Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Trouver des alternatives ou mourir

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 2 juin 2006 2 commentaires

Source: Jancimon Reid Québec Hebdo, 1 juin 2006

Photo Jancimon Reid

Il y a quelques années, six dépanneurs indépendants bordaient la rue Plante à Vanier. En 2006, il n’en reste plus que trois. Une situation qui n’est pas étrangère à la concurrence féroce que livrent les supermarchés en misant notamment sur la bière. La propriétaire du dépanneur Jackie à Vanier, Manon Langevin, a accepté de nous expliquer les choses telles que vécues par les «petits» qui résistent toujours.

«Les gros supermarchés ont souvent des gratuités avec les caisses de 24 quand ils achètent du volume, explique Manon Langevin. Nous, comme on n’a pas l’argent et le même espace pour les entreposer qu’eux, on n’a pas le choix de les acheter 26,95 $ chacune. Pour faire un petit profit là-dessus, on doit les vendre 28,49 $.» Difficile de faire le poids quand les supermarchés Maxi, IGA, Provigo et Métro proposent leurs caisses au prix de 21,90 $…

Le problème, c’est que les petits dépanneurs de quartier survivent principalement grâce à la vente de bières, de cigarettes et de billets de loto. «Le prix minimum est assez ridicule, souligne Manon Langevin. Si c’était monté à 24 $, ce serait pas pire. Ça ferait une grosse différence pour nous. Les supermarchés vendent leurs caisses 5 $ de moins que le prix coûtant!»

Entouré des grosses chaînes de supermarchés et des grosses bannières telles que Couche-tard, le dépanneur Jackie doit plus que jamais résister à la popularité de l’envahisseur. «On se fait étouffer ici. Je suis proche d’un Maxi et d’un Couche-Tard. Même si elle a des petits dépanneurs, la chaîne Couche-Tard a un plus grand pouvoir de marché. Les dépanneurs négocient les prix tous ensemble.»

Pour pallier cette importante perte de revenus, le dépanneur Jackie (qui détient une bannière GEM) a dû récemment agrandir sa chambre froide, après avoir pris un nouveau virage en intégrant de plus en plus de bières de micro-brasseries québécoises. «On ne développe pas le marché de la 24, précise Manon Langevin. On travaille sur la douzaine. Et on met le paquet sur des marques de bières économiques comme la Tremblay, qu’on réussit à vendre 13,99 $ la caisse de 12. C’est un bon équivalent aux grosses marques comme Molson et Labatt.»

En plus de diversifier le contenu de ses réfrigérateurs, les dépanneurs doivent enrichir la diversité de leurs produits. «On a ouvert un club vidéo, on s’est mis à vendre des calottes et des toutous, de la glace, de la sloche. Et le pire, c’est qu’il y a un club vidéo à un dollar qui vient d’ouvrir pas loin…»

Voir aussi : Commercial.


2 commentaires

  1. Sims

    2 juin 2006 à 23 h 05

    Ils ont jamais eu l’idée de se regrouper pour acheter au prix du gros eux aussi? Puis des dépanneurs c’est comme d’autres types de commerce de la région, il y en a pas mal peut être même trop. Dans un rayon de 5 minutes de marche de chez moi il y a déjà eu 7 de ces commerces, maintenant on en est rendu à 4.

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  2. nick

    3 juin 2006 à 14 h 29

    Le concepts de dépaneur est de toute façon appellé à disparaitre. Il comblait un besoin ou les heures d’ouvertures des supermarchés étaient de 9 à 5, ce qui n’est plus le cas.

    En bien ou en mal, les dépaneurs indépendants bientôt ne seront plus …

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