Problèmes de « consommation » de la clientèle, difficultés à rétribuer les musiciens, dit-on… Les vieux nostalgiques comme moi risquent-ils de perdre bientôt un autre lieu culte de Québec au même titre que le Foyer, La Cour ou l’Après-Onze du temps du cégep?
Pour le jazz, il restera vraisemblablement le Largo [billet], rappelle la chroniqueuse du Soleil…
Un toast à la survie du jazz (Source: Julie Lemieux, Le Soleil, 17 août 2006.)
(…) Il y a de fortes chances que le Clarendon cesse bientôt de présenter ses célèbres soirées de jazz, qui sont pourtant une véritable tradition dans la capitale.
(…) Le directeur de l’hôtel, Alan Murphy, m’a confirmé qu’il songeait sérieusement à cette possibilité. Aucun spectacle n’a été planifié pour l’hiver, aucun artiste n’a été embauché à partir du mois d’octobre.
(…) Le problème, c’est plutôt que les clients consomment beaucoup moins de boissons qu’auparavant. (…) Depuis cinq ou six ans, les recettes dégringolent à un point tel que le bar ne parvient pas à faire ses frais et à payer les musiciens sans tomber dans le rouge, explique M. Murphy. (…)
(…) Alan Murphy admet qu’il songe avec cette idée [payer à l’entrée]. Et ce n’est pas moi qui vais l’en dissuader. Il me semble que c’est normal de payer quelques dollars pour voir un spectacle de qualité. (…)
18 août 2006 à 08 h 25
Coudonc! Ça va ben mal dans le Vieux-Québec? Qu’est-ce qui se passe??? :-(
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18 août 2006 à 08 h 34
Économie basée sur le tourisme.
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18 août 2006 à 08 h 56
Nonnnnn!!! Le Largo, c’est bien, mais ça n’est pas comme le Clarendon. L’ambiance du Clarendon est ce qui se rapproche le plus d’un vrai bar-jazz.
Vivement qu’ils chargent un prix d’entrée, mais qu’ils continuent!
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18 août 2006 à 10 h 16
Que ceux et celles qui veulent que ça continue y aillent! et qu’ils y boivent allègrement!
J’ai l’impression d’avoir dit presque la même chose à propos d’un certain zoo :)
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18 août 2006 à 12 h 41
Pour ceux et celles qui veulent y aller, ce que je conseil vivement, voici l’endroit sur QuébecCafé.com .
Laissez-y vos commentaires !
http://quebec.montrealcafe.com/?langue=francais&option=voir&origine=chercher&cid=620
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18 août 2006 à 19 h 55
J’ai arrêté d’y aller justement parce que c’est « consommation obligatoire ». Tout d’abord, je ne bois pas d’alc-ool et ensuite, c’est ridicule de payer 5 $ pour un Coca-Cola et le siroter pendant 2 heures juste pour se faire laisser tranquille par le personnel de service. On m’a même déjà demandé de sortir car je refusais de payer une 3e « consommation ». Cette fois-là, un ami à moi jouait de la musique… Alors qu’ils fassent payer l’entrée et laissent les clients consommer à leur guise!
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18 août 2006 à 23 h 46
Le Clarendon a-t-il déjà réellement payé les musiciens à leur juste valeur? J’ai vu tellement de musiciens aller là pour des peanuts…
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19 août 2006 à 00 h 24
J’hésitais à en parler (ce n’était pas le but de mon billet), mais à la suite du témoignage de Mimi, je prends le risque de vous résumer cet incident qui nous est arrivé à moi et ma blonde, au début de l’été. Je ne l’aurais pas signalé ici si nous avions reçu au moins un courriel d’excuse ou un minimum de justification de la part du propriétaire des lieux: on est assez grands pour comprendre que l’erreur est humaine, surtout quand il y a des « rushs » comme en cette belle soirée…
Arrivés sur les lieux, donc, vers 21h-22h un samedi soir, nos regards se sont posés sur une table « libre » où nous nous sommes tout naturellement assis. Bien sûr, on a commandé dans la bonne humeur deux bières, et comme on n’est pas « cheaps », un gros pourboire attendait notre serveuse, plutôt affable au départ.
Quelques minutes après, virement de situation: la demoiselle vient nous informer que la table est « réservée », et qu’on doit donc la libérer… « Réservée »? Rien pour l’indiquer! On est là avec nos consommations comme des dindons en se disant: « C’est quoi l’problème? » Là s’arrête notre début de réflexion: notre serveuse revient immédiatement accompagné d’un gars qui, sur un ton ferme, voire cavalier, insiste pour qu’on « lève les pattes » illico presto!
Évidemment, des gens autour de nous sont témoins de la scène: ils nous dévisagent comme si nous étions des imposteurs alors que nos réputations sont sans tache! J’insiste pour dire qu’on est vraiment pas du genre belliqueux, caractériel ou à chercher inutilement le trouble ou le scandale!!
Oui, on a « décollé »; on a quitté le bar. Mais avant, ma copine s’est tenue debout – c’est le cas de le dire dans les circonstances -, et a exigé (à la fois poliment et sur un ton ferme) le remboursement de nos consommations… incluant le généreux pourboire!
Même si cette table avait été préalablement réservée à un VIP – le Pape, Bono, Péladeau, Paris Hilton, Annie Brocoli, Mme Boucher, Harper, qu’importe! -, croyez-moi que dans les cisconstances, on s’en fichait royalement, nous, humbles représentants du « monde ordinaire », car nous n’étions absolument pas responsable de la disparition (ou de l’oubli) de la fameuse petite affiche « Réservé »!
En passant: ça faisait des années que nous fréquentions avec enthousiasme cet établissement (pour ma part très souvent à l’époque du cégep). Publicité bouche à oreille, souvent avec des groupes d’amis… Difficile maintenant, hélas, de vanter ce bar auprès de nos proches, considérant surtout qu’on n’a reçu AUCUN commentaire du propriétaire à la suite du courriel pourtant très cordial qu’on lui a envoyé à la suite de notre soirée gâchée!
Si monsieur Murphy est au courant de la situation, il sait comment nous joindre: on est très « parlables », on « sait vivre », et on peut comprendre l’erreur humaine! ;-)
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19 août 2006 à 02 h 26
Bon témoignage… côté pratico-pratique, peut-être n’y avait-il aucune table de réservée, que quelqu’un « important » est entrée, et que ma p’tite vache a mal aux pattes est tombée sur vous…
dans tous les cas, c’est quand même un manque de savoir vivre de leur part.
Peut-être (hypothèse, idée en l’air) qu’à force de dédaigner la « populace » au profit de « nobles », ils ont justement fini par se faire une mauvaise réputation, avec le résultat qu’on nous annonce.
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31 août 2006 à 20 h 26
Bonne nouvelle: suite à mon témoignage, j’ai pu avoir une explication pertinente sur l’incident. Décidément, avec Québec urbain, l’information fait vite le tour de la ville…
Certaines circonstances ne sont pas toujours évidentes à gérer ou à deviner (je le sais parce que moi-même je travaille aussi, d’une certaine façon, avec le public), et le hasard a voulu qu’on apparaisse à un moment particulier…
J’en parle plus, on oublie ça, et j’espère assister de nouveau à un spectacle de jazz au Clarendon avec ma blonde. Bonne chance à toute l’équipe!
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13 septembre 2006 à 09 h 43
HÉLAS ! Je souhaite de tout coeur que M. Murphy charge 10$ à la porte et que ce 10$ sois déductible sur la consommation. Comme j’ai vu à La Havane! J’y joue en ce moment à ce bar du Clarendon et ça me fait de la peine de voir cet endroit fermer. Je passe le mot pour que ça n’arrive pas. Et vous aussi SVP.La vie n’est quand-même pas seulement une affaire de rentabilité extrême , non? Cet endroit est une institution à Québec et on va laisser fermer ça? Vie-t-on seulement dans un monde d’argent? Et la culture on s’en fou?
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13 septembre 2006 à 09 h 52
C’est quand-même particulier de lire dans une des phrases de Julie Lemieux ci-haut mentionnés, que M. Murphy fait part qu’il n’y a pas de groupes engagés a partir du mois d’octobre alors que, j’ai des dates de réservés pour y jouer au mois de novembre en quartet. Mauvaise mémoire le M. Murphy ? Ou mauvaises communication avec son personnelles?
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23 septembre 2006 à 21 h 09
« Bonne nouvelle: suite à mon témoignage, j’ai pu avoir une explication pertinente sur l’incident. Décidément, avec Québec urbain, l’information fait vite le tour de la ville… »
Après discussion avec ma blonde, une précision importante s’impose ici pour clore définitivement ce dossier: l' »explication pertinente » constituait en fait l’essentiel (j’ai oublié de le dire à ce moment) d’une lettre d’EXCUSE (très détaillée, et bien rédigée, je dois le souligner) que nous avons reçue de l’employé impliqué dans l’incident.
Voilà, et vive le jazz à Québec!
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27 septembre 2006 à 18 h 37
Je viens tout juste d’apprendre que la direction de l’Emprise songeait à prendre cette triste décision… mais je m’y rends ce soir, avec la ferme intention d’y retourner régulièrement, s’ils gardent les shows ! Il y a semble-t-il une pétition à signer sur place. Allez-y ! On va sauver la mission de l’Emprise :)
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28 septembre 2006 à 08 h 36
En fait, plus de pétition à signer…mais nous vous invitons à laisser vos commentaires ici, ils finiront très certainement par atteindre les oreilles concernées.
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18 octobre 2006 à 21 h 21
Je suis profondément désolée d’apprendre une telle nouvelle…il me semble qu’effectivement, un prix d’entrée ne serait pas exagéré…je trouve que c’est encore une fois perdre une richesse culturelle au profit de la commercialisation…il doit y avoir un moyen de préserver ce que nous offre le Clarendon !
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20 octobre 2006 à 16 h 28
Un simple mot pour ajouter ma voix à ceux qui déplorent la fermeture possible de cette INSTITUTION, ce haut-lieux des amoureux du Jazz ou on peut aller apprécier la musique POUR la musique. Bien sûr, le prix d’entrée! Chaque soir on a droit à des prestations magnifiques, ça vaut bien une petite contribution…
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25 octobre 2006 à 10 h 18
Malheureusement, force est de constater que tous les efforts déployés par les musiciens, mélomanes et employé(e)s de l’Emprise du Clarendon ont été vains. À l’approche de la dernière performance prévue à l’horaire, ce samedi, 28 octobre 2006, nous ne pouvons que vous inviter à venir savourer une dernière fois l’ambiance indescriptible de ce temple du jazz de québec. Loin de s’annoncer larmoyante, la soirée promet de réunir une clientèle d’habitués, de nombreux musiciens de la région ou s’étant produit à l’Emprise avant de s’exiler. Donc joignez-vous à nous pour cette dernière célébration du jazz, avant que le flambeau ne soit passé aux administrateurs de ce projet de jazz bar, sis côte de la montagne, toujours dans la vieille ville…c’est à suivre!
Merci à tous pour votre soutien et un remerciement tout particulier à M.Cazes et son équipe de Québec Urbain pour la diffusion exceptionnelle qu’il nous ont procuré.
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25 octobre 2006 à 23 h 54
Oh bordel… je me rend à Québec pour un voyage d’affaires demain et j’ai réservé une chanbre au Clarendon SPÉCIALEMENT pour retrouver cette ambiance unique à Québec. Par ce site, je viens d’aprendre qu’il n’y aura pas de show. Je suis dévastée. Déjà à Montréal on a perdu l’Air du temps et autres salles mythiques… c’est maintenant au tour de Québec. Quel choc affreux. Désespoir…
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