Source: David Bombardier La Tribune, 31 mai 2006
Autre chose que Québec peut s’inspirer pour réduire l’utilisation des sites d’enfouissements et de l’incinérateur peut-être ?
Les déchets sherbrookois pourraient être éventuellement transformés en éthanol, une composante d’un carburant automobile dit vert. La fiction de Retour vers le futur, où des détritus permettaient à Marty McFly de se déplacer à bord de sa Delorean volante, n’est plus très loin de la réalité.
« Vos poubelles, on peut en faire une raffinerie », illustre Vincent Chornet, vice-président exécutif d’Enerkem Technologies.
À la demande du Comité de développement durable, cette entreprise sherbrookoise a récemment soumis à la Ville de Sherbrooke un projet de gazéification des déchets envoyés au site d’enfouissement. Ce procédé, en voie d’être adopté à Londres, permet de convertir les déchets en biocombustibles et en bioénergie.
La première génération de cette technologie vise à créer un gaz de synthèse pouvant remplacer le gaz naturel, que ce soit pour se chauffer ou s’éclairer.
La deuxième génération, celle maintenant privilégiée par Enerkem, permettra éventuellement de transformer les déchets en éthanol-carburant. Le gouvernement Harper souhaite introduire 5 pour cent d’éthanol dans l’essence d’ici 2010.
Si la gazéification des déchets était mise de l’avant à Sherbrooke, la quantité de matières enfouies diminuerait de 80 pour cent, estime M. Chornet.
