Montée spectaculaire de la valeur foncière
Régys Caron
Journal de Québec
La Ville de Québec déposera vendredi le prochain rôle d’évaluation foncière, qui s’appliquera comme base de taxation dans l’agglomération pour les années 2007, 2008 et 2009. La forte hausse des valeurs observée sur les propriétés depuis trois ans risque d’avoir un impact sur les comptes de taxes.
La Chambre immobilière de Québec confirmait, en mars de cette année, que le prix moyen des propriétés résidentielles avait bondi de 38 %, pour atteindre 149 916 $, de 2002 à 2005. Cette augmentation a été observée dans tous les secteurs de la Ville, avait précisé la Chambre immobilière.
Dans le domaine commercial et industriel, les valeurs ont progressé de 30 %, avait affirmé Émile Larochelle, de la firme d’évaluateurs Racine, Larochelle et associés. Le prochain rôle viendra confirmer ou infirmer, le 15 septembre, la progression de valeurs pour les 160 000 unités d’évaluation (dont 150 000 résidences) inscrites.
La Ville de Québec pourra réduire ses taux de taxation foncière, de façon à ce que la hausse des valeurs ait un effet nul dans ses coffres. C’est d’ailleurs ce que la Ville avait fait, à la suite du dépôt du dernier rôle d’évaluation, en 2002, lequel indiquait une progression moyenne des valeurs de 11 % pour le secteur résidentiel et de 8 % pour le secteur commercial et industriel.
Certains contribuables avaient pu bénéficier d’une réduction de leur compte de taxes municipales, tandis que d’au-tres avaient vu leur facture bondir de 27 %, notamment dans la haute-ville de Québec. Il faudra attendre le dépôt du budget pour l’année 2007, en décembre, pour connaître l’impact sur les comptes de taxes municipales. Les comptes de taxes scolaires seront toutefois majorés dans la même proportion que la hausse des valeurs foncières.