Source: Marc Allard Le Soleil, 12 juillet 2006
Aller-retour, 57 minutes. Entre la maison et le boulot, c’est le temps moyen que passent chaque jour les travailleurs de la capitale sur les routes. Une hausse de 10 minutes par rapport à 1992, signale Statistique Canada.
Pas de panique, la tendance s’observe dans cinq des six plus grandes régions urbaines du pays. Québec se classe d’ailleurs en dessous de la moyenne canadienne, qui s’élève à 63 minutes par jour — ce qui équivaut à 12 jours par année. Les augmentations ont été particulièrement importantes pour les résidants de Calgary et de Montréal, où les allers-retours prennent respectivement 66 et 76 minutes.
Merci à Jean Cazes pour les photographies.
Pourtant, la distance moyenne qui sépare le lieu de résidence et le lieu de travail des Canadiens n’a pas beaucoup augmenté ces dernières années. Entre 1996 et 2001, elle a allongé de 7 à 7,2 km. « Ce qui est assez marginal », soutient Martin Turcotte, de Satistique Canada.
Alors, comment l’expliquer ? D’une part, la croissance de la population a élargi le bassin des voyageurs, explique M. Turcotte. D’autre part, la baisse du taux de chômage — de 11 %, en 1992, il est passé à 6,8 % — a accru le nombre de travailleurs. Résultat : « un accroissement de la congestion sur les routes », résume-t-il.
13 juillet 2006 à 16 h 47
Et vous?
Moi, 17 minutes le matin, 20 minutes le soir. Ironiquement, j’habite au centre-ville et je travaille en banlieue, mais au moins, je suis à l’inverse du traffic.
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13 juillet 2006 à 18 h 53
Moi j’ai trouvé la solution…
Je travaille à la maison !
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13 juillet 2006 à 20 h 21
Pas fort en math les gens de statistique Canada. 7 km, aller-retour cela fait 14 km. À 100 km/h cà fait 8,4 minutes, vraiment pas loin des dix minutes d’augmentation de la durée de transit.
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13 juillet 2006 à 23 h 35
En fait mon cher M. Dutil (et je sais que le scientifique que vous êtes quand même doué en math), vous avez simplement mal lu les données :)
Le 10 minutes de plus est entre 1992 et 2006, tandis que l’augmentation de distance est entre 1996 et 2001. Cela toutefois ne ferait que renforcir votre argument puisque entre 1992 et 2006, la distance a sûrement augementé plus qu’entre 1996 et 2001. Donc, déjà on ne peut comparer les données, mais le plus important, c’est qu’on est passé de 7 à 7,2km, soit une augmentation de 0,2km… du moins, c’est l’interprétation que j’ai fait du texte (qui est en effet ambigü) mais vu ainsi, ça a plus d’allure!
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Et maintenant, ce que je déplore de ces statistiques c’est qu’elles ne veulent pas dire grand chose tant qu’on ne parle pas de distribution parmi l’échantillon. Je m’explique…
Pour une certaine partie des gens (autant en 1992 qu’en 2006), rien n’a changé, ou presque (vélo, marche, etc. quand on reste proche du lieu de travail, ça ne change pas vraiment avec le temps).
C’est donc la partie restante qui encaisse la différence. Si cela concerne 75% des gens, par exemple, ils ont donc subi une différence de 12,5 minutes. Et parmi ces gens, ce sont probablement ceux de certaines banlieue, qui se butent à des bouchons autoroutiers « obligés », qui ont vraiment subi la différence (peut-être 30 ou 40 minutes, mais en étant moins nombreux que le reste ils affectent moins la moyenne), tandis que ceux des banlieues mieux desservies par un réseau routier, la différence est probablement moindre.
D’ailleurs, sur le site de Statistiques Canada, on dit :
Au Québec, la proportion de travailleurs se déplaçant entre le domicile et le travail en une heure et demie ou plus a augmenté, passant de 15 % en 1992 à 27 % en 2005.
(ref: http://www.statcan.ca/Daily/Francais/060712/q060712b.htm)
Ça veut soit dire qu’il y avait, en 1992, plusieurs personnes aux environs de 1h25 qui sont maintenant aux environs de 1h35 ou encore, plus probable, qu’il y ait une partie des gens (10-15%) qui font vraiment la différence (du genre 30-60 minutes de plus) et qui influent sur la moyenne malgré leur petit nombre.
Au moins, en mentionne quelques facteurs externes, comme de déposer et reprendre des enfants sur le chemin. On ne sait toutefois pas (bien qu’on puisse le supposer par expérience) s’il y en a vraiment plus qu’en 1992 qui font un détour à cet effet.
Bref, pour la ville de Québec, j’aurai aimé un meilleur portrait de la situation plutôt que des moyennes qui ne disent pas grand chose. C’est comme de dire que le revenu moyen per capita a augmenté de 50% en 25 ans. Si on ne connaît ni l’évolution de l’inflation, ni la distribution entre « riches » et « pauvres », ça ne nous dit rien sur la richesse de gens. Évidemment, il s’agit d’une enquête à la grandeur du Canada, alors il ne se préoccupent guère de comparer Val-Bélair, Limoilou et St-Jean-Chrysostome. Néanmoins, j’aurais aimé des statistiques qui veulent dire quelque chose dans la vie de tous les jours pour les habitants de la région.
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14 juillet 2006 à 07 h 04
Ouais… mais c’est un article du Soleil… faut pas s’attendre à une étude statistique complète venant de cette source. Je me demande si le site web de Statistique Canada offre ce genre d’info…
Pour revenir au calcul mathématique de Dutil, désolé, mais il n’est pas complet. Les véhicules ne se déplace pas toujours à 100km/h, surtout dans le traffic.
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14 juillet 2006 à 07 h 29
Merci Manu, j’avais lu en peu vite. Ceci dit 7 km en 29 minutes, cà fait 14 km/h en moyenne. C’est plus lent que le transport en commun, et le vélo!
Ceci dit, ton commentaire est très pertinent Manu au sujet de statistiques. Souvent, on a pas accès aux données plus fines parce que l’on pense que les gens ne seront pas capables de comprendre. Alors que dans les faits, une bonne partie de la population a la formation pour le faire.
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