Source: Ville de Québec (Les Mérites d’architecture 2006).
Québec, le 22 novembre 2006 – La Ville de Québec a honoré 11 lauréats, choisis parmi 73 finalistes, lors de son gala des Mérites d’architecture 2006. Cet événement mettait en compétition des projets touchant aussi bien des résidences que des commerces, des édifices publics, des enseignes et des bâtiments. Les constructions devaient avoir été complétées avant le 31 juillet 2006 pour être admissibles. (…)
Selon les participants, c’est l’immeuble Le Saint-Paul, situé au coin de la rue Saint-Paul et de la rue De Saint-Vallier Est, qui marque davantage le paysage urbain de Québec cette année. Il mérite ainsi le Prix du Public 2006. C’est la première fois qu’un immeuble d’habitation en copropriété mérite la faveur du public. (…)
Aussi, ce billet.
Merci à Gérald Gobeil pour cette information.
24 novembre 2006 à 08 h 39
Ah misère , quelle horreur…`encore une fois un projet neo-machin…on s’en sort pas à Québec. On aime tellement ca le post-moderne à Québec. C’est compréhensible, c’est un peu le MC Do de l’architecture, facilement reproduisible, facile à comprendre, pas stressant du tout, facile a digérer et facile à oublier… Ca prouve le peu d’ouverture et de compréhension de notre société face à l’architecture. Il y avait plusieurs projets qui auraient mérités ce prix. L’an prochain ce sera encore un autre projet de condos néo-post moderne.. je vous en fais la prédiction…
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24 novembre 2006 à 09 h 44
Je crois, peut-être à tort, que l’architecture doit toujours s’inscrire dans un contexte et doit tenir compte du cadre bâti. Dans le cas de Québec, je trouve intéressant qu’on conserve certaines caractéristiques du fait français, particulièrement dans les quartiers anciens. Je ne crois pas que ce soit une question d’ouverture mais plutôt une question de compréhension du patrimoine bâti ici…
Désolé, mais Québec c’est pas Shangaï et je crois que c’est mieux ainsi.
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24 novembre 2006 à 10 h 25
Oui l’architecture doit s,incrire dans son contexte, mais elle doit aussi témoigner de son époque. Rome a été construite sur ses ruines et souvent dans un style complétement différent. Aujourd’hui qui peut décrier cela. Paris de même, c’est une ville vivante, qui continue d’évoluer.Personne ne s’offusque de voir cotoyer une cathédrale gothique avec des bâtiments du moyens age, avec un ensemble contemporain, pourtant entre une cathédrale gothique et un ensemble de la renaissance il y a un écart plus qu’important.
Désolé, mais ce genre de projet est un projet passe partout, que l’on peut foutre à Québec, Ste-Foy, Charlesbourg, Loretteville.. c’est un style post moderne, passéiste. On aime ce que l’on peut comprendre, mais aussi ce qui peut être facilement oublié…
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24 novembre 2006 à 10 h 39
Je trouve le Saint-Paul à la fois sobre et très intéressant. On a tous notre opinion. Antoine qualifie ceci d’horreur. Peut-être pourrait-il faire parvenir à Québec Urbain le croquis d’un immeuble qui pourrait mieux se fondre dans la trame urbaine de ce quartier que celui-ci. Comme il semble avoir un sens de la critique négative facile, il pourrait aussi facilement nous offrir des « propositions architecturales difficilement reproduisibles » qui devraient faire en sorte que les mêmes « erreurs » ne se reproduisent lorsque l’on construira sur les quelques terrains encore disponibles du Vieux-Port!
En terminant j’ajouterai que le commentaire de Pierre-André reflète bien le fond de ma pensée.
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24 novembre 2006 à 10 h 47
Mon commentaire se résume ainsi Claude, à Québec on fait de l’architecture facile, ordinaire et sans grande recherche. Facile à constater, les meilleurs architectes de Québec construisent très peu à Québec, et les meilleurs architectes du Québec non plus. Si on demandait quels sont les meilleurs projets d’architecture au Québec, ce serait très étonnant de voir que très peu de projets proviendrait de Québec. On est loin loin en arrière hélas. Nos architectes préfèrent ne pas se casser la tête, faire n’importe quoi, faire de l,architecture facile. Désolé, mais ca demeure triste de voir la pietre qualité des bâtiments construits ici. Je suis à chaque année les prix d’excellence de l’Ordre des architectes et rarement Québec se retrouve en liste. Alors j’imagine que c’est parce que ceux qui jugent les projets sont tous dans l’erreur puisqu’à Québec on sait comment constuire ???
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24 novembre 2006 à 10 h 50
Et pour répondre à ta question, j’ai des amis architectes qui travaillent dans des bureaux d’ici, et qui sont fort désolés de voir ce qui sort des bureaux et du peu de qualité de l’architecture. C’est toujours la facilité, et ce dans chaque projet. Les projets de condos ici sont tous pareils, ce n’est que le crémage qui change, comme pour ce projet qui a reçu le prix coup de coeur du jury…
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24 novembre 2006 à 12 h 27
Les québécois ont un attachement sentimental ou passionnel avec le le québec historique et je crois qu’ils ont voté la-dessus…
Objectivement ou rationnellement je ne crois pas que cet édifice méritait le prix quoique j’applaudis le geste d’intégration.
C’est un geste mméritoire a mon avis!
Ca me fait penser au concours du plus bel homme du Québec organisé par Lise Payette
Le gagnant fut Jean Duceppe ; homme de théatre sympathique et dévoué mais au physique trappu et bourru..
Les gens ont voté avec leur coeur pour cet homme mais dans les faits ils n’ont absolument pas voté pour « Le plus bel homme du Québec »
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24 novembre 2006 à 12 h 32
Et HO ! haut les coeurs, arrêtez d’être négatif, bo-yenne de bo-yenne !
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24 novembre 2006 à 13 h 23
Personnellement, j’aimerais bien moi aussi qu’on innove un peu plus et que le talent des architectes soit un peu mieux exploité.
Toutefois, outre l’intégration au bâti existant, il ne faut jamais perdre de vue qu’on a grandement « osé » il y a environ 30 ans : le « Calorifère » sur Grande-Allée, Place Québec un peu plus bas, le PEPS, etc. C’est le style que j’appelle « néo-béton ».
À cette époque c’était le progrès, « le futur dès aujourd’hui », de l’architecture recherchée, c’était beau, élégant, et même les esquisses montrant à cette époque Québec dans le futur (années 80-90) laissaient présager d’une continuité de ce style, quoiqu’aux formes un peu plus épurées.
Aujourd’hui, au moins 95% des gens s’entendent pour dire que ce style a mal vieilli.
Consédirant cela, je n’ai pas de mal à comprendre la réticence générale, parmi la population et les décideurs, à faire des nouvelles constructions un laboratoire d’architecture.
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27 novembre 2006 à 17 h 39
Le prix du public était envisageable, mais celui de la commission d’urbanisme est un affront à tout architecte sérieux qui essaie d’embellir la ville de Québec. Ce projet n’est pas post-modern, ce n’est même pas un pastiche. Il est tout simplement manqué. Affreux. Une honte.
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30 novembre 2006 à 02 h 18
Guide du petit mérite d’architecture de la Ville de Québec
Chapitre premier
Vous êtes propriétaire d’un terrain au centre ville depuis plusieurs années et vous n’arrivez pas à le vendre.
Un jour vous vous associez avec un promoteur afin de le développer.
Une fois le projet réalisé, vous vous dite que vous avez fait une bonne affaire avec les taxes de vos électeurs.
Alors vous décidez de présenter le projet aux Mérites d’architecture de la Ville afin que l’on reconnaisse votre bonne gestion.
Chapitre 2
Vous dites comment faire pour gagner le concours.
Comme votre ego ne vous arrête pas vous décidez de la classer dans la catégorie la plus prestigieuse soit le « Prix du public ».
Comme vous connaissez vos électeurs, vous savez qu’ils voteront pour votre projet car ils ont un attachement sentimental à leur ville historique.
Alors vous le mettez en compétition avec des projets d’édifices publics et institutionnels qui ont tous la même facture (verre, métal, béton, brique, couleur etc).
Votre projet coloré se démarquera des autres de couleur terne.
Chapitre 3
Mais vous réalisez que vous avez un compétiteur de taille qui peut vous détrôner.
Un projet qui comme le vôtre s’inscrit dans un contexte d’intégration d’un quartier. Qui a une architecture post-moderniste comme le vôtre. Qui a les mêmes fonctions que le vôtre soit d’habitation en copropriété et de commerce.
Un projet qu’un certain Patrick a décrit sur ce site un 16 novembre 2005 en ces termes :
« Voici un des rares exemples d’une intégration réussie. On s’éloigne de la boite carré flanqué de fausses mansardes si typiques de tels projets néo-victoriens à Pointe Sainte-Foy. C’est un éclectisme traditionnel réussi qui s’intègre en respectant le gabarit des bâtiments avoisinants. L’architecte fait preuve d’une grande humilité et d’un souci de la trame environnante – qualité rare qui n’est pas assez valorisé dans nos écoles d’architecture.
Cet édifice crée un pont intéressant entre un édifice de 4 étages et une rangée d’édifices de 2 étages. Cela est encore plus évident du côté de maisonneuve.
L’édifice peut paraître un peu conservateur à première vue, mais on y intègre des éléments intéressants d’une facture contemporaine tel le balcon en diagonale de la cour arrière. Bref, un projet qui impressionne par son intégration au lieu de détonner comme de nombreuses boites carrés soi-disant contemporaines (Hôtel Dieu, Grande Bibliothèque, etc.) »
Quoi faire ? Vous ne pouvez pas prendre le risque que le jury vous écarte du podium. Vous ne pouvez pas influencer le jury, cela serait trop risqué. Quoi faire ?
Simple, il suffit de l’éliminer à la présélection. Le jury ne pourra pas se prononcer sur un projet qui n’est pas en liste.
Chapitre 4
Mais vous n’êtes pas certain de votre coup. Alors vous décidez de classer votre projet dans une autre catégorie soit « Habitation Construction neuve, moyenne et haute densités.
Sans vous en rendre compte, ivre de vos calculs, vous n’avez pas remarqué que seul votre projet se retrouve dans deux catégories.
Chapitre 5
Enfin je jour des honneurs arrive. Votre calcul s’est avéré juste, mais surprise, vous l’emportez dans les deux catégories.
Vous vous pétez les bretelles en clamant que c’est la première fois qu’un immeuble d’habitation en copropriété se mérite la faveur des citoyens.
Que cet immeuble était en compétition avec cinq autres établissements, de très haute qualité.
Comme vous avez mauvaise conscience d’avoir usurpé le prix du public. Vous vous réjouissez que le jury aie nommé deux lauréats dans la catégorie « public et institutionnel ».
Épilogue
Comme le nom du signataire l’indique « Archi code », il faut faire une petite recherche afin de découvrir le code, à savoir de quel projet on parle.
Si un membre de la Ville qui a participé au processus d’élimination à la présélection des projets pour « les Mérites d’architecture de la Ville » a le courage de découvrir le dit projet j’aimerais bien qu’il explique aux citoyens de Québec comment ils en sont arrivés là. Comment ils ont empêché la tenue d’une vraie compétition entre deux projets méritoires.
On doit espérer que la Ville consciente d’un certain remord à la lecture de ce petit guide puisse présenter le projet aux « Mérites d’architecture » pour l’an prochain.
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30 novembre 2006 à 10 h 47
Merci Archi-Code pour ton étude fort intéressante :). Misère dire que ce projet a remporté un prix, et même deux… Quel niveau de qualité en architecture que l’on a ici… C’est un projet qui soyons honn¸ete, dans le genre est bien fait, mais attention je dis dans le genre. Ce n’est pas édifiant cependant, loin de là…
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