parc gagnerait au moins 33 hectares et offrirait plus d’activités.
Après avoir étudié la base de plein air sous toutes ses coutures, le comité, formé de fonctionnaires de la Ville et de consultants externes, constate que « en raison de la désuétude des équipements et de l’ampleur des espaces ouverts non aménagés à l’accueil, l’ambiance qui se dégage de la base de plein air est peu attrayant ». De plus, le parc est très peu annoncé. L’accès pour les piétons et les cyclistes est ardu, et le Réseau de transport de la Capitale ne se rend pas dans ce secteur, situé à l’angle des autoroutes Félix-Leclerc et Duplessis.
Concernant la gestion de la base, l’équipe de travail a constaté que les données courantes associées aux revenus sont incomplètes. Certains coûts de location devraient être précisés ou ajustés, et certains équipements sont sous-utilisés.
Au nombre des solutions, les concepteurs suggèrent que la base soit renommée « parc du lac Laberge », un nom plus conforme à la nouvelle réalité, disent-ils.
On conseille aussi dans le plan directeur d’introduire le patin à glace l’hiver sur le lac Laberge, et d’agrandir la plage pour les baigneurs.
Une fois que les berges du lac auront été stabilisées, on pourrait aménager des sites de pêche.
La seule tourbière en milieu urbanisé de Québec serait mise en valeur par des sentiers en bois sur pilotis. Plusieurs arbres seraient plantés un peu partout dans le parc.
Les terrains de soccer et de baseball seraient relocalisés pour laisser plus d’aires gazonnées à vocation libre.
Pour rappeler l’histoire agricole du secteur, une serre et un jardin communautaire pour les résidants de l’arrondissement seraient implantés. Ambitieux, les concepteurs en sont déjà à imaginer une activité de confection de confitures et de marinades avec les produits maraîchers, et un atelier de fumage de poisson !
Plus de 94 000 personnes visitent chaque année la base de plein air de Sainte-Foy.
Maison de la faune ?
La Fédération québécoise de la faune étudie présentement la possibilité de déménager ses bureaux de Charlesbourg à la base de plein air de Sainte-Foy. La FQF aurait souhaité avoir un terrain en bordure du lac Laberge, une option rejetée par le comité de travail de la Ville dans son étude d’implantation.
La Ville de Québec se dit toutefois prête à faire une place à la Maison de la faune sur l’ancien dépotoir à neige, situé entre la base de plein air et le boulevard Hamel. « Ce serait un bon moyen d’utiliser cet espace », juge le conseiller municipal Jean-Marie Matte, membre du comité exécutif. Si le projet se concrétise, la Maison de la faune se trouverait du côté de L’Ancienne-Lorette.
Isabelle Mathieu, 29 septembre 2004. Reproduit avec autorisation
29 septembre 2004 à 22 h 33
La Base de plein-air…
Tous les boisés qui l’entourent (eux-même entourés d’un désert d’asphalte) devraient faire l’objet sur-le-champs d’une protection intégrale, incluant bien sûr la tourbière, un écosystème que je connais particulièrement bien, notamment pour la fore inusités qu’il recèle (plantes insectivores, orchidées…). Effectivement, l’idée de sentiers de bois (sur pilotis) sur ce site devrait être « priorisée »!
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