S’il est vrai que bien des résidants du centre-ville développent des préjugés envers les « banlieusards », reconnaissons que l’inverse est aussi vrai parmi ces derniers…
Pourquoi s’acharner à promouvoir l’idée que « la ville, c’est pas fait pour les enfants », surtout quand on n’a jamais vécu la réalité de la vie de quartier? C’est drôle, mais les jeunes que je croise quotidiennement dans mon coin n’ont vraiment pas l’air de s’ennuyer, profitant de toutes les ruelles « sales et transversales », des parcs et des centres de loisirs qui font le charme et l’intérêt de Limoilou!
Plusieurs lignes de l’article « Montréal, ville pour enfant? » (Mario Girard, La Presse, 27 septembre 2006) se transposent naturellement au cas des quartiers centraux de Québec, en particulier dans l’extrait sous-titré « Vive les ruelles » reproduit dans la page suivante. Un plaidoyer pour l' »engagement citoyen »!
Dans chaque quartier de la ville on retrouve des petits parcs. C’est sans compter la présence des grands espaces verts comme le parc La Fontaine et le mont Royal. Ces lieux sont très fréquentés par les familles. Mais Montréal a une particularité intéressante sur le plan urbanistique : ses ruelles.
« Les ruelles sont un espace de socialisation par excellence, explique Sylvie Jutras. L’enfant a le contrôle de la gestion du privé. C’est un lieu d’expérimentation et un espace public Personne ne peut me dire : tu n’as pas le droit d’y d’être. »
Dans ces ruelles, un véritable esprit communautaire se développe. « Combien de fois il est arrivé qu’avec mes voisines on se dise : «peux-tu jeter un coup d’œil dans la ruelle ? », raconte la professeure. On pouvait s’échanger des services. Ça devenait l’extension de son chez-soi. »
Dans d’autres villes de plus petite envergure, les enfants utilisent les culs-de-sac pour se créer une aire de jeu. « Des études ont démontré que les quartiers où on retrouve ce type de lieu sont davantage investis par les familles, dit Mme Jutras. Il y a une territorialité qui est beaucoup plus forte. » (…)
Arlinda Pereira est éducatrice dans une garderie du centre-ville depuis une vingtaine d’années. Celle qui est aujourd’hui grand-mère croit que les parents ont un pouvoir sur la ville. « Il faut que les parents s’approprient la ville, dit-elle. Il faut suivre l’exemple de ces parents qui revitalisent les ruelles. C’est à eux de faire cela. » (…)
À lire aussi, ce billet.
7 novembre 2006 à 09 h 51
Y a-t-il réellement une « anti-promotion » de la ville pour les enfants? Ne serait-ce pas plutôt seulement une quesiton de goût des parents (ou par contrainte financière) de vivre à un endroit pltôt qu’un autre?
Personnellement, j’ai plus l’impression que c’est les condos ou autres « complexes d’habitation » du genre qui sont rarement conçus pour les enfants (comme on le disait dans un précédent billet : pas d’espace commun pour jouer avec d’autres enfants, portes extérieures barrées en permanence, etc.). Toutefois, on retrouve cela autant en ville qu’en banlieue.
Signaler ce commentaire