Les travaux d’agrandissement qui tripleront la superficie de la bibliothèque de Charlesbourg débuteront à la mi-avril. L’octroi des quelque 10 millions $ nécessaires à la réalisation de l’ensemble du projet sera annoncé mardi.
Le ministère de la Culture et des Communications (MCC) vient tout juste de dégager les 3,7 millions $ représentant sa part du financement des travaux dans le Trait-Carré, a appris LE SOLEIL, hier. Il ne manquait que ce feu vert pour que la Ville de Québec, qui assurera la maîtrise d’oeuvre du projet, mette en branle le processus d’appel d’offres. Le surplus budgétaire de l’ancienne ville de Charlesbourg doit aussi financer près du tiers des investissements, a-t-on indiqué lors de l’annonce du projet, l’an dernier.
La conseillère et membre du comité exécutif Linda Cloutier a indiqué, hier, que si les informations du SOLEIL s’avèrent justes, les appels d’offre seront lancés dès janvier.
« Les travaux pourraient donc débuter dès la mi-avril et être complétés en mars 2006, a-t-elle indiqué. Ça fait un certain temps que nous sommes prêts. Ce sera quelque chose de vraiment intéressant pour les gens de Charlesbourg. »
Il faudra d’abord démolir l’école Saint-Charles, juste à côté de la présente bibliothèque, pour reconstruire un nouveau bâtiment. Comme on prévoit un agrandissement de 3000 mètres carrés, la Ville a réservé une somme pour l’achat de livres.
Les travaux s’inscrivent dans une stratégie globale de mise en valeur du quartier historique du Trait-Carré de Charlesbourg comprenant l’enfouissement des fils électriques. L’an dernier, l’architecte urbaniste Peter Murphy indiquait aussi que « l’objectif est de créer une vaste zone piétonnière d’un kilomètre de long en bordure de la rue du Trait-Carré et de rééquilibrer ainsi la circulation des piétons et des automobiles ».
La Commission de la capitale nationale caresse également un projet de mise en lumière de l’église Saint-Charles-Borromée, voisine immédiate de la bibliothèque de Charlesbourg.
Il y a deux mois, le maire de Québec, Jean-Paul L’Allier, dénonçait l’inaction du gouvernement du Québec dans le dossier. Craignant de voir les coûts du projet augmenter si les travaux tardaient trop, il n’avait pas manqué de critiquer le caucus régional des députés libéraux de la région. Il n’a pas été possible de parler au député libéral de Charlesbourg, Éric R. Mercier, hier.
Simon Boivin, 10 décembre 2004. Reproduit avec autorisation