Transport en commun
Québec, plutôt ville de l’automobile
(Radio-Canada)
mercredi 1 mars 2006.
Il y a encore beaucoup à faire pour convaincre les gens Québec et des environs de se passer de leur automobile, mode de transport toujours fortement dominant dans la région.
Selon le sondage SOM réalisé pour Radio-Canada, les deux tiers des personnes interrogées n’ont jamais utilisé le transport public. Une proportion semblable affirme qu’il serait difficile de les convaincre de l’utiliser davantage.
De nombreux observateurs considèrent d’ailleurs Québec comme la capitale de l’automobile. Selon le sondage, 77 % des gens utilisent l’automobile comme moyen de transport principal, alors que 14 % optent pour le transport en commun.
La ville de Québec compte de nombreux utilisateurs de l’automobile
Le géographe Marc Boutin estime que les Québécois sont dépendants de l’automobile. La capitale nationale vient d’ailleurs au premier rang canadien en terme de kilomètres d’autoroute par habitant. « La moyenne nord-américaine est 10 kilomètres d’autoroute par 100 000 habitants et Québec a le double de la moyenne nord-américaine. […] On a le même nombre de kilomètres d’autoroute à Québec qu’à Pittsburgh qui a plus de 2 millions d’habitants. Alors, il y a un prix pour l’individu qui, lui, habite loin de son lieu de travail. »
Le sondage révèle aussi que la population est partagée sur ce que devrait être la priorité gouvernementale en terme de transports: 54 % privilégient les routes et 46 %, le transport en commun.
Les groupes d’usagers du transport collectif estiment que le choix n’est pas difficile à faire. Ils implorent les gouvernements de cesser de construire de nouvelles routes. Pascal Laliberté, président d’Accès transports viables, soutient que Québec est suffisamment bien pourvue en terme d’axes routiers et de stationnements. Il souhaite que l’argent soit plutôt mis sur le dévelopement du transport en commun.
3 mars 2006 à 23 h 10
« Québec, « ville de chars »
Anne-Louise Champagne
Le Salon de l’auto de Québec ouvre lundi. Bon an, mal an, plus de 60 000 personnes le visitent. C’est près de 10 % de la population de la région. Ce salon a une plus forte fréquentation per capita que ceux de Montréal, Toronto, Vancouver, Edmonton et Calgary, assurent les organisateurs. Question : Québec est-elle une ville de chars ?
Absolument, répondent sans hésiter Guy Duplessis et Richard Bélanger, respectivement président du Salon de l’auto et directeur général de la Corporation des concessionnaires d’automobiles de la régionale de Québec. Sans surprise, c’est aussi l’opinion de Jean Mercier, un professeur de l’Université Laval qui a fait sienne la bataille du transport en commun et de la réduction de l’utilisation de l’automobile.
Il y a beaucoup de bagnoles à Québec.
« C’est quantifiable », assure M. Mercier. Voyons un peu. À partir des chiffres de la Société de l’assurance automobile du Québec et des données du dernier recensement, on constate qu’une personne sur deux possède un véhicule de promenade à Québec. Dans la région de Chaudière-Appalaches, sur la Rive-Sud, c’est deux personnes sur trois.
À Montréal, c’est une personne sur trois. »
Journal Le Soleil.
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