Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


L’urbanisme à l’aube du 21e siècle: point de vue et définitions (partie I)

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 décembre 2006 8 commentaires

Pour faire suite aux multiples commentaires reçus récemment en réaction à certains billets, voici donc quelques définitions et concepts d’urbanisme qui à mon point de vue, peuvent éclairer certains lecteurs. Beaucoup en effet – et ce n’est pas une critique! – n’ont pas la même conception de ce que c’est, l’urbanisme, notamment en regard de son évolution à l’aube du 21e siècle. Bien entendu, ce billet bien personnel ne prétend pas faire le tour de la question: il vise simplement à se faire une idée générale d’un sujet qui mérite d’être examiné à fond,(quelques fois en dehors des sentiers battus) considérant toutes les réflexions qu’il suscite au sein de Québec Urbain…

Sur Wikipédia, on retrouve une brève description de l’urbanisme. Cette science serait donc qualifiée de pluridisciplinaire, pouvant éventuellement incorporer entre autre le champ de la psychologie, c’est-à-dire, en quelque sorte, l’influence du milieu sur l’être humain, et l’influence de l’être humain sur le milieu.

De plus en plus, (sur d’autre site tel celui de la Ville de Gatineau entre-autre), on note l’émergence de ce qu’on qualifie donc de « nouvel urbanisme »; un concept qui diffère un peu d’un organisme à l’autre même s’il repose sur les mêmes principes de base:
« Le nouvel urbanisme ou l’urbanisme néo-traditionnel vise
essentiellement à renverser les tendances de l’étalement urbain et de la
prépondérance de l’automobile qui s’est imposé au lendemain de la Seconde
Guerre mondiale en Amérique du Nord. Un retour aux sources, le nouvel
urbanisme encourage la création et la réhabilitation d’espaces urbains
compacts, diversifiés et intéressants où les résidents peuvent se déplacer
facilement selon le mode de leur choix, préférablement à pied, à bicyclette
ou en utilisant le transport en commun, et où la qualité de vie prend son
essor dans un cadre urbain de haute qualité. Parce que les nouveaux
quartiers urbains qui s’érigent sur la base de ces principes rappellent le
village d’autrefois, on y réfère souvent comme étant des « villages
urbains
« .

Donc voici résumés les quelques principes de ce « nouvel urbanisme » tels que décrits dans sur « Congress for new urbanism » et le site de la Ville de Gatineau:
1-Une mixité et diversité des usages et des résidents;
2-Des densités plus élevées;
3-Une accessibilité piétonne accrue;
4-Une diversité de l’habitation;
5-Une qualité de l’architecture et du design urbain;
6-Un réseau de transport intelligent;
7-Un développement urbain durable;
8-Et enfin un développement social inclusif.

À suivre en deuxième partie!

Voir aussi : Message d'intérêt public, Nouvel urbanisme.


8 commentaires

  1. Francois

    10 décembre 2006 à 22 h 10

    Bravo pour le boulot Carol !

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  2. Jeff

    11 décembre 2006 à 19 h 08

    D’après ce que je vois là, le « nouvel urbanisme », bien que je n’ai rien contre, me paraît davantage comme une politique plutôt qu’une discipline. Faudrais pas mélanger.

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  3. Jeff

    11 décembre 2006 à 19 h 12

    … une discipline, je veux plutôt dire une science interdisciplinaire… Entk, je veux pas faire un débat sémentique.

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  4. Alexandre

    11 décembre 2006 à 19 h 15

    Hats off! Grâce à des commentaires et des posts comme celui-ci que les gens seront sensibilisés aux concepts de nouvel urbanisme.

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  5. Carol

    12 décembre 2006 à 09 h 26

    Voici que M. Mathieu Bélanger conseiller en aménagement du service d’urbanisme de Montréal m’a envoyer comme complément d’info, provenant de son mémoire:

    Urbanisme

    «Avant d’aborder strictement le troisième concept que constitue l’urbanisme québécois, il est d’abord essentiel de définir plus largement ce qu’est l’urbanisme. L’«urbain» est un phénomène sociétal aux dimensions sociales, culturelles, démographiques et économiques. La première organisation dite «démocratique», la «cité hellénique», référait d’ailleurs tant à un mode d’organisation de la société qu’à un ensemble territorial défini, soit la ville d’Athènes.
    De nos jours, le terme «ville» «désigne simultanément un milieu d’inscription d’une dynamique sociétale en termes socio-économiques, culturels, démographiques ; un lieu d’épanouissement de différents types de rapports ; une entité territoriale définie ; une entité politico-administrative légalement constituée et à laquelle sont confiés des pouvoirs précis (Pillette 1986)».

    Face à cette réalité multiple et complexe que constitue l’urbain, le concept de l’administration publique (qu’elle soit sous la guidance d’un prince ou de la république) est apparu. Afin de nommer la démarche désignant la planification et la gestion de l’espace occupé par l’homme lorsqu’il se regroupe pour habiter, travailler, se détendre ou exploiter les ressources, le mot «urbanisme» a été créé (Lavoie 1978). Comme l’indique Françoise Choay (1965), le terme «urbanisme» est récent et son origine remonterait à 1910. Alors que le dictionnaire Larousse le définit comme étant la «science et théorie de l’établissement humain», ce néologisme correspondrait à l’émergence de la réalité nouvelle que constitue l’industrialisation et conséquemment la société industrielle. Cette discipline neuve que constitue l’urbanisme se distingue des arts urbains antérieurs par son caractère réflexif et critique et surtout, par sa prétention originalement scientifique. L’urbanisme, tirant donc son origine d’une prétention scientifique, une relative uniformisation est apparue au niveau de son instrumentation. Celle-ci relève généralement d’un pallier supérieur ou local de gouvernement et l’élaboration des outils, de même que leurs applications, relèvent d’une administration publique redevable aux autorités politiques. Par ailleurs, le «normativisme» parfois très strict mis de l’avant par un certain type d’urbanisme a fait en sorte qu’une perception populaire tend à associer la discipline un monde fortement institutionnalisé et relégué à quelques outils bien précis et ponctuels.

    Malgré tout, depuis quelques années, de nouveaux outils réglementaires et de nouveaux moyens de mise en œuvre donnent plus de place à la négociation et à l’innovation et permettent un apport qualitatif à ce qui est parfois perçu comme étant exclusivement normatif. Tel qu’évoqué précédemment, la planification et l’urbanisme sont des gestes volontaires à caractère politique et social, et non uniquement des opérations technocratiques».

    BÉLANGER, Mathieu. Encadrement de la forme urbaine : élaboration d’une nouvelle approche de contrôle juridique de la densité de construction dans le contexte du plan d’urbanisme de Montréal. Mémoire de maîtrise en urbanisme. Université de Montréal, 2006.

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  6. Jeff

    12 décembre 2006 à 10 h 39

    Voilà qui est intéressant!
    Il y a un mot qui me manquait, mentionné ci-haut: « normatif »
    L’approche normative se semble très forte en urbanisme. Spécialement en matière de revitalisation.

    Bien que cela fait un bout de temps que j’ai fait mon cours de politique urbaine, il me semble qu’il y ait des approches différentes. Tous ce s’entendent pas en urbanisme!

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  7. Manu

    12 décembre 2006 à 12 h 06

    Ainsi donc, le développement des banlieues après la seconde guerre et le modèle autoroutier, pour donner deux exemples, sont des produits de l’urbanisme…

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  8. Carol

    12 décembre 2006 à 12 h 22

    Hein ! Manu qu’Est ce qui se passe ? ton commentaire est court ;-) Je te taquine, sans rancune hi hi hi ! :D

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