Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


À la défense de la chapelle des Franciscaines

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 23 août 2007 19 commentaires

Grand format 800X600. Monastère des Franciscaines, vue en direction O. Photo: Jean Cazes, 23 août 2007.

Les plus « vieux » lecteurs de Québec Urbain s’en souviennent pour la plupart: à deux pas de là a eu lieu, en 1979, une « lutte urbaine » hautement médiatisée visant à sauvegarder le boisé situé en face du Grand Théâtre (à consulter, l’historique du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste). Celui-ci a finalement fait place au complexe Saint-Amable (photo ci-bas).

Source: Louise Lemieux, Le Soleil, 23 août 2007.

Mme Guérette et les membres de la coalition, pancartes en main, sensibilisent le public depuis hier midi et jusqu’à samedi à l’imminence de la démolition prévue de la chapelle et du monastère des Franciscaines, situés sur la Grande Allée et les rues Turnbull et Clairefontaine.

L’architecte propose une solution de rechange. Plutôt que de construire deux tours de sept étages, l’une sur le site, pourquoi ne pas construire une seule tour de 14 étages et recycler la chapelle ? (…)

Pour ce projet de la Grande Allée, comme pour les autres où la démolition de patrimoine religieux est envisagée, la coalition Héritage Québec estime que le public devrait être être consulté. Pour la construction d’édifices sur des sites patrimoniaux, des concours d’architectes devraient être organisés, afin de toujours avoir le meilleur projet.

Tout près de la chapelle des Franciscaines se trouve l’église Saint-Dominique et son monastère, dont une partie sera détruite et reconstruite par le Musée national des beaux-arts [billet]. « Les Québécois financeront 75 % de ce projet. Pourrait-on au moins à cause de ça participer aux discussions ? » s’interroge Mme Guérette.

La suite. À consulter aussi, ce billet.

Grand format 800X600. Comnplexe Saint-Amable. Vue en direction E. Photo: Jean Cazes, 23 août 2007.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Haute-ville, Patrimoine et lieux historiques.


19 commentaires

  1. Jeff

    23 août 2007 à 18 h 28

    « Plutôt que de construire deux tours de sept étages, l’une sur le site, pourquoi ne pas construire une seule tour de 14 étages et recycler la chapelle ? »
    Voilà une proposition qui mérite une attention!

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  2. Antoine

    23 août 2007 à 19 h 13

    j’abonde dans le même sens, et à la suggestion de Mme Guérette, un concours d’architecture parmis de bons architectes pour proposer des solutions de dévloppement… Pour l’instant M. Montminy nous a donné des projets comme le Marigot… ça promet….

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  3. Jean Cazes Utilisateur de Québec Urbain

    23 août 2007 à 20 h 20

    Cet immeuble mérite d’être mis en valeur sur Grande-Allée, d’autant plus que le patrimoine religieux en a pris pour son rhume, ces dernières années, à Québec…

    Pour ce qui est de la suggestion d’une tour de 14 étages en retrait, pourquoi pas, d’autant plus qu’il ne reste rien du boisé des Franciscaines, hélas!

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  4. Rene

    23 août 2007 à 21 h 13

    Je suis entièrement en accord avec la suggestion de Mme Guérette pour un édifice de 14 étages au lieu de 2 fois 7 étages, sur tout au centre ville!

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  5. Patrick

    23 août 2007 à 21 h 30

    Il est superbe ce batiment. Pourquoi une tour sur cet emplacement? Il y a plein de lots peu exploités dans la ville, dont l’énorme stationnement à quelques coins de rues au nord: Turnbull / Saint-Jean.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  6. Martin Otis

    23 août 2007 à 21 h 40

    Demeurant dans l’immeuble tout juste à côté de la chapelle, je suis pour la sauvegarde de la facade et de la toiture de la chapelle et quon refasse tout l’intérieur parce que c’est affreux dans la section des logments et pour ce qui est de l’édifice qui longe Grande-Allée je ne verserai pas une larme quand il sera détruit; pour la section qui donne sur Turnbull, eh bien çà ne me fera pas trop pleurer non plus, jespère quon conservera les arbres du secteur qui sont superbes; aussi quand je descendrai la côte entre mon immeuble et celui dont on parle , je verrai enfin disparaitre l’arrière des cuisines et les affreux corps à vidanges du secteur. De plus l’ancienne église si elle est conservée devra être retapée à l’extérieur parce que de grands pans de briques manquent à l’appel.

    Qqun sait si Cadrin a l’intention de démolir dès cet automne ?

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  7. jaco

    23 août 2007 à 23 h 15

    On dirait qu’il manque certalines informations dans le texte dont celle-ci:

    « … … …Nous proposons un bâtiment articulé en T, intégré au tissu urbain environnant, poursuit l’architecte. Le monastère sera conservé et restauré parce qu’il a une mémoire urbaine et culturelle. La chapelle, par contre, n’est pas un bâtiment classé, c’est même un bâtiment inachevé, bourré d’amiante. Son seul intérêt historique réside dans les ornements en plâtre à l’intérieur et qui sont dégradés à cause de l’infiltration d’eau », explique M. Montminy.

    Le projet de M. Montminy vient d’être accepté par le comité d’urbanisme de la Ville de Québec, après deux ans et demi de discussions. « Après tout ce temps, mon client veut rentabiliser son domaine », souligne Jean-Yves Montminy…. »

    Ca me semble important comme information:
     » Le monastere sera conservé et restauré… »

    Martin Otis peut-il nous dire si le monastere correspond a ce que l’on voit sur la photo?

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  8. Regis

    24 août 2007 à 01 h 03

    ai c est juste 14 etages il n y a pas de quoi en faire une maladie il pourrait en metre 10 de plus et cela ne me derangerait pas .il me font rire les gens de la haute ville il sont vraiement et franchements et quelque peu bizzard les hautevillois il faudrait leur dire que partout a travers la planete les architectes veulent atteindre de nouveaux sommets mais a quebec on veut construire pour les lilipuciens pas trop haut ou cas on aurait un tarticolie.ca doit etre ca la putain de societe distincte.Pour vous dire il faudrait un Jules Dallaire junior

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  9. Rene

    24 août 2007 à 09 h 57

    Très bien dit Regis! je suis totalement daccord avec toi! des fois j’ai l’impression que les gens de haute ont peur que Québec devienne trop gros, et pourtant d’après moi, la Capitale National du Québec devrais être la première ville en importance au Québec!

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  10. Jean Cazes Utilisateur de Québec Urbain

    24 août 2007 à 10 h 20

    René et Régis: je respecte votre opinion, mais « la modernité » d’une ville ne repose pas seulement sur la hauteur de ses immeubles. À Washington, ça ne dépasse pas 12 étages, je crois, et c’est pourtant une métropole! En toute logique, sur la Colline parlementaire, à l’exception du site de Place Québec, on devrait respecter ce gabarit…

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  11. Matrix

    24 août 2007 à 10 h 59

    « En toute logique » ?? quoi tu veux dire.. quel logique ? juste à cause de l’exemple de washington, c’est la logique mondiale des capitales ?

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  12. Lukas

    24 août 2007 à 19 h 34

    Je suis d’accord avec Jean Cazes (enfin quelqu’un amène l’exemple de Washington!)
    Pas besoin de construire en hauteur pour avoir une ville agréable et belle… D’ou vient donc ce  »fantasme » de vouloir à tout pris des tours !?

    C’est quoi le  »trip »… Même si je n’ai rien contre…

    Mais des tours à bureaux ou à habitation ne sont pas nécessairement synonyme de santé économique… (certaines villes ont pas mal de tours à bureau par exemple, mais l’équivalent de 25 % est vide… alors)
    La qualité de vie d’une ville ne se mesure pas avec la hauteur de ses édifices…
    Je respecte l’opinion des gens sur ça. Je crois par contre que nous devons plutôt souhaiter avoir une ville propre, bien pensé, offrant une qualité de vie à ses résidents qui leur permet d’être en sécurité et avoir de bons services disponibles.

    Bye

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  13. Conrad Sinclair

    24 août 2007 à 19 h 52

    Saunvons la patrimoine de Québec! Les autorités ne sont pas assez vigilantes! On assez de souvenirs tristes comme ça(PAROISSE NOTRE-DAME DE LA PAIX)
    Sauvons notre patrimoine

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  14. ArtByte

    24 août 2007 à 22 h 18

    J’en reviens pas, après tout ce qu’on a démoli à Québec depuis 40 ans, on dirait qu’on a encore rien compris. Surtout quand il reste des terrains disponibles non développés à quelques coins de rues de là.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  15. Jean Cazes Utilisateur de Québec Urbain

    24 août 2007 à 22 h 46

    Bien avant d’être troublé par l’annonce du décès de notre mairesse, je me suis mis à imaginer un retour dans le temps, dans les années 60. S’il y avait eu à ce moment des visionnaires, alors, qui auraient décidé de faire du secteur D’Estimauville le NOUVEAU centre-ville de Québec, avec un souci de préservation des battures de Beauport et du Domaine Maizerets, notre ville présenterait sans doute un visage très différent, aujourd’hui.

    D’une part, une Colline parlementaire avec des immeubles résolument modernes ne dépassant pas 7 ou 8 étages, préservant ainsi le profil très « carte postale » de la ville qui met au premier plan le Parlement, l’édifice Price et le Château Frontenac. Et, surtout, pas d’autoroutes démolissant la moitié de Saint-Roch et de Saint-Jean-Baptiste! Plutôt un métro de surface…

    D’autre part, un genre de « Harbourfront », comme à Toronto mais à plus petite échelle, mariant tours d’habitations de verre très « branchées », un réseau de parcs, de pistes cyclables, un accès facile à la baie de Beauport et une vaste marina. Imaginez le « skyline » de Québec (hauteur maximum: colline de Québec, 20-25 étages), construit en basse-ville et vu de la pointe E de l’île d’Orléans, SURMONTÉ du Château Frontenac! À ce fantasme j’ajouterais justement la construction de cette ligne de métro reliant ce secteur, Saint-Roch et la Colline parlementaire…

    Peut-être suis-je en effet toujours troublé par cette journée spéciale! ;-)

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  16. jaco

    24 août 2007 à 22 h 48

    Petite mise au point préventive ou informative:

    Selon luc Noppen , architecte et spécialiste en architecture religieuse;
    « Au mieux , seul 40% du patrimoine religieux pourra être préservé de la démolition… »
    Et pour atteindre ce chiffre de 40%, il propose toute sortes d’accomodements comme transformer certaines petites églises en bibliotheques de quartier etc etc
    Les pires ennemis d’une politique de préservation seraient les « purs et durs »du patrimoine qui refusent tout : toute transformation, toute démolition
    Ils mettent en péril la sauvegarde de l’essentiel par leur intransigeance de leur vertu

    Prenons un ex concret: La cathédrale st-Roch duquel s’articule tout un quartier …elle en campagne de financement: « Sauvons notre église’
    Son importance est 100 fois plus importante que le monastere st-Dominique
    (auquel on a trouvé un accomodement en préservant le presbitere)

    Les purs et durs de la vertu patrimoniale ne font pas partie de la solution ; les millions qui iraient a la préservation de bâtiments mineurs échapperaient a la préservation de bâtiments majeurs
    traiter de barbares, de capitalstes sans-coeur etc a chaque démolition d’église ne fait pas avancer la préservation du patrimoine.
    Au contraire!

    Dans le cas Des Franciscaines, le bâtiment a été analysé par la division patrimoniale du min des affaires culturelles. (il a été jugé non-prioritaire)
    Mais si le promoteur trouve un accomodement raisonnable et de bonne foi en sauvant le monastere, il ne faudrait pas que les purs et durs traitent cet accomodement de trahison!
    Sinon on va les appeler « La Go-Gauche du patrimoine »

    (la vrai gauche étant les amoureux du patrimoine religieux comme Luc Noppen)

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  17. Patrick

    24 août 2007 à 23 h 11

    Noppen est un DÉFAITISTE du patrimoine religieux.

    Le problème est que l’état préfère mettre son argent dans les autoroutes que dans notre patrimoine culturel. Regardons la France: Ils ne démolissent pas leurs églises car l’état prend les moyens pour sauvegarder son patrimoine. En Grande Bretagne, il y a des « trust », une mobilisation citoyenne importante et une culture de bénévolat. Ici, nous avons ni la culture étatiste, ni la culture de bénévolat, ni de sensibilisation au patrimoine. Quoi de plus, nous sommes plus riches que la France et l’Angleterre.

    Je ne comprend pas ce discours de banlieusards sans culture qui n’ont pas de respect pour le passé et qui veulent voir pousser des grandes tours dans des arrondissements historiques. Je n’ai rien contre les tours–chaque génération d’architectes devraient avoir des endroits pour s’exprimer–mais chaque chose à sa place… Londres et Paris sont des grandes métropoles, mais ils ont construit leur tours dans des nouveaux secteurs de la ville–la Défense et Canary Wharf.

    Pis l’amiante… ça se néttoye!

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  18. Jeff M

    25 août 2007 à 00 h 06

    Il existe pourtant de beaux exemples où l’on a construit en hauteur et avec modernisme tout en intégrant le patrimoine en place. La tour KPMG de Montréal par exmple, son mur-rideau vitré laisse voir le reflet de la cathédrale voisine. Les formes s’agencent bien aussi. Joli décor quant on est sur place. C’est le genre de réalisation qui me fascine.
    http://www.imtl.org/edifices/Tour-KPMG-Maison-des-Cooperants.php

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  19. Manu

    26 août 2007 à 01 h 22

    J’ai l’impression que les précisions de Jaco sont passées totalement inaperçues… sinon, on n’aurait pas ce débat stérile sur des généralisation de la situation (plutôt que sur la situation réelle) Les voici de nouveau :

    “… … …Nous proposons un bâtiment articulé en T, intégré au tissu urbain environnant, poursuit l’architecte. Le monastère sera conservé et restauré parce qu’il a une mémoire urbaine et culturelle. La chapelle, par contre, n’est pas un bâtiment classé, c’est même un bâtiment inachevé, bourré d’amiante. Son seul intérêt historique réside dans les ornements en plâtre à l’intérieur et qui sont dégradés à cause de l’infiltration d’eau », explique M. Montminy. »

    Donc si c’est bien l’état de la chapelle, ça ne me fera pas trop de peine qu’elle cède sa place. Ce n’est pas parce que quelque chose est vieux e/ou religieux qu’on doit le conserver. Il arrive qu’on doive jeter de vieux caleçons, aussi confortables soit-ils.

    De plus, et je répète encore ce qui a été dit mais qui ne semble pas avior été lu par la majorité : on conserve le monastère.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler