Source: Valérie Lesage, Le Soleil, 28 mai 2007.
Les gens de Québec encouragent-ils suffisamment la culture ? Selon les propos tenus dimanche à Cannes par la ministre de la Culture et des Communications Christine St-Pierre, le taux de fréquentation culturelle est « un des plus bas dans la province ».
La réalité n’est pas aussi claire que cela, mais, chose certaine, la ministre a raison de croire que nous pouvons faire mieux pour appuyer la culture dans notre région. Car si les gens de Québec fréquentent assez massivement les spectacles offerts chez eux, ils consacrent moins d’argent à la culture que la moyenne canadienne. (…)
29 mai 2007 à 08 h 29
Suis-je la seule à ne pas trop comprendre le sens de l’article?
« La réalité n’est pas aussi claire que cela »…
mettez-en!
« En 2005, la région de la Capitale-Nationale arrivait au premier rang provincial pour le taux d’occupation en arts de la scène (musique, chanson, danse, théâtre, variétés), avec un taux de 76,9 %. Montréal suit de près avec 79,8 %, et l’Estrie traîne la patte avec 47,9 %. »
Première avec un taux plus bas que Montréal? EN partant, ca va pas fort avec les chiffres…
« Le taux de fréquentation est dans la moyenne, mais l’offre est supérieure à la moyenne, donc il faut faire plus d’efforts que dans d’autres régions pour développer les publics », explique Manon Laliberté du Conseil de la culture de la région de Québec, organisme qui a participé au diagnostic culturel de la région pour le ministère de la Culture et des Communications. »
Ben hum… il y a beaucoup plus d’offre alors faudrait consommer plus?
Quelqu’un peu me dire en quoi consiste cette offre? Je ne savais pas qu’à Québec, l’offre était plus élevé qu’ailleurs… Pour quelles raisons, vous savez?
C’est loin d’être si pire que cela m’semble. Encore une fois, ce ne sont pas des propos dignes d’une ministre ça! Certes, on pourrait consommer plus de « culture » mais ce n’est pas avec des propos comme cela qu’on va inciter les gens à laisser leur cinéma maison de côté.
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29 mai 2007 à 10 h 40
D’une part, je crois qu’on mélange allègrement « culture » et « divertissement », comme on le fait en politique et dans « l’industrie de la culture » (cette simple expression en dit long sur le sens actuel de « culture »). Par exemple, selon moi, acheter des lumières de Noël pour mettre dans un sapin ou des « vivres » pour fêter la St-Jean-Baptiste, en famille ou avec des amis, sont des dépenses culturelles, mais s’équiper d’un cinéma maison ou autre « électroménager » du genre, ne constitue pas à mon sens une dépense culturelle… Question de définition j’imagine.
D’autre part, considérant les milliers de dollars qui séparent le revenu moyen net des Québécois et des Albertains (et quasiment autant si on considère le « revenu disponible »), un écart de 150$ ou 200$ n’a rien d’inquiétant ou d’anormal.
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29 mai 2007 à 21 h 43
Assez d’accord avec toi, Manu.
D’autre part, je trouve navrant que les Québécois ne consacrent que 37$ par année pour l’achat de livres… Il ne s’agit pas de snobisme mais bondance, quand on veut APPRENDRE ou COMPRENDRE quelque chose, selon moi, un bon bouquin devrait passer avant le documentaire télé (souvent superficiel, perdu après sa consommation et axé sur des images accrocheuses) et sur le web (dont l’information n’est pas toujours très fouillée, quand elle n’est pas mensongère…).
Si au moins on se rabattait sur les livres empruntés la bibliothèque, question de ne pas débourser pour se procurer du SAVOIR… mais encore là, les statistiques sont certainement aussi décevantes.
Je n’ai rien contre les biographies de Jeannette Bertrand ou de Céline, les films de Star Wars ou de Spyder Man mais pour comprendre le monde dans lequel nous vivons, trois ou quatre essais historiques, biographiques ou littéraires par année aideraient certainement les gens à chialer un peu moins gratuitement sur leur petit univers de consommation superficielle.
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29 mai 2007 à 23 h 15
La culture? Il y a tellement de façon de la définir. Prenons par exemple la lecture…
À en croire ce que je… lis depuis belle lurette, je serais quasiment illettré!!Pourquoi? Parce qu’il semble qu’un lecteur, par définition, c’est quelqu’un qui lit de la LITTÉRATURE!!
Or, de mon côté, je peux compter sur les doigts de la main les oeuvres littéraires que j’ai explorées, malgré des coups de foudre pour des auteurs tels Boris Vian, Aldous Huxley ou Saint-Exupéry. À défaut, depuis l’âge de six ans, je lis une quantité impressionnantes de journaux, de bandes dessinées (j’ai dû lire chaque album de Tintin au moins 20 fois), d’essais, de revues et de livres de vulgarisations scientifiques entrecoupés de quelques biographies ou de bouquins de références en histoire!
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30 mai 2007 à 02 h 01
À bien y repenser, chanter « bonne fête » à quelqu’un c’est dans notre culture, et ça ne coûte rien. Faire griller des guimauves autour du feu fait aussi partie de notre culture et ça coûte pas cher (et les chaudes soirées s’en viennent).
Les chiffres sont probablement assez bons, mais l’interprétation de ces données ne vaut pas plus cher que les guimauves.
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30 mai 2007 à 20 h 29
La culture ne se limite pas à la lecture (encore moins à la littérature), à l’écoute de musique, à l’assistance des spectacles. Ainsi, les guimauves par exemple, oui, ça peut faire partie de notre culture au sens large, de même que nos expressions linguistiques ou certaines de nos habitudes de vie.
Mais je crois qu’il est question ici de culture qu’on ACHÈTE. Et par ricochet, de l’encouragement concret qu’on donne aux artistes d’ici, d’abord, et ceux d’ailleurs, ensuite. Or, je peux acheter un CD ou visionner un film mais je ne crois pas qu’on devrait comptabiliser l’achat d’une télé ou d’un lecteur DVD…
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31 mai 2007 à 13 h 14
Bonjour,
je suis l’auteure de l’article. Malheureusement, une erreur de frappe a semé une certaine confusion. Québec a un taux d’occupation des salles de 76,9 et Montréal de 76,8% (non pas 79,8%). Les journalistes sont aussi des humains et commettent parfois des erreurs…
Maintenant, je comprends tout le questionnement autour des dépenses culturelles. C’est en effet étrange de constater que l’achat d’ équipement audio-visuel soit considéré, mais je ne l’invente pas: l’étude a été faite pour le Conseil des arts du Canada. C’est précisément parce que je trouvais l’inclusion questionnable que j’ai pris la peine de détailler les dépenses pour isoler le montant consacré aux livres, aux billets de cinéma ou de spectacles.
Voilà! En espérant ces précisions utiles au débat.
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31 mai 2007 à 14 h 18
« Québec a un taux d’occupation des salles de 76,9 et Montréal de 76,8% (non pas 79,8%). »
Bof! Ce genre de coquille a dû passer inaperçu… ;-) Heureux de voir que des journalistes consultent QU, et en passant, salutations à Robert Fleury, une « vieille » connaissance!
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31 mai 2007 à 20 h 06
wow! Merci beaucoup Valérie! Ca c’est du service ;-)
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