Ouf! ça fait loin: 1980, c’était déjà bien avant les premiers PC, à une époque où feue Madame Boucher était dans l’opposition à Sainte-Foy!
Malgré quelques tournures de phrases un peu malhabiles, cette missive, qui remonte au début de mes études en géographie à l’Université Laval, était déjà révélatrice de ma personnalité revendicatrice. Elle en disait long, entre autres, sur ce que je pensais – et pense toujours – de la responsabilité au plan collectif des citoyens quand vient le temps de voter!
Base de plein air compromise. (Source: Jean Cazes, Le Soleil, Courrier du lecteur, 9 juillet 1980.)
En ce samedi 14 juin 1980, on a hypothéqué l’avenir d’une réserve écologique et d’animation majeure dans la région. Comme l’a dit si bien la grande responsable de ce triste résultat, on a voté contre le maire et non contre la base de plein air de Sainte-Foy. Bravo à Mme Boucher et autres leaders de l’opposition. Le temps était bien choisi pour venger les erreurs de l’administration élue!
Que signifie l’expression « démocratie municipale » quand à peine 28 pour 100 des propriétaires se présentent aux urnes? (En sachant très bien que ce pourcentage était fortement grossi par les plus fanatiques membres du groupes anti-Morin…) J’ai tout de même confiance qu’une participation plus élevée aurait fait pencher la balance du vote en sens contraire… même si l’exemple tristement célèbre de la garderie de la rue Bon-Air, entre autres, a semblé confirmer un certain préjugé (?) d’égoïsme chez les propriétaires de la ville. N’oublions pas aussi que plus de la moitié des citoyens de Ste-Foy sont locataires, citoyens à qui la possession d’un petit « espace vert », voire une piscine, est souvent chose difficile, contrairement à ceux qui se sont exprimés l’autre jour…
Reconnaissons tout de même qu’il y a eu un manque flagrant d’information avant le jour « J » et que bien des réponses sont restées muettes. Qu’a-t-on fait par exemple du schéma d’aménagement économique (eh oui!) déjà publié dans Carrefour? Aussi, une très grande partie des adeptes de la base de plein air étant de la région, l’annonce d’une subvention gouvernementale aurait été la bienvenue.
Quoi qu’il en soit, la préservation future de ce coin naturel caractérisé par une tourbière [photo ci-haut] à la flore spécialisée (orchidée, plantes carnivores…) et par un des rares sites naturels de baignade encore disponibles dans la région semble compromise et ce, à une époque où l’écologie est apte à devenir plus qu’une mode…
À consulter aussi, ce reportage photo.