Voici quelques extraits de la chronique de François Bourque publiée ce matin et intitulé La campagne en ville, en lien avec l’important projet immobilier du promoteur Marc Simard [billet]…
Décidément, M. Bourque m’enlève les mots de la bouche dans son « cri du coeur »! ;-)
Source: Le Soleil, 23 septembre 2006.
(…) C’est là, devant le fleuve, derrière les arbres, que le promoteur veut construire des condos. Ce serait un sacrilège. Un sacrilège de laisser en jachère un si beau terrain, si près de la ville, à une époque où l’on peste contre l’étalement urbain.
Le pré appartenait aux soeurs Notre-Dame d’Afrique. Perdu derrière un boisé, entre le Collège Jésus-Marie et la maison Michel Sarrazin. Invisible. Inutile. Il n’a jamais été accessible au public.
Si la ville de Québec l’autorise, on y construira 120 condos et la bordure de la falaise deviendra une promenade publique.
Les immeubles projetés n’auront pas de voisins immédiats, n’obstrueront aucune vue, ne feront d’ombre à personne. On les remarquera à peine en roulant sur le chemin Saint-Louis.
L’ancienne ville patrimoniale est intégrée à l’ensemble. Les bâtiments occuperont seulement 14% de la superficie du domaine. Presque tous les arbres en bonne santé seront conservés et le boisé deviendra un parc public, ce qui serait impossible avec des constructions de basse densité. (…)
Si un projet comme celui-là ne passe pas, le message sera clair. On laisse en friche les falaises de Sillery et on retourne planter des bungalows aux limites de la ville.
Ce serait contraire aux valeurs de l’urbanisme moderne. Mais à Québec, on ne se surprend plus de rien. La timidité l’emporte souvent sur l’audace et la créativité.
Des citoyens s’opposeront au projet Benmore. Comme ils s’opposeront aux cinq autres projets soumis ces jours-ci à la consultation publique. Ils seront contre. Par principe. (…)
Contre l’idée de construire en hauteur. Ils trouveront que 10, 11 ou 12 étages, c’est trop pour Québec. Même si l’immeuble ne cache personne et qu’il sera peu visible de la rue. (…)
Des citoyens craindront que l’ajout de 1000 logements sur les propriétés religieuses de Sillery aggrave le problème de circulation.
C’est vrai que le chemin Saint-Louis est congestionné. Trente minutes le matin et 30 minutes le soir. De septembre à juin. En été, rien. Jamais de trafic. Pourquoi? Parce que le trafic à Sillery est causé par les écoles. Pas par les ensembles résidentiels. (…)
L’architecte Pierre Thibaut [projet Benmore] n’a pas beaucoup construit à Québec, mais son talent est connu et a souvent été primé. Il a enseigné à l’Université Laval, à Cambridge, Nancy, Genève. (…)
Les labos d’AEterna, le Musée de Baie-Saint-Paul. Allez voir dans Internet: on reconnaît sa signature: transparence, lumière, respect de l’histoire et des lieux (…)
Il propose à Sillery un projet avant-gardiste, écologique et élégant. Le genre d’immeuble qui gagne des prix d’architecture: « Je suis tanné de voir ça juste à Barcelone », dit-il. Et vous?
23 septembre 2006 à 12 h 58
Effectivement à Québec on est frileux, on a peur de tout, du changement, de l’avenir et de l’innovation. Je ne connais pas assez ce projet pour pouvoir bien le comprendre, mais je souhaite que ce soit un projet de qualité. Et que les citoyens voient plus loin que leur bout du nez. Il faut que nous donnions des projets aux meilleurs professionnels de notre ville pour se sortir de cette architecture trop moche. Pierre Thibault, Croft Pelletier architectes, Jacques Plantes architecte, sont parmis les architectes les plus talentueux du Québec, ils sont à Québec, et on devrait voir plus de leur réalisations non ? J’ai hâte de voir un bâtiment récent qui deviendrait la fierté de notre ville, qui serait de qualité et qui s’éleverait au dessus de ce mélange post machin truc ou simili contemporain mal foutu… J’ai hâte de voir des projets contemporain qui me surprendront, qui seront à la hauteur de la qualité de notre ville…
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23 septembre 2006 à 13 h 50
Ca semble un projet tres professionnel d’apres ce que je peux lire de l’article de Francois Bourque
Esperons que les medias ne donneront pas toute la place aux « anti-tout » (comme ils ont l’habitude de le faire)
Pour combattre « le préjugé de dénonciation » ou l’art de tout contester sans savoir de quoi il en retourne… faudrait dabord que les médias retounent a leur role premier; INFORMER!
C’est ce que fait Francois Bourque du Soleil et aussi ce que disait Alain Dubuc:
« L’élément le plus essentiel du message d’Alain Dubuc est qu’il faut renouveler notre conception du rôle de la critique pour en faire quelque chose de moins négatif, « qui consiste à commencer par appuyer un projet qui a du potentiel quitte à discuter et à critiquer par la suite. Au lieu de tout démolir en commençant. »
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23 septembre 2006 à 17 h 45
J’ai bien apprécié l’oponion du journaliste sur la question. J’en ai assez moi aussi des éternels contestataires qui s’opposent à tout projet pour un arbre ou un bout de gazon. Je suis 100% pour la préservation de la nature, mais ne vaut-il pas mieux sacrifier un peu de tourbe à cet endroit que de continuer l’étalement urbain qui cause énormément plus de torts à l’environnement. Densifions le centre-ville au maximum, que ce soit à Sillery, dans Montcalm ou dans St-roch. De toute manière, il y a bien des gens qui sont preneurs et très heureux de pouvoir habiter en ville. J’habite personnellement dans Montcalm (Terrasses Maisonneuve) et je suis très fier que 48 nouveaux condos aient permis à une centaine de personnes de densifier le centre-ville.
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24 septembre 2006 à 17 h 48
Tout est question d’intelligence et d’innovation.
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25 septembre 2006 à 09 h 29
« J’en ai assez moi aussi des éternels contestataires qui s’opposent à tout projet pour un arbre ou un bout de gazon »
Sont peut-être là, pour tous simnplement ammener les gens à se sensibiliser, c’Est comme ça que je le vois…
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