La population du quartier Saint-Sauveur a accueilli avec un esprit intéressé et pragmatique la proposition de réaménagement du boulevard Charest Ouest que lui a soumis son conseil de quartier, en présence de représentants de la Ville de Québec, hier, au Patro Laval.
C’est surtout l’élimination du stationnement sur la partie nord du boulevard, entre certaines rues plus densément peuplées, et les difficultés appréhendées de déneigement des beaux trottoirs avec des plates-bandes au milieu qui préoccupent les résidants du secteur, eux qui, hiver comme été, font face à de multiples déplacements dans cette zone.
Mais, pour l’ensemble, ils accueillent avec joie le désir de la Ville de Québec de réparer la « cicatrice urbaine » qu’a été l’aménagement, dans sa forme actuelle, du boulevard Charest-Ouest, en 1965.
« Cela a eu pour effet, note la conseillère Louise Lapointe, de scinder le quartier en deux. » Pour mémoire, la Ville de Québec avait exproprié tous les gens qui habitaient la rue Morin pour permettre, en lieu et place, la construction de ce boulevard.
Le concept mis de l’avant par la société d’architectes urbains ABPC divise en quatre zones le boulevard qui fait 2,5 kilomètres de longueur, entre les rues Langelier et Saint-Sacrement. A l’ouest, il y a d’abord la zone du parc industriel. En se dirigeant vers le Vieux-Port, on croise ensuite une zone mixte qui se termine à Marie-de-l’Incarnation, puis un secteur résidentiel et, enfin, l’axe formé par l’intersection des rues Langelier, Saint-Vallier et Charest, avec chacun leurs problèmes particuliers.
C’est une première partie du secteur résidentiel, entre Montmigny et Saint-Luc, que la Ville de Québec espère mettre en chantier, dès l’an prochain. Un budget de 4 100 000 $ serait nécessaire pour cette tâche qui amènerait la disparition du terre-plein au centre de la voie carrossable, l’élargissement des trottoirs avec des baies pour le stationnement des véhicules sur le côté sud, le remplacement des feux de circulation et l’aménagement des voies de traverse. « On souhaite la fin de tous les travaux pour 2007 », a précisé Mme Lapointe.
La conseillère Lapointe souhaite aussi que la Commission de la capitale nationale participe au financement de la réfection de l’ensemble du boulevard, comme elle l’a fait dans d’autres secteurs de la ville. « On lui demande 2 millions $ par année, pendant trois ans, de révéler la conseillère. Mais la CCN n’est prête qu’à un demi-million, selon ce qu’elle nous dit. »
Elle a ajouté que la Ville devra, de son côté, réétudier l’ensemble de sa politique de subvention à la rénovation pour permettre aux propriétaires des maisons qui habitent en bordure du boulevard d’effectuer des améliorations à leurs propriétés, dans l’esprit du caractère vert qu’on veut donner au quartier « Pour ce qui est de la rue Saint-Vallier, c’est un dossier tout à fait à part. Comme il s’agit d’une artère commerciale, on étudie certaines propositions avec les gens d’affaires. Cela pourrait être amorcé dans deux ans. »
Le conseil de quartier fera ses recommandations au conseil d’arrondissement La Cité qui, à son tour, fera une analyse du projet pour approbation par le conseil municipal.
Claude Vaillancourt, 15 octobre 2004. Reproduit avec autorisation
J’étais sur place et j’ai retenu certaines choses…
Des 6 voies qu’il y a présentement, dont deux étant réservés au stationnement sur rue, il en restera cinq, incluant une pour le stationnement. Le rapport de la firme externe précise qu’il pourrait y avoir, à long terme, des voies réservées pour le transport en commun. Selon moi, c’est une belle phrase pour faire gentil avec les écolos. Si ce n’est pas mis en place dès le début, cela ne se fera jamais. Comment penser que la ville fasse passer le boulevard à une voie seulement pour les voitures alors que ce coin bouchonne fortement avec les deux actuelles? Impensable : la population n’acceptera jamais cela.
Au grand déplaisir de certains ici, c’est effectivement les lampadaires de type « Québec », affectueusement appelé « lampadaire de la mort », qui seront utilisés.
Malheureusement, on mettra en place des feux exclusifs pour piéton.
Il a été question de « terrasse et de zone d’étalage maraîcher » dans le coin du boulevard Langelier. Un demi-marché By? À mon humble avis, il s’agit d’un élément qui ne sera pas retenu par la ville.
Un bon pas en avant, on veut de nouvelles constructions en façade entre Marie de l’Incarnation et St-Sacrement pour boucher les trous et stationnement qui existent.
15 octobre 2004 à 20 h 21
Je ne crois pas vraiment au developpement d’un marché By « clés en mains »…
Le marché By, ce n’est pas un édifice seulement; c’est un quartier au complet qui participe à la dynamique…
Comme point de comparaison; « qu’est-ce qui fait que la rue st-Paul est devenue la rue des antiquaires ??? Quel édifice ou bâti architectural a créé la « rue des antiquaires » ?
Aucune vraiment , c’est une dynamique!
Pour le marché By-québec , je crois qu’il suffirait d’un catalyseur( un pavillon, quelques maraichers et surtout une place aménagée) Le reste suivra!
le désir d’un « marché By ne vient pas d’un urbaniste mais d’un regroupements de marchands de la basse-ville; Qu’on les appuie par une infrastructure ou un aménagement …et c’est tout!
Ce sera à eux a faire leur preuves!
J’arrive tout juste des cantons de l’Est et j’ai pu constater qu’il y avait une véritable « RAGE » pour les produit du terroirs(pain, viandes, vins,liqueurs, cidres et babioles)
La rue st-joseph est déja un grand fournisseur de babioles… Alors?
Les gens veulent une alternative aux centres d’achat…pourquoi pas ICI !
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16 octobre 2004 à 18 h 47
J’ai habité quelques années sur la rue Hermine, qui est parallèle au boulevard Charest. J’ai toujours trouvé que le tronçon entre Marie-de-l’Incarnation et Langelier était hideux et morose. Je crois qu’il est temps que l’administration municipale rénove cette artère afin de lui redonner un cachet.
J’ajouterais qu’il faudrait que le côté nord soit bordé d’arbres aifn de cacher les cours arrière des bâtiments de la rue Bagot. Quant au côté sud, il faut absolument avancer les trottoirs et redonner un peu d’espace vert aux facades des maisons qui bordent la rue.
Un des précédents commentaires mentionne l’ajout d’un voie réservée, ce qui serait une excellente idée. Cependant, les lignes d’autobus qui desservent cette partie du boulevard Charest sont déficientes. Entre autres, la ligne 18 qui passe rarement en semaine et ne fonctionne pas la fin de semaine. Il faudrait que la société de transport en commun corrige la situation dès que cette partie du boulevard aura retrouvé un visage plus acceptable.
En passant, je trouve que les lampadaires de type Québec sont attrayantes et apportent un certain charme. C’est mieux que les miteux lampadaires d’autoroute que l’on retrouve actuellement en plein milieu.
Pensez aux corrections apportées au boulevard René-Lévesque. Si on applique la même médecine au boulevard Charest, ce sera merveilleux.
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20 octobre 2004 à 22 h 50
Bon, finalement je « redésilusionne »… la voie réservée d’autobus, ça va être pour 2021, lorsqu’on mettra officiellement (pas juste sur papier) Charest (autoroute et boulevard) dans la liste des « axes structurants » de la ville de Québec…
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