Source: François Bourque, Le Soleil (rubrique), 16 juin 2007.
(…) Que le spectacle Elvis Story ait réussi à prendre racine à Québec et puisse encore remplir le Capitole 10 ans plus tard demeure une énigme.
La comparaison peut choquer, mais il est une évidence : les guitares du King appartiennent au paysage culturel de Québec autant que les Violons du Roy. (…)
Québec a plusieurs enseignements à tirer du succès d’Elvis Story. La recette pourrait tenir en quelques lignes : un événement de qualité dans un lieu unique ; réserver l’exclusivité du spectacle pour Québec ; durer assez longtemps pour que le bouche à oreille se propage et que l’événement devienne un rendez-vous incontournable.
Presque tous les grands événements et équipements culturels de Québec comptent une proportion de visiteurs parmi leur clientèle. Tous ne peuvent cependant prétendre attirer à eux-seuls des touristes.
Parmi les rares qui y arrivent : le Musée des beaux-arts, le Musée de la civilisation, certains spectacles du Festival d’été, quelques autres sans doute.
Les Violons du Roy dans le nouveau Palais Montcalm ont désormais ce potentiel. Plusieurs événements du 400e l’ont aussi.
Le projet de théâtre de Robert Lepage dans la caverne du cap Diamant s’inscrit parfaitement dans cette logique.
Un créateur important dans un lieu qui suscite déjà la curiosité. On imagine déjà les retombées économiques.
Il faudra s’en souvenir le jour où on aurait envie de critiquer les subventions aux grands équipements et événements culturels.