Deux images pour appuyer certains commentaires publiés dans ce récent billet, lesquelles soulignent l’importance de ce lieu de culte dans le paysage de la basse-ville.
Rappelons que le projet de démolition de cette autre église à l’abandon soulève à nouveau une vive polémique à Québec…
24 novembre 2006 à 21 h 15
Ces deux photos me rappellent que cette église est aussi importante par la place vouée aux cultes populaires dans la falaise à l’arrière. Francis avait déjà fait une série de photos là-bas il y a des années.
On trouve dans la falaise une reproduction en miniature de la grotte de Notre-Dame-de-Lourdes et un autel extérieur. Dans les années 1950, des queues se formaient jusqu’à la rue Mazenod pour aller prier là!
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25 novembre 2006 à 07 h 34
On voit là encore une séparation majeure entre nos générations. Qu’on les détruisent là, ou plus tard, puisque un jour, nous serons majoritaire, on les fera détruire…
Je pose encore ces questions aux gens qui veulent garder ces lieux religieux :
Bien, il y a un choix à faire.
Dans une logique de Québec laïc, est-ce que :
ATTENDU QUE nos églises sont vides ;
Nous devons se priver de taxes de ces lieux de cultes?
Nous devons, en tant que société laïc, payer les réparations d’infrastructures?
Nous devons payer le chauffage?
Nous devons aussi protéger tous les endroits de cultes de toutes les religions?
La réponse est NON.
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25 novembre 2006 à 10 h 33
Puisque pour ma part, je n’ai pas la prétention de parler au nom d’une « génération », je vous répondrai en mon propre nom.
Je ne suis probablement pas beaucoup plus vieux que vous, et cette église est déjà fermée depuis 10 ans…. De plus, je suis un athée incurable et je suis le plus farouche partisan d’une société vraiment laïque. Je ne suis donc pas du tout le grand méchant baby boomer nostalgique que vous imaginez et que vous avez hâte de détruire, une fois « votre » domination établie (« un jour, nous serons majoritaire [sic] »).
Mais j’ai du respect pour ce que les gens qui sont passés avant moi ont fait, ce qu’ils ont cru et ce qui était important pour eux. Je ne suis pas (j’ai comme l’impression de me répéter ici) pour la conservation à tout prix, loin de là. Mais je crois qu’il faut se souvenir de l’importance passée de ce qui est en train de disparaître. C’est tout.
Tous les discours du type : « du passé faisons table rase » ont déjà fait assez de mal au XXe siècle, ne trouvez-vous pas?
Et puis, qu’est-ce qui vous dit que « votre génération » va penser comme vous?
« puisque un jour, nous serons majoritaire, on les fera détruire… »
Une phrase comme ça peut mettre le feu.
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25 novembre 2006 à 14 h 02
… »On voit là encore une séparation majeure entre nos générations. Qu’on les détruisent là, ou plus tard, puisque un jour, nous serons majoritaire, on les fera détruire… »
Encore le mythe générationnel!
Heureusement je suis assez vieux pour en rire et en être immunisé!
Pendant des années et des années j’ai entendu; »
La souveraineté est inéluctable car vous les vieux « bockés » vous allez tous finir par crever… »
Puis les années ont passés et le parti souverainiste est devenu lui-même un parti de vieux et on entend une nouvelle génération « x » dire;
» Vous les vieux , avec votre natio-nalisme et votre soci-alisme vous avez bradé le Québec et bla et bla mais un jour vous allez crever et …
Il y a eu aussi le « mythe générationnel » de la génération Peace and l-o-v-e :
(sous un air des beatles); Un jour , un jour les vieux vont crever et nous nous aimerons éternellement avec des fleurs dans nos cheveux et nous gambaderons nus dans vos cimetieres et on fera l’amour éternellement…
Le mythe générationnel , c’est une vieille idée; c’est une idée de vieux!
J’ai hate qu’on arrive avec quelque chose de plus jeune;
Je ne voudrais pas terminer ma vie en entendant que des idées de vieux !
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25 novembre 2006 à 15 h 37
Dire que j’ai été baptisé là héhé :P Ca fait spécial qu’il n’ait plus absolument rien dans cette église. Étant étudiant en architecture à Lévis, j’aimerais bien (un peu utopique et invraisemblable) que l’école achète l’église et que notre projet final de fin d’études soit la revitalisation de l’église. J’aurais déja plein d’idées en tête. Je garderais probablement l’aspect lieu de culte et j’explorerais autour de ca. Bref, comme premier vrai projet, j’aimerais bien réaliser ou rénover une église héhé :P ca me fascine. peu importe :P
Ca s’rait vraiment ordinaire de démolir un bâtiment. Pourquoi pas le conserver et simplement le rénover en quelque chose d’un peu plus moderne mais en gardant pareil les formes originales du bâtiment.
Allez seulement vous placer environ au parc Lucien-Borne en haut de la côte… et imaginez cet emplacement sans l’église, ca ferait pas mal vide. Bien sur les promoteurs sauteraient sur l’occasion pour construire d’autres affreux condos de riches mais bon… :P
En espérant qu’ils fassent quelque chose d’intelligent avec ce bâtiment.
Jeff
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25 novembre 2006 à 17 h 10
C’est certain qu’un bâtiment de la sorte polarise l’espace et que sa destruction entraînera un vide… Pourtant, (je suis de la jeune génératin ;)) il faut chercher quelque chose qui puisse créer un nouveau pôle dans ce quartier puisque les églises n’ont plus l’importance « psychogéographique » (pour citer les situationistes). Je ne suis pas contre un réincestissement de l’espace, mais il semble que dans ce cas il serait coûteux… le bâtiment contenant de l’amiante et étant abandonné depuis quelques années. J’imagine qu’il y aurait moyen de préserver la « mémoire » urbaine si le projet présenté est intéressant et rallie tout le monde derrière quelque chose de laïc et progressif. Les ruines n’étant pas très à la mode ces temps-ci, je crois qu’il est préférable d’agir et d’avancer des projets qui peuvent ête intéressants plutôt que de tergiverser pendant encore des années et donner l’impression d’un immobilisme constant. Ce n’est pas tant une lutte de générationqu’un manque de foi (terme tout indiqué en parlant d’une église) en l’avenir qui peut exaspérer les jeunes actuellement. Le mailleur moyen de « faire table rase du passé » ce n’est pas de détruire mais de faire que « le monde va changer de base », donc de créer et d’avancer…
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25 novembre 2006 à 18 h 07
Pour rebondir sur mon propre message, pourquoi pas mettre de l’avant un projet qui récupère à la fois l’aspect formel du bâtiment et une partie de son importance sociale en en faisant un bâtiment mixte. En plus de la coop d’habitation il serait possible de réserver quelques locaux pour en faire un siège coopératif et communautaire. Je ne suis en rien promoteur, mais il me semble que si quelques éléments architecturaux pouvaient être sauvés (à défaut du bâtiment) et que l’on pouvait transformer la fonction de domus domini à domus populi qui lui assure un rayonnement tel que le sancutuaire et l’église ont pu avoir, mais d’une manière résolument laïque, tout le monde serait content et ce serait bon pour le quartier.
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25 novembre 2006 à 18 h 34
C’est pas fou pantoute ça Monsieur Xavier. Vous dites n’être en rien promotteur mais vous le devriez.
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25 novembre 2006 à 18 h 44
Tout à fait d’accord avec vous, Xavier.
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26 novembre 2006 à 07 h 40
Quand est-ce qu’on commence les plans cher Xavier hhéhéé :P
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17 décembre 2006 à 14 h 58
Les Québécois sont encore très majoritairement croyant (catholique), bien qu’assez peu pratiquant. Les églises, c’est notre patrimoine. L’église catholique nous a forgés au cour des générations. C’est à cause d’elle si nous parlons encore français aujourd’hui. C’est notre histoire, notre patrimoine. Nous ne pouvons, comme le dit Mathieu Laroche Casavant, laisser notre histoire s’envoler sous l’impulsion d’idée révolutionnaire que le Québec est laïque et tolérant et bla bla. Jamais nous ne pourrons effacer ce que nous sommes ; des canadiens-français traditionnellement catholiques, point final.
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6 août 2007 à 10 h 11
Cette église a-t’elle une valeur patrimoniale (architecture, décoration intérieure)?
Qu’elle est la date de sa construction?
Merci!
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2 septembre 2007 à 01 h 54
Cette église fut ouverte en 1925. Elle a une valeur patrimoniale dans la mesure où elle incarne les principes mis en avant par Gérard Morisset qui avait participé à l’élaboration des plans de l’église. Ces principes s’articulent en gros sur la noblesse des matérieux plutôt que sur l’ornementation. Par exemple, on évitera d’utiliser de la tole gauffrée, ou bien des moulage de plâtre pour la décoration de l’église, mais on mettra plutôt l’accent sur la structure de la voûte et on utilisera des matériaux tel que le bois ou la pierre. Gérard Morisset est l’un des premiers historiens à s’être intéressé à l’histoire religieuse au Québec (on lui doit notemment un inventaire des oeuvres religieuses du Québec). C’est un survol assez rapide et bien sûr incomplet de l’église notre-dame-de-grâce, mais ça décrit quand même assez bien l’esprit dans lequel cette église avait été conçue.
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28 novembre 2007 à 14 h 33
J’habite juste à côté de cette église. Je ne suis pas du tout croyante, donc pas du tout pratiquante. Je suis de la génération dont parle Monsieur Mathieu Laroche Casavant, mais je ne suis pas d’accord avec lui.
Je pense que les églises sont une part importante de notre culture et de notre patrimoine. Il ne faut tout de même pas les garder comme parure, mais je crois qu’il y a possibilité de garder le bâtiment et d’en faire autre chose. Lui donner une vocation culturelle, communautaire ou même y construire des logement. Ça demande certainement plus de logistique, mais côté patrimonial et environnemental c’est beaucoup plus rentable que de tout raser… je crois.
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16 octobre 2008 à 11 h 13
J’ai appris hier par le Soleil que l’église va être détruite… A-ton espoir de faire quelque chose?
A
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