Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Réhabilitons le jeu libre [Mise à jour]

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 décembre 2006 12 commentaires

«Ne surprotégeons pas les enfants, disent psychologues et pédiatres! Cela pourrait leur couper les ailes.» . Photo: Robert Skinner, La Presse.

Après la génération des enfants-rois, celle des « enfants-moumounes »? Et on se plaint, ensuite, qu’ils se terrent les beaux jours d’été dans les sous-sol à « jouer à l’ordi » et qu’ils deviennent sédentaires… et gros! [billet] Quatre points de suture à 8 ans, ou deux pontages cardiaques à 40 ans: qu’est-ce qui coûte le plus cher, finalement, du point de vue collectif pour les « payeurs de taxes »?

L’article qui suit confirmerait-il cette tendance lourde que j’observe dans les parcs de Québec depuis quelques années, les bancs en bois des bonnes vieilles balançoires de mon temps remplacés par du caoutchouc mou qui paradoxalement, fait mal aux fesses? Interdira-t-on bientôt aux petits de grimper dans les arbres ou de jouer dans les ruelles sous prétexte que c’est « dangereux »?

Je caricature à peine; ce sujet à mes yeux mérite réflexion… et pardonnez mon ton éditorialiste, voire moraliste! ;-)

Source: Silvia Galipeau, La Presse, 4 décembre 2006.

Interdiction formelle de jouer à la «tag» dans certaines cours d’écoles primaires américaines, révélait dernièrement le l.a. times. Dans quelques parcs, on a aussi banni les balançoires. Objectif? Sécurité. Ici et là, des chercheurs sonnent l’alarme. Ils revendiquent quelque chose de hautement subversif. Tenez-vous bien: la réhabilitation du jeu et de ses incontournables égratignures.

Pas question d’aller au parc après la tombée de la nuit. On ne se bouscule pas dans le module. Par les escaliers, la glissoire, fiston. Pas trop fort, la balançoire, fillette. Et si nos enfants avaient besoin de se faire quelques petits bobos ici et là, histoire de grandir enfin? (…)

La suite. Aussi, cet autre billet.

Voir aussi : Qualité et milieu de vie.


12 commentaires

  1. Ludovic

    7 décembre 2006 à 09 h 48

    Jean,

    Utiliser un tel terme « moumoune » pour décrire ces enfants révèle une intolérance et une ignorance crasse. Après tant d’années d’effort de la société, je n’arrive pas à croire que des personnes utilisent encore ces mots qui viennent démontrer un manque d’éducation et de tolérance.

    Je rigolllleee! :)

    Ludo

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  2. Francis Vachon

    7 décembre 2006 à 09 h 55

    Tu m’a fais peur Ludo!

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  3. Jean Cazes

    7 décembre 2006 à 10 h 38

    Rectification: tu rigolleees! :-))

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  4. Ludovic

    7 décembre 2006 à 13 h 50

    héhé :)

    Ludo

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  5. Gwido

    7 décembre 2006 à 19 h 05

    Où s’en va le monde… Je suis tout à fait d’accord avec M. Cazes quand il dit que ça prend bien quelques bobos, quelques bleus sur les genoux, quelques égratignures pour se renforcer, grandir et ne pas rester moumoune toute sa vie ;-)

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  6. Gérald Gobeil

    7 décembre 2006 à 21 h 33

    Les assureurs des écoles ne permettent que le « moumounisme ». Une blessure? Hop. On poursuit en alléguant que l’équipement était non sécuritaire!

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  7. Jean Cazes

    7 décembre 2006 à 22 h 23

    À l’heure du souper, j’ai soulevé cette question auprès de collègues de travail – des femmes de 40-50 ans – qui ont toutes rappelé à quel point cette obsession de la sécurité envers les jeunes était complètement R-I-D-I-C-U-L-E!!

    Elles ont évoqué entre autres le cas de ces enfants casqués enfourchant des tricycles d’un pied de haut et ces fameuses poussettes (avec écran fourni, ce qu’elle m’ont appris!) qui ont l’air de véritables VUS et qui encombrent les centres commerciaux! ;-)

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  8. Nicolas/

    8 décembre 2006 à 10 h 47

    Oui et non.

    À priori je suis d’accord avec vous. À frette de même, vous avez raison… mais…

    Il se trouve que j’ai deux enfants. Deux de filles de 4 et un an et demi. Et j’ai beau dire, je freake quand je les regarde aller (au terrain de jeu ou ailleurs). Il faut carrément que je me fasse violence pour les laisser jouer tranquille. Tout est tellement dangereux…

    M’enfin.

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  9. Manu

    8 décembre 2006 à 12 h 38

    On a tous été enfant, on s’est tous fait plein de p’tit bobos, pis même parfois des bobos un peu plus gros… presque tout le monde a déjà vécu quelques jours ou plus avec un bandage, une écharpe, des béquilles, ou même un plâtre dans les pires cas. C’est comme ça la vie! On peut pas empêcher les enfants d’être des enfants!

    Pire que ça, à chaque petit bobo notre corps apprend : on apprend à faire attention, on comprend mieux la notion de danger, on développe notre coordination motrice et on aiguise nos réflexes.

    Je ne suis pas psychologue de l’enface ni orthopédagogue, ni prof d’éducation physique, ni quoique ce soit du genre, mais personnellement, je considère que ça fait partie intégrante du développement normal d’une personne, autant psychologique que physique, et couver à outrance notre progéniture ne peut que lui faire du tort.

    Bien que la chaîne de casualité ne soit pas la même, je considère mon raisonnement ana.logue à celui de laisser les bébés et les jeunes enfants manger n’importe quelle saleté du plancher pour développer leur système immunitaire. Il semble d’aileurs que qu’une maison stérilisée soit un excellent moyen pour rendre un enfant malade le reste de sa vie.

    Bien sûr, ça crève le coeur de voir nos p’tit bout-d’chou revenir le genou ensanglanté, mais la plupart du temps, on lave un peu, on met un pansement, on répète « fais attention la prochaine fois », et puis voilà! (et si l’enfant ne fait pas plus attention, c’est que ça ne devait pas faire si mal que ça…)

    C’est dommage qu’no doive en venir à des règlements excessifs pour faire plaisir à une minorité de gens qui tiennent absolument à ce que leurs enfants soient couvés dans une grosse boule de ouatte, tandis que la majorité (demandez à tout le monde autour de vous) est d’accord pour dire que c’est tout à fait normal que les enfants se fassent mal de temps en temps en jouant.

    Le problème vient alors du fait que la minorité décrite ci-haut, peut utiliser (ou utilise) des recours légaux pour parvenir à leurs fins.

    Il faudra donc peut-être un débat de société et une conclusion juridique à cet effet, tout comme on a fini par statuer un jour que la « fessée », comme mesure correctionnelle envers ses propres enfants, était légale en autant « que la force utilisée ne soit pas excessive ». On pourra donc peut-être en arriver à statuer que des jeux de parcs, ou des jeux de groupes à l’école sont légalement acceptables, en autant que le risque de blessure « assez grave » soit minime.

    Peu importe ce qu’on fait, il y aura toujours un risque (exemple classique : traverser la rue, même de plein droit selon les règles). Il suffit donc de tracer une ligne plus ou moins subjective entre ce qui est raisonnable et ce qui ne l’est pas pour éviter que la minorité de couveurs empêchent le reste des enfants de se développer normalement.

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  10. Manu

    8 décembre 2006 à 12 h 40

    Excusez-moi… je n’avais pas lu l’article au complet avant d’écrire mon commentaire. L’avoir fait, j’aurais pu résumer la première moitié de mon commentaire par « je suis bien d’accord avec les propos de l’article ». Désolé!

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  11. Jean Cazes

    8 décembre 2006 à 20 h 53

    Anecdote de vie, en passant, de mononc’ Jean…

    Dans mon temps, à la fin des années 60 quand je demeurais à Alma, j’avais l’habitude de partir dans le bois pour cultiver mon amour de la nature avec mon copain Serge. Je me souviens qu’on partais au petit matin, l’été, vers 8h00, pour revenir avant dîner et ce, avec l’accord de nos parents respectifs. C’était normal.

    Nos âges? Huit ou 9 ans, pas plus!!

    Imaginer ce genre de permission aujourd’hui me semble impensable: je vois d’ici ces voisins qui dénonceraient des « mères irresponsables », la DPJ qui se mêlerait de ça et les reportages sensationnalistes à TQS!

    Pour revenir à cette époque, mon cousin du même âge, toujours bien propre et surprotégé, a souffert d’allergies. De mon côté, je suis peut-être chanceux: jusqu’à présent, la maladie m’a complètement épargnée…

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  12. Bärbel

    11 décembre 2006 à 07 h 05

    Jean,
    je suis de la même génération que toi, aînée de 6 enfants et nous partions tous (le plus jeune 3ans) avec des cousins et cousines dans le bois. Même scénario que toi. On était une grosse gang, mais n’empêche. Aujourd’hui ce serait la catastrophe et nos mères des monstres.
    Les temps changent et pas toujours pour le mieux. Je regrette que je ne peux pas offrir cette liberté à mes enfants. Nous avons tellement appris, tout seul.

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