Source: Lise Fournier, Le Soleil, 16 août 2006.
Le nouveau Saint-Roch ne lève pas assez vite au goût de certains commerçants du quartier. Or depuis 2000, quelque 380 millions $ ont été dépensés pour rénover et reconstruire la presque totalité des immeubles de la rue Saint-Joseph comprise entre La Couronne et Du Pont.
Dans le même temps, 80 entreprises des technos se sont installées dans le quadrilatère du Centre national des nouvelles technologies [billet] ainsi que l’ENAP et l’Université du Québec. Résultat : du lundi au vendredi une masse de 30 000 étudiants et travailleurs envahissent le centre-ville. Pourtant le vrai boom commercial du nouveau Saint-Roch tarde à décoller.
Depuis l’ouverture d’Hugo Boss [billet] à l’automne 2005, c’est le calme plat. Même qu’une ou deux boutiques ont fermé dont Plaisirs de Provence et que plusieurs vitrines commerciales sont tapissées de papier, surtout dans partie couverte du Mail centre-ville.
Voir aussi ce billet.
19 août 2006 à 02 h 03
J’imagine que ça va prendre encore un bon 10-15 ans avant qu’il y ait assez de monde pour que ça soit vraiment « vivant ».
En fait, les jours de semaine et quelques 5 à 7 ci et là, ça va, il y a du monde. Mais pour le reste du temps, c’est plutôt tranquille… D’ailleurs, le style de boutiques, restos, etc. dans *l’ensemble*, semble plus cadrer, selon moi, avec une clientèle de 40-55 ans que de « jeunes professionnels » comme on pourrait le croire. On doit d’ailleurs être assez aisé pour être un client régulier du secteur (du moins, plus que dans les autres secteurs commerciaux de la ville). C’est bien bon manger à l’Utopie, mais ça va prendre plusieurs années avant que j’y retourne!
Or, j’ai aussi l’impression que bien des 40-55 ans ont St-Roch en dédain, comme une place
« plus ou moins sécuritaire (pour s’y promener, garer son auto, etc.), sale, pleine de BS et de jeunes drogués ».
Non seulement leur conception est exagérée et dépassée, mais même s’ils savaient comment c’est vraiment, je crois que l’idée du milieu ville/urbain les effraye un peu. Je considère la majorité de ceux-là comme « irrécupérables » à cet effet, et je ne compte pas sur eux pour faire vivre le nouveau St-Roch. Je crois d’ailleurs que si tous ces commerces avaient ouvert leurs portes dans un endroit plus « réputé selon eux » (en haute-ville par exemple, Ste-Foy, Sillery ou Québec), il aurait été plus facile de les y attirer.
Du côté des jeunes professionnels, ceux qu’on croyait peut-être attirer à l’origine, j’ai l’impression que leur opinion est moins pire, mais que ça va quand même prendre un bon bout de temps avant qu’ils puissent se permettre financièrement d’être des client plus que « très occasionnels ». Considérant aussi qu’ils ont leurs enfant en moyenne 5 ans plus tard que leurs parents, ceux qui y retourneront une fois les enfants assez grand (question de liberté…) n’y retourneront que 5 ans plus tard, donc vraiment pas maintenant!
À part ça, il n’y pas tant de boutiques, restos, etc. que ça. Ça en prendait un peu plus pour attrirer les gens. En fait, on trouve beaucoup plus de choses, et qui s’adressent de plus à un clientèle plus variée, en continuant sur St-Joseph, à l’ouest du « nouveau St-Roch ». Mais ce n’est plus le « nouveau St-Roch »…
Il y a bien quelques évènements « de rue », mais fort peu publicisés. L’an dernier (me semble) quand ils ont fait « l’ouverture du quartier » en fermant les rues pour en faire des terrasses, etc., je l’ai appris la veille par ma soeur… qui habite à Montréal! Pourtant je feuillette entre autres le Québec Scope, et je visite très régulièrement (pour ne pas dire religieusement) le site de la ville de Québec. D’accord, ça ne me tient peut-être pas à l’affut de tout ce qui se passe, mais je suis convaincu que la majorité des gens ne font même pas ça! Alors un peu de publicité svp!
De plus, comme la clientèle potentielle vient en auto, elle n’a presque pas d’alternative au stationnement payant (à moins que je ne sois pas au courant des « deals »), car il y a vraiment peu d’espace de stationnement dans les rues avoisinantes (soirs et fins de semaine bien sûr). Je dirais que malgré l’achalandage du quartier St-Jean-Baptiste, par exemple, j’ai toujours trouvé plus facile trouver du stationnement dans les rues de ce quartier que dans St-Roch (il y a vraiment plus d’interdictions en bas qu’en haut)
En fait, on pourrait comparer St-Joseph (dans le « nouveau St-Roch », à la rue St-Jean (dans St-Jean-Baptiste), et tout les « défaut » que j’ai énumérés ici à St-Roch ne s’appliquent pas à St-Jean-Baptiste : réputation, variété des commerces, grosseur requise du porte-feuile, accessibilité en auto, etc. Évidemment, la comparaison est un peu boiteuse du fait que la rue St-Jean n’est pas en période de transition, ou de « renouveau ». Néanmonis, il y a peut-être une leçon à en tirer…
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19 août 2006 à 08 h 44
Le « nouvo » Saint-Roch vise tout simplement trop haut trop rapidement, je pense. Saint-Roch ne sera jamais Sillery et la rue St-Joseph ne sera jamais une rue Maguire et c’est tant mieux.
Une rue St-Jean ou une petite rue Mont-Royal ce serait bien. Mais ça ne se bâtira pas en 6 mois et il faudra être patient avant de voir les dividendes.
Seuls les investisseurs patients seront récompensés.
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19 août 2006 à 11 h 06
Selon moi au lieu d’éparpiller la construction de condo un peu partout dans région ….. il pourrait y avoir quelques constructions de plus dans ST-Roch afin d’y avoir encore plus de résidentiel d’un niveau moyen à élever.
Ce qui permettrais une certaine continuiété de vie dans le quartier. Belle occasion aussi d’éviter encore plus l’étalement urbain.
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19 août 2006 à 13 h 49
Bonne idée PSA, à vous de convaincre C.R.Gagnon de construire ses condos à Saint-Roch plutôt qu’a la pointe de Sainte-Foy.
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19 août 2006 à 14 h 00
Lors de ma dernière visite à Québec, j’ai remarqué plusieurs locaux vides et des boutiques récemment ouvertes mais déja fermées. Je trouve cela dommage. Les commerçants espèrent une manne qui ne vient pas. C’est surtout le week-end que l’achalandage fait défaut. Pourquoi ? Un travail de changement de mentalité pas encore terminé.
Les gens de Québec regardent encore le nouvel aménagement de la rue Saint-Joseph comme une curiosité. Ils découvrent peu à peu ce coin. Quand je parle à des amis de commerces comme Baltazar, Le Pub du Quartier et Blanchet, ils me demandent comment je peux connaître tout ça, moi qui a quitté la ville depuis 7 ans. Ils suivent peu ou pas du tout l’évolution du quartier.
Malgré les beaux édifices et les boutiques design, il y a beaucoup de travail à faire au niveau des mentalités. Rien qu’à penser qu’il y a encore des quêteux et des itinérants sur le parvis de l’église Saint-Roch, à quelques pieds des quelques tables extérieures du Pub du Quartier, suffient à faire fuir les quelques clients gagnés par les nouveaux aménagements.
Les travailleurs du quartier peuvent dépenser dans les commerces mais préfèrent de ne pas y habiter. Par contre, la majorité des vrais habitants font partie d’une classe pauvre qui n’ont malheureusement pas les moyens de sortir au Boudoir, de manger au Yuzu ou bien de se vêtir chez Hugo Boss.
Il ne faut pas perdre espoir. Bien des commerces vont fermer avant que le milieu soit stable. D’autres vont ouvrir. L’équilibre n’est pas encore atteint. Je souhaite par contre que les gens de Québec explore la nouvelle rue Saint-Joseph afin de se l’approprier et d’en faire un vrai centre-ville.
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