Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Fin d’une époque dans Limoilou

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 17 janvier 2005 11 commentaires

Jean Caze m’écrit:

Difficile maintenant de ne pas éprouver une certaine compassion envers ces vieilles dames qui avaient le don d’en irriter plus d’un dans la file d’une caisse pendant qu’elles comptaient leurs petits sous pour leur ration de billets de loterie. Une façon pour elles de rompre l’ennui? la solitude? L’humour de Fernand et les sourires du personnel du Métro de la 4e Avenue leur manqueront profondément, comme à bien d’autres résidents du secteur, moi le premier.

Avec la disparition de cette chaleureuse épicerie familiale, c’est un peu l’âme du quartier qui s’envole…

Voilà! Le Loblaw Géant au coin Henri-Bourassa et de l’A40 à fini de tuer ce petit commerce de quartier. Les gens du quartier n’ont qu’à prendre leur voiture, maintenant!

SVP: Ne tuez pas votre ville: cessez d’acheter un prix

Voir aussi : Arrondissement Limoilou.


11 commentaires

  1. Manu

    17 janvier 2005 à 18 h 42

    Dans ce cas-ci, cela n’a sûrement rien à voir avec « acheter un prix ». Selon mon expérience personnelle (il aurait fallu s’y prendre d’avance pour amasser des faits vérifiables), Loblaws est probablement la chaîne d’épicerie la plus chère de la région. De plus, il eût été grandement étonnant que ce Métro vendait plus cher que les autres Métro de la région.

    Bref, il doit y avoir une autre raison… la variété des produits? la qualité des produits? Mais je demeure convaincu que cela n’a absolument rien à voir avec « acheter un prix ».

    Sinon, ce n’est peut-être pas relié à l’épicerie. Peut-être y a-t-il simplement moins de gens qu’avant qui demeurent dans les environs de cette épicerie? Je ne parle pas de Limoilou en entier (qui peut-être augmenté sa population), mais plutôt du rayon que déservait cette épicerie il y a 30 ans par exemple. Il y a plus de personnes seules dans les appartements semble-t-il. Si c’est vrai, il y a donc moins de clientèle dans un même rayon.

    Peut-être aussi que les plus fortunés du secteur ont préféré faire une partie de leurs emplettes dans les nouvelles boutiques de St-Roch de l’autre côté de la rivière? Là encore, ce n’est pas pour le prix…

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  2. Mimi

    17 janvier 2005 à 19 h 19

    Question: Est-ce que les ventes de ce commerce allaient en dépérissant même avant l’implantation du Loblaws?

    Est-ce que le propriétaire ferme pour baisse d’achalandage ou pour prendre sa retraite?

    Est-ce que le commerce avait été entretenu, rénové?

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  3. Lisette

    17 janvier 2005 à 20 h 12

    Il y a un dicton qui dit  » Toute bonne chose a une fin « . C’est la vie…

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  4. Serge Alain

    17 janvier 2005 à 20 h 36

    J’avoue, Jean, que ton petit commentaire me touche. Est-ce la vie qui va trop vite ou si c’est nous qui vieillissons pas assez lentement?…!

    J’ai attendu en file récemment dans un guichet automatique d’un dépanneur Couche-Tard. Un vieux petit monsieur faisait ses transactions, en s’approchant à deux pouces de l’écran pour s’assurer de bien voir ce qu’il avait à faire. Oui, c’était long, très long mais je n’étais pas particulièrement pressé ce jour-là. Quoique j’aurais pu l’être. Derrière moi, un jeune homme casqué de son helmet de scooter piaffait, était agité par une impatience quasi-incontrôlable. Il bougeait tellement que je me demandais s’il allait avoir une crise cardiaque.

    Ta petite madame aboutira sans doute au Loblaws, si c’est dans ses moyens de s’y rendre, et prendra du temps à payer ses billets de loteries. Ceux qui piafferont derrière elle auront quel âge? Le mien ou celui de mon chauffeur de scooter?

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  5. J-P Duval

    17 janvier 2005 à 20 h 50

    Difficille d’expliquer le pourquoi de la fermeture. cependant il y plusieurs facteurs qui ont dû influencer.
    Il s »agissait d’un détaillant indépendant qui « louait » la bannière Métro. Il se devait donc de respecter les normes du franchiseur…mais étant donné la petitesse de son local cela devait etre particulièrement ardu….voire même impossible. J’imagine qu’il devait avoir à l’occasion de sérieuse prise de bec avec la maison mère.
    En règle général, la plupart des chaines d’alimentation tentent à se départir des magasins indépendants afin de ne garder que ceux de types corporatifs. N’ayez crainte la raison de ce phénomène n’est nullement causée par un quelconque complot néo-libéral….mais plutôt par le désir des chaines à soigner leurs images par une présentation uniforme du produit d’un magasin à l’autre. Les magasins indépendants ( franchisés) tendent à négliger l’aspect « marchandising » et l’aspect général du commerce. Prenez la cas de la bannière IGA…elle a racheté la franchise du magasin situé à l’intersection du boulevard hamel et de Pierre Bertrand. Ce magasin n’avait pas subi de rénovation depuis 25 ans et la présentation des produits laissait fort à désirer à l,intérieur ( allées étroites et congestionnées par de nombreux présentoire) .
    Es-ce le cas ici….je ne sais trop…mais je ne serais pas surpris de voir renaitre cet épicerie sous une bannière richelieu. Du moins c’est ce que je souhaite car ma compagne et moi nous aimions bien fréquenter ce petit détaillant.

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  6. Nicolas

    17 janvier 2005 à 21 h 17

    L’argument de la concentration démographique est intéressant, mais ne faudrait-il pas le coupler avec l’évolution du revenu moyen par ménage ?

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  7. Jean

    18 janvier 2005 à 12 h 17

    Les petits épiciers sont souvent en grande partie responsables de leur propre malheur. Ceux qui savent s’adapter survivent aux géants.

    J’ai passé quelques années à Québec, à proximité de l’avenue Cartier, et j’ai fréquenté une toute petite épicerie : Provisions Inc.

    Dans cette épicerie, on se marchait sur les pieds tant c’était noir de monde. Rien d’exceptionnel pourtant, sinon que leurs propriétaires se sont adaptés aux goûts changeants du quartier. Qualité raisonnable, prix raisonnables, choix étonnant compte tenu de l’espace disponible… En saison, l’été, l’étalage extérieur de fruits et de légumes battait en qualité tout ce qui se trouvait aux alentours (il faut dire qu’il n’y avait qu’un IGA, un Métro et un Jardin Débile, ce qui n’est pas difficile à battre).

    Ça fait contraste avec certains vieux épiciers de vieux quartiers où tu te feras regarder de travers si tu oses demander du fromage mangeable au lieu du Kraft, de la Boréale au lieu de la grosse Molson, des céréales mangeables au lieu des Kellogg’s…

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  8. KmaX

    18 janvier 2005 à 14 h 13

    Remarque, un bol de Corn-Flakes arrosé de Molson et saupoudré d’éclats de Petit Québec Jaune foncé, ça réveille assez bien son Québécois ! :p

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  9. Jean Cazes

    18 janvier 2005 à 22 h 45

    Bonsoir,
    Gros merci pour Francis, d’abord! :-)

    J’ignore la cause réelle de la fermeture de cette épicerie située à deux pas de chez moi qui a vu plusieurs agrandissements successifs depuis quelques années, pour occuper finalement tout le rez-de-chaussé de l’immeuble. En tout cas, ça n’a sûrement rien à voir avec la propreté ou le service à la clientèle…

    Je demeure dans Limoilou depuis 13 ans, et dans un rayon de 0.5 km de chez moi, j’ai évalué qu’il y a deux épiceries relativement vastes (l’autre au coin La Canardière et des Capucins) et trois dépanneurs qui ont disparu.

    Certes, en attendant, à une distance raisonnable et « humaine », c’est-à-dire à pied, il y a le IGA. Mais j’espère qu’une autre bannière prendra le relais, en effet!

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  10. Sophie

    25 janvier 2005 à 16 h 30

    Ce Métro a fermé car il ne rencontrait plus les « critères et exigences » de la bannière Métro. Quels critères et quelles exigences, volume des ventes par exemple, je ne sais pas. Donc Métro ne voulait plus d’eux et ils ont préféré mettre la clef dans la porte plutôt que de tenter de s’associer à une autre bannière.

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  11. Julie Roy

    25 janvier 2005 à 23 h 42

    Certes Métro n’avait rien d’une épicerie fine, mais on y trouvait de tout pour tous les jours. L’ extra on peut le trouver ailleurs.

    Je suis profondément désolée, même triste, de cette fermeture. Métro faisait partie de notre quotidien. Mon fils avait nommé son chat Omer. En allant le montrer, fier comme en paon, aux employés de Métro et en voyant l’étalage des légumes il avait déclaré: « Son nom c’est Omer Légume! » Des bons souvenirs de mon Métro, j’en ai plein.

    Fernand, Sophie, la madame des fruits et légumes, les caissières qui ont vu mes enfants y faire leurs premières « commissions pour maman, » les emballeurs et les autres. Moi je leur dis merci, merci pour votre bonne humeur et pour votre aide.

    En passant est-ce que quelqu’un sait où je peux les joindre? Nous ne sommes plus au Québec mais j’ai des photos pour eux. Merci de leur donner mon adresse courriel. Au fait, la syndicalisation des employés n’aurait pas quelque chose à voir là dedans…

    Pour Fernand: « Good morning Vietnam! »

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