Scène urbaine: Québec, ville industielle

Par Francis Vachon le 1^er mars 2005 1 commentaire

Voir aussi : Scènes urbaines.

Un commentaire

Serge Alain
1^er mars 2005 à 20 h 28

Je sais, c’est complètement fou. Mais quand je vois ces barbelés, et sur une de tes photos précédentes, la grande cheminée de l’incinérateur, j’ai des images en tête de fours crématoires et d’Auswitz.

Bien des commentateurs publics glissent sur toutes sortes de pelures de bananes depuis quelques années, lorsqu’ils osent faire des comparaisons de toutes sortes avec la Shoa et d’autres situations plus contemporaines.

Ça n’a aucun rapport, je sais. Des cheminées, des fils de fer, des amoncellements de carcasses de voitures, des déchets restant de notre consommation quotidienne (et futile) qui partent en fumée.

Aucun rapport. Sinon une certaine amertume profonde, entre les morts par milliers dont on entends parler brièvement aux infos quotidiennes. Et notre cheminée qui nous crache de la cochonnerie dans le beau ciel de Québec, durant qu’on s’installe devant la télé, après avoir fait le plein de nos poubelles.

Petite Vie, vidanges de Popa. Il y a comme une sorte de « vraie vie » qui se déroule ailleurs sur la Terre. Et personnellement, je me sens aussi impuissant devant ces terribles réalités, tout en regardant des photos d’incinérateurs sur ton site web.

Je me sens une fois de plus coupable de souhaiter un monde meilleur, alors que je me fais pousser une bédaine depuis quelques années, et que j’ai hâte d’écrire quelques petits commentaires déchirants sur un blog, tout content d’avoir fait « ma part » pour essayer d’éveiller quelques consciences.

Vais-je bien dormir ce soir? Ou mes rêves s’envoleront-t-ils en fumée, une fois de plus?

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