Source: Alain Bouchard, Le Soleil, 8 septembre 2006.
Les « parvenus » de Saint-Roch qu’a récemment dénoncés la manifestation Réclame ta rue ne sont pas des capitalistes ennemis de la pensée progressiste, estime le philosophe Jocelyn Maclure, de Québec. Ils sont plutôt des « bourgeois bohèmes » qui améliorent la vie du quartier, dit-il.
Le Soleil a sollicité l’avis de ce jeune penseur de 32 ans sur un certain discours ultra-radical selon lequel Saint-Roch devrait plus ou moins appartenir aux infortunés. Assistant professeur à l’Université Laval, M. Maclure a une affection particulière pour les centres-villes, pour avoir grandi dans Limoilou. (…)
Si les manifestants en cause ont voulu indiquer que l’embourgeoisement de Saint-Roch ne doit pas se faire au détriment des résidants d’avant la revitalisation, ils ont raison, commente l’homme. Mais s’ils veulent en chasser les bourgeois bohèmes, ils ont tort.
« La présence de ces nouveaux résidants, soutient Maclure, contribue à faire de Saint-Roch un quartier branché, dynamique et créatif capable de constituer un nouveau pôle d’attraction. Soit exactement ce qui manquait à Québec lorsque je suis parti il y a sept ou huit ans. » (…)
À consulter aussi, ce billet.
12 septembre 2006 à 18 h 19
Quel fut mon bonheur ce matin de lire cet article très cohérent et posé sur la situation. Bravo et sachez que j’appuie à 100% vos propos… Il est toujours plus facile d’Avoir une réflexion intelligente et équilibrée lorsqu’on a au moins un minimum de culture et d’éducation…
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12 septembre 2006 à 19 h 58
Lire ce lien qui abonde dans le sens de manque de dynamisme du Quartier après 17H00…
et aussi de certaine partie du centre-ville…
http://www.quebechebdo.com/article-31294-Reminiscences-dun-centreville-anime.html
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12 septembre 2006 à 21 h 53
En réaction au billet et à l’article ci-haut, je dirais qu’il a probablement autant d’animation qu’avant, mais elle n’est tout simplement plus au même endroit.
La haute-ville juste à côté (voire Grande-Allée) demeure quand même animée à ses heures, bien après le coucher du soleil, même que récemment des restaurateurs s’en plaignaient. La Place d’Youville est en générale assez animée et hétéroclite dans sa « population ». La rue St-Jean (dans le Faubourg) est aussi assez festive par moments. Il ne s’agit que d’exemples pour illustrer que le « centre-ville animé » ne s’est peut-être qu’un peu déplacé avec le temps.
Avec un peu de temps, ça pourrait revenir un peu plus dans St-Roch, mais il faudra justement que plus de gens y vivent, notamment des gens qui participent à sa vie après 17h. Ça commence à être le cas selon moi, et il ne faut justement pas bouder ces nouveaux « un-tout-petit-peu-riche-de-rien-du-tout » qui s’y installent.
En fait, je me demande pourquoi on n’a jamais parlé d’un autre facteur : l’âge. Regardez un peu partout l’âge de ceux qui contribuent à animer un centre-ville après 17h. Ce sont généralement de jeunes adultes (et maintenant aussi une certaine proportion de baby-boomers étant donné leur poids relatif dans la « pyramide » d’age actuelle). Le problème de St-Roch à cet égard n’était peut-être pas juste sa pauvreté mais aussi son vieillissement. Autrement dit, de jeunes nouveaux arrivants peuvent faire la différence, qu’ils soient riches ou pauvres (évidemment, je sais que ça va mieux pour aller veiller quand on en a les moyens), en appart ou en condo.
D’ailleurs, sans rien enlever au côté chaleureux de l’établissement et ceux qui le fréquentent, ce n’est pas la clientèle actuelle du Bar le Dauphin qui anime vraiment St-Roch…
Peut-être devrait-on donc parler plus d’une dichotomie plus jeune/plus vieux plutôt que pauvre/riche pour aborder la question de l’animation du centre-ville?
Ainsi comme St-Roch ne recommence à peine à faire « in » pour les jeunes adultes, il ne faut pas s’étonner qu’il recommence à peine aussi à s’animer…
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13 septembre 2006 à 00 h 44
L’évolution d’une ville et ses changements ne se font pas du jour au lendemain. Comme j’ai déjà entendu de la bouche d’un maire: « 10 ans dans la vie d’une personne c’est long mais dans la vie d’une ville c’est court »
Alors patientez.
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