A la fois banlieue « dortoir », porte d’entrée et pôle économique majeur, l’arrondissement de Sainte-Foy-Sillery empile les fonctions. Pas étonnant que le PDAD lui réserve une liste assez longue de projets, que les Fidéens et les Sillerois pourront commenter ce soir.
A tout seigneur, tout honneur : commençons par l’artère-reine de l’endroit, le boulevard Laurier. Le souhait de la Ville est d’en densifier les abords, plus particulièrement le quartier Saint-Denys, à l’arrière des centres commerciaux. L’endroit, déjà bien pourvu en services divers et en transport en commun, pourrait très bien héberger une population plus grande, d’autant plus que des milliers d’emplois se trouvent à proximité, signale le document du PDAD.
Ce dernier insiste également sur la nécessité de rendre le boulevard plus accueillant pour les piétons. L’agrandissement des Ailes de la mode, dont les vitrines sont plus proches de la rue, est un exemple qui devrait être suivi ailleurs, juge Denis Jean, urbaniste à la Ville de Québec. Cela aurait en outre l’avantage d’embellir cette « porte d’entrée » empruntée par des milliers de visiteurs, où les stationnements prennent beaucoup de place à l’heure actuelle.
Si le boulevard Laurier est le vestibule de Québec, le secteur des ponts et ses échangeurs en sont donc l’ingrat perron de béton. Ici encore, le PDAD propose d’apporter non seulement de nouveaux ornements, « mais aussi de la construction pour border cette entrée de ville », dit M. Jean. La compagnie Irving aurait de grands terrains inoccupés, non loin de la rue des Hôtels, qui pourraient servir à cet effet.
Littoral ouest
L’aménagement des abords du Saint-Laurent sera aussi à l’ordre du jour. On sait déjà que l’est de la ville devrait, si tout se déroule comme prévu, avoir ses fenêtres sur le fleuve pour 2008, gracieuseté d’Ottawa. Dans l’ouest, c’est plutôt vers le provincial que se tourne la Ville, explique Odile Roy, conseillère municipale en charge de l’aménagement du territoire.
C’est en effet du ministère des Transports du Québec que relève le boulevard Champlain. De plus, poursuit Mme Roy, la Commission de la Capitale-Nationale, créature du provincial, « s’est constitué une réserve de terrains le long du littoral ouest » en vue d’y installer des équipements collectifs.
La Ville, qui espère non seulement aménager le littoral, mais encore le haut de la falaise, travaille elle aussi en ce sens. « Nous, on demande dans nos négociations avec les promoteurs de garder une bande de 50 mètres sur le haut de la falaise. Des gens s’y promènent déjà« , fait remarquer Fernand Martin, directeur du service d’aménagement de Québec.
Ce dernier croit en outre que la plage Jacques-Cartier devrait, à plus ou moins long terme, être reliée au reste de la ville, possiblement par un passage sous les ponts.
Une cité dans la ville
Le PDAD suggère enfin de mieux intégrer le campus de l’Université Laval au tissu urbain. « Notre objectif, dit M. Martin, est de faire en sorte que le campus devienne davantage un quartier dans la ville (plutôt qu’une cité). »
L’Université elle-même, qui a amorcé sa réflexion sur le sujet, semble abonder dans le même sens. En plus de réorganiser certains points d’entrée, des projets de plus grande envergure pourraient voir le jour. Il est ainsi question de construire, du côté de la rue Myrand, un secteur résidentiel à l’intention des étudiants qui vivent en couple. La nouvelle rue joindrait Myrand et accueillerait également des commerces.
« C’est comme ça qu’on tisse des liens, qu’on en fait vraiment un quartier mieux relié à la ville », plaide M. Martin.
L’adoption d’un plan d’urbanisme est un exercice important pour une municipalité. Le Plan directeur d’aménagement et de développement (PDAD), présentement soumis à une série de consultations publiques, peut avoir de grandes conséquences dans la vie de ses habitants. Voici, à grands traits, quels sont les plans de la Ville pour l’arrondissement Sainte-Foy-Sillery.
Jean-François Cliche, 29 mars 2005. Reproduit avec autorisation
30 mars 2005 à 13 h 04
Quelqu’un est allé à la séance de consultation et pourrait témoigner sommairement de l’accueil réservé par les citoyens au PDAD présenté par la Ville?
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