Source: Claude Vaillancourt Le Soleil, 26 septembre 2006
Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) devra ajouter 800 000 $ à son budget s’il veut satisfaire un tant soit peu les préoccupations environnementales sur le nouveau tronçon de l’autoroute du Vallon.
Réclamé à grands cris par les résidants du secteur et pourfendu par les écolos qui voulaient conserver le tissu végétal du secteur, le nouveau tronçon, un quatre voies converti en boulevard urbain entre les boulevards Lebourneuf et Bastien, sera ouvert aux automobilistes à compter de la mi-novembre.
Demande du BAPE
Pour réconcilier tout ce beau monde, le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait conclu que le projet « serait acceptable dans la mesure où il est accompagné de moyens concrets et efficaces pour réduire l’utilisation de l’automobile, en assurant notamment un service de transport en commun concurrentiel dans le secteur Lebourgneuf ».
« La commission est consciente qu’un tel service requiert une augmentation tangible du financement », précisait Joseph Zayed, président de la commission d’enquête environnementale. À défaut de quoi, concluait le BAPE, « tout effort visant l’amélioration de la fluidité de la circulation perpétuerait un modèle de développement urbain qui accentue la dépendance à l’automobile ».
27 septembre 2006 à 11 h 21
Content de savoir qu’il ne s’agissait pas que de recommendations-genre-un-peu-suggestions qu’on oublie avec le temps.
Toutefois, le mot « concurrentiel » et tout ce qu’il représente, ne sera pas respecté tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas de voies réservées entre le nouveau tronçon (et sur ce tronçon si nécessaire) et l’Université Laval.
En effet, le seul argument pécunier (laissez-passer mensuel du RTC v/s coût utilisation de la voiture) ne rend pas l’autobus concurrentiel si on considère le temps qu’on y perd. Demandez à ceux qui se jetent dans le trafic (ou à un peu tout le monde en général) à combien de dollars ils évaluent les 30-60 minutes par jour perdues ou gagnées entre les deux modes de transport. Vous aurez alors un meilleur point de comparaison pour l’aspect concurrentiel.
Si toutefois l’autobus peut faire au moins aussi vite (incluant les temps de marche et d’attente, ce qui veut dire que l’autobus doit faire vraiment plus vite sur son parcours), là on a des arguments valables : coût moindre, pas de stress du trafic, etc.
Mais pour qu’un autobus puisse aller plus vite qu’une voiture et ce malgré les arrêts, il doit nécessairement circuler sur des voies réservées ET à des endroits où le traffic bouchonne. Sans ces deux conditions, c’est théoriquement impossible de battre la voiture en vitesse.
L’autoroute du Vallon réunirait ces conditions si elle possédait des voies réservées (nécéssitant bien sur de refaire l’échangeur du Vallon/Charest et peut-être retravailler le triangle du Vallon/Quatre-Bourgeois/ch. Ste-Foy). De gros projets qui ne sont malheureusement pas prêts de se concrétiser (la réfection de l’échangeur est dans les PDAD « pour les 5 prochaines années » depuis fort longtemps et on n’a pas encore vu l’ombre d’une étude)
Bref, youppi pour l’autobrusque, mais pour la concurrence, on repassera…
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27 septembre 2006 à 22 h 08
Personnellement, ce qui m’intéresse, est de savoir comment l’autobus va accueillir les usagers sur ce troncon.
Ce nouveau boulevard est-il éloigné des résidences ?
Ces résidences sont probablement peu densifiées…
Pourquoi développer un nouveau système d’autobus là ou il n’y a pas le besoin ?
Si le quartier n’a pas été construit pour l’autobus, l’implantation de celui-ci ne peut être qu’un échec ! Et ou vont les gens qui habitent ces résidences ? Certainement pas toutes à l’université à l’autre bout de l’autoroute…
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28 septembre 2006 à 13 h 55
Pour l’instant, les abords du boulevards ne sont pas bâtis, mais entre le parc de l’escarpement et le boulevard bastien, on parle d’habitations « haute densité » (5-8 étage), puis une densité qui descent graduellement (3 étages, des quadruplex, des maisons en rangées, des jumelés, puis des maisons unifamiliales). Pour l’instant, il n’y a que des jumelés et des maisons unifamiliales. Espérons que le reste suive!
Cela ne sera toutefois pas construit directement sur le bord du boulevard puisqu’on y aménage des sentiers piétonniers, une piste cyclable, des arbres, des petits milieux humides protégés, etc.
Il est donc possible que le boulevard lui-même ne soit pas le meilleur endroit pour y passer des autobus, même lorsque tout sera bâti. Il serait peut-être plus à propos de passer dans les rues parallèles, en bordure du boulevard, donc plus près des gens. Toutefois, dans ce cas, il n’y aura évidemment pas de voies réservées.
Comme d’habitude, je réfère tout le monde qui veut en savoir plus au plan d’utilisation des sols, qui a été pas mal suivi à ce jour je crois :
http://www.ville.quebec.qc.ca/fr/ma_ville/travaux_routiers/du_vallon_plan_utilisation_sol.pdf
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7 septembre 2007 à 03 h 19
Plutot dispendieux mais c’est tout de même essentiel.
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