Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Taxons le gaspillage: La prochaine révolution industrielle comptabilisera l’eau et l’air !

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 7 mars 2007 6 commentaires

L’impact sur la qualité de l’air ainsi que sur le milieu si cela s’applique autant dans l’urbain que le rural, imaginez respirer un air plus pur, à côté d’une usine ! A moins que les compagnies veulent payer plus, ce qui m’étonnerais… Cela peut-il s’appliquer aussi au moyen de transport toutes catégories confondues ? Cela inciterait peut-être certaines personnes à revenir vivres dans les agglomérations urbaines ? Cela pourrait-il entrer dans la conception du nouvel urbanisme ??? Peut-être même permettre l’établissement d’usines qui respectent l’environnement près de zone résidentielle. Bref…

Certains lecteurs de QU diront que c’est utopique, mais voila de cela 15 ans on aurait traité d’illuminé les gens qui auraient affirmé qu’ils y auraient des bars sans fumée. À cette époque on fumait dans les hôpitaux. L’utopie d’aujourd’hui est peut-être les réalisations de demain !

Source: François Desjardins, revue L’Actualité, janvier 2007

La surconsommation de ressources naturelles est à ce point inquiétante que les entreprises devront tôt ou tard passer par une révolution de nature écologique. Comment les y obliger ? Au lieu de taxer les revenus, taxons l’utilisation des ressources et le gaspillage !

L’homme d’affaires et auteur-vedette américain Paul Hawken ainsi que les écologistes Amory et Hunter Lovins, théoriciens du capitalisme naturel, sonnent l’alarme. “Au début de la révolution industrielle, la main d’oeuvre était surexploité et relativement rare, alors que les stocks de capital naturel étaient abondants et inexploités�, écrivent-ils dans leur livre-manifeste, Natural Capitalism: Creating the Next Industrial Revolution (le capitalisme naturel: comment créer la prochaine révolution industrielle). “Aujourd’hui, la situation s’est inversée.�

Ce capital naturel est constitué par l’eau, l’air et tout ce que l’on considère comme organisme vivant-et qui n’a jamais eu de valeur comptable pour les entreprises. Et si on le taxait ? Selon les partisans du mouvement, l’effet serait double. Il entraînerait des économies d’énergie sans précédent de la part de l’industrie et lierait celle-ci à une notion de développement durable. La gestion actuelle des ressources est si inefficace, écrivaient d’ailleurs les trois auteurs dans la Harvard Business Review, en 1999, que “seulement 1% des matières mobilisées au profit de la population américaine servent à fabriquer un produit et sont toujours utilisées six mois plus tard�.

Pour en savoir plus www.natcap.org

Voir aussi : Environnement, Qualité et milieu de vie, S'inspirer d'ailleurs.


6 commentaires

  1. Carol

    7 mars 2007 à 13 h 04

    Ce que j’ai oublié de dire dans mon préambule, si nous avons des usines a pollutions zéro ou presque, qui produit et utilise peut de produits ou de déchets ayant un impact sur l’environnement et la santé, Pourquoi continuer à les localiser dans des endroits en dehors des grands centre ???

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  2. Jeff

    7 mars 2007 à 16 h 53

    En tant que personne qui a tendance à traiter les gens de rêveur, je ne trouve pourtant pas ça du tout utopique. C’est sûr que ça ferait des gagnants et des perdants sur le plan financier, mais à une époque où la pression écologique est forte, cela me praît une éventualité probable… et souhaitable. D’ailleurs, j’appliquerais cette politique aussi aux clients résidentiels. La ville de Québec est encore l’une des rares villes à ne pas tarifer l’eau en fonction de la quantité consommée. Moi je dis que c’est du gaspillage institutionnalisé. Mais surtout, l’énergie. Au Québec, on le paie en dessous du prix du marché.

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  3. Ludovic

    7 mars 2007 à 19 h 06

    Aujourd’hui même, des économistes de la banque TD recommendaient au gouvernement de taxer l’utilisation des ressources et la pollution (http://www.thestar.com/Business/article/189364).

    Quand des économistes d’une des six grandes banques se rangent de ce côté, je crois qu’on peut commencer à arrêter de parler d’utopie.

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  4. Carol

    7 mars 2007 à 20 h 07

    Au risque de me répéter quand les gens utilisent le terme utopie, c’est qu’ils sont incapablent de voir grand et de faire les choses autrements…

    Si je comprend bien ton propos Ludovic, c’est utopique tant qu’un système en place ne reconnait point ce qui peut -être changé ?!

    Drôle de vision des choses…

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  5. Ludovic

    8 mars 2007 à 09 h 33

    Carol, ne me fais pas dire des choses que je n’ai pas dites.

    Je n’ai jamais dit que c’était utopique tant que la banque TD (ou n’importe qui d’autres) ne serait pas pour la taxation de la pollution, j’ai seulement dit que le fait qu’elle soit déjà en faveur de cette taxation signifie que cette taxation n’est pas utopique.

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  6. Carol

    8 mars 2007 à 09 h 45

    Ah merci de la précision, c’est pourquoi je posait la question ! Sans rancune :)

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