Source: Claude Vaillancourt, Le Soleil, 23 août 2006.
Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste estime que la mairesse Andrée Boucher fait « de la petite politique » quand elle qualifie de « petits futés » les gens qui habiteront les logements coopératifs de l’îlot Berthelot.
« Elle a le même raisonnement que le maire Jean Pelletier qui a détruit le centre-ville », s’insurgeait, hier, Véronique Laflamme, la porte-parole de l’organisation à la base de la formation de la coopérative d’habitations qui prendra place dans l’îlot Berthelot, en bordure du boulevard René-Lévesque.
« Indépendamment de ce que peut penser la mairesse, poursuit Mme Laflamme, ce que nous retenons surtout, c’est une belle victoire pour le quartier. La Coop L’Escalier n’a jamais été un projet de l’administration L’Allier, il a fallu se battre pied à pied pour les forcer à prendre une orientation sociale dans ce dossier. »
Lors de la dernière réunion du conseil d’agglomération de Québec, la mairesse a livré le fond de sa pensée sur les logements sociaux ou communautaires, montrant même du doigt la chef de l’opposition, Ann Bourget, comme faisant partie de ces « petits futés » qui gagnent 90 000 $ et qui savent utiliser le système.
Voir aussi ce billet.
24 août 2006 à 15 h 39
désolé, mais la bataille de M. Laflamme aurait facilement pu être pour établir sa coop ailleur, sur un site plus vaste, dans un milieu possiblement moins centre-ville…
Une belle victoire pour le quartier… non pas vraiment désolé, mais il y a beaucoup de quartier qui mériteraient d’être repeuplés et pas juste St-Jean Baptiste qui est déjà bien plein, et réservé à une certaines élites puisque les loyers sont de plus en plus élevés…
Pourquoi pas dans St-Roch… ah oui vous allez être loin du grand théâtre… Pourquoi pas Limoilou, ah oui déjà trop familiale, et St-Sauveur, ah c’est trop pauvre… misère…
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24 août 2006 à 16 h 16
Je trouve « incroyable » qu’un mouvement se disant pour la justice sociale, vienne tout simplement « voler » le bien de tous sous la menace pour l’usage d’un petit nombre. Sur quel concept s’appuie le don d’un terrain qui en passant vaut bien plus que 600 000$. Un montant de 600 000 $ équivaudrait à un taux au pi² de 17$. Trouvez-moi donc un terrain à moins de 40 $le pi² dans ce secteur. Il ne s’agit donc pas de logements de 160 000 $. On s’approche bien plus du 200 000 $ dans le cas présent. Alors expliquez-moi donc pk on louerait des logements de 200 000 $ pour l’équivalent de 40 000 $. Est-ce que je suis seul à trouver cela ridicule. N’est-ce pas un vol pur et simple de la richesse collective.
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24 août 2006 à 17 h 17
Youhou, Mme Laflamme est organisatrice communautaire au Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. C’est sa job de défendre les locataires et le caractère résidentiel de ce quartier en particulier.
Et c’est justement parce que les loyers sont de plus en plus élevé dans Saint-Jean-Baptiste qu’il est pertinent d’y faire des logements sociaux. Justement pour permettre aux gens moins fortunés de rester dans le quartier.
Par ailleurs, il y a des coopératives qui se construisent également dans Saint-Roch et Limoilou et ailleurs en ville. Informez-vous un peu avant de dire des conneries.
Le marché privé a eu sa chance sur l’Îlot Berthelot. Ça fait plus de 25 ans que c’est un terrain vague et jamais personne n’a été en mesure de le développer. Le dernier promoteur de condos en date c’est planté, malgré une subvention de la Ville de 1 million de dollars. Il est le temps d’essayer d’autre chose. Au moins avec une coopérative, le terrain va redevenir utile et va rapporter des taxes à la Ville. Pensez à tout l’argent en taxe que la Ville a perdu depuis 25 ans ?
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24 août 2006 à 21 h 33
Un terrain vague à côté de la colline parlementaire, c’est déjà une aberration en soi. Ce sera possiblement la seule façon de pouvoir développer cet îlot. Après des années de combat, d’obstination, d’opposition par des groupes dits «populaires», si cette construction n’aurait pas lieu, qui sait encore en quelle année, décennie ou siècle il se serait construit quelque chose là.
Mais au fond, je déplore surtout la faible densité du projet, surtout à cet endroit. Sûrement qu’on exploitera pas le terrain à sa juste valeur, et que ceux qui vont en bénéficier seront privilégiés, mais que voulez-vous, à chacun sa définition de l’urbanisme et du partage.
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