C’est avec un immense plaisir que je vous fais part de ce commentaire publié il y a quelques jours. Je n’aurais pas fait mieux pour m’exprimer sur cet autre cas patent de « syndrome pas dans ma cour »!
Pas un club de motards ! (Source: Raymonde Caron-Giguère, Le Soleil, Point de vue, 29 septembre 2007.
J’apprends que le projet d’agrandissement de La Champenoise ne se fera pas à la suite de la consultation des citoyens. Au moment où nous avons de plus en plus besoin de résidences pour les aînées, une telle décision me révolte, surtout compte tenu des raisons invoquées : des voisins de la Cité Bellevue craignaient que ce bâtiment leur fasse de l’ombre et crée des problèmes de vent, de circulation et de stationnement. » Encore du « pas dans ma cour »!
A-t-on songé un instant que lorsque le projet de la Cité Bellevue a été réalisé, en son temps, il a sans doute créé des inconvénients aux résidants sur place? Je suis renversée par l’égoïsme de ceux qui ne peuvent admettre que d’autres personnes aient droit à un espace vital. La circulation, le stationnement? C’est ça, la vie urbaine.
Mais ce qui est encore moins acceptable, c’est ceci : « Certains s’inquiétaient aussi du fait que la clientèle ne cadre pas bien avec l’environnement de leur condo. » La clientèle de La Champenoise, ce sont des aînées bien paisibles qui veulent demeurer dans le quartier où ils ont vécu dans toute leur vie. Ce n’est pas un club de motards, une discothèque ou un rassemblement de fervent de soirées rave, que diable! Pourrait-on me décrire plus précisément qui est la clientèle de Cité Bellevue?
À force de dire non aux projets, Québec devient une ville morte, sans envergure. Un projet de condos et de logements sociaux très bien fait a ainsi été refusé à la place de l’école des Saints-Martyrs [billet], coin Père-Marquette et Belvédère. L’école est maintenant quasi à l’abandon, les fenêtres sont placardées. C’était pourtant l’endroit idéal pour des logements familiaux, pour rajeunir la population du quartier. Encore là, il y aurait eu plus de logements, la circulation allait augmenter…
J’ai été membre du Comité consultatif de la haute-ville pendant quelques années. Je l’ai quitté, blasée par l’apathie des participants, mais surtout à force d’entendre les mêmes arguments sur la tranquillité. Ils devraient loger au cimetière : là, au moins, les voisins sont silencieux!
Pour couronner le tout, on apprend que la Ville aurait même pu imposer sa décision puisqu’il s’agissait de logements à caractère social! Nous élisons un conseil municipal et des conseils du quartier : ces élus n’ont-ils pas la compétence pour prendre des décisions éclairées? Qu’ils les prennent donc pour le plus grand bien de tous et non les intérêts de groupes privilégiés!
À consulter, ce billet.
4 octobre 2007 à 13 h 15
Bien dit!
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4 octobre 2007 à 13 h 20
« Tasses toi, tu me fais de l’ombre »
Quand est-ce que faire de l’ombre à quelqu’un d’autre deviendra illégal?
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4 octobre 2007 à 20 h 58
HI hi hi !!! j’Avoue que son commentaire du cimetière m’a bien amusé !
Mais je suis d’accord que le syndrôme du « pas dans ma cour » devient hors proportion !!! et aussi aberrant !
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5 octobre 2007 à 00 h 28
Très bien dit!
Ne pourrait-elle pas se présenter à la mairie? Elle me semble déborder de bon sens…
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5 octobre 2007 à 11 h 42
Comme on dit couramment, j’ai déjà payé au bureau:))) Et je suis de celles qui pensent que pour entreprendre un mandat de 4 ans il faut avoir l’âge et la santé nécessaires pour faire un bon travail.
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6 octobre 2007 à 00 h 54
Whoa! Je ne m’attendais pas à voir ici un commentaire de la principale intéressée!
Voilà qu’en plus du bon sens vous cultivez la sagesse avec succès… alors j’espère avoir l’occasion de lire un jour un autre de vos points de vue. J’espère aussi que plusieurs vous liront car un point de vue sensé et bien exprimé a de bonnes chances d’être adopté par les lecteurs et propagé dans leur entourage.
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6 octobre 2007 à 10 h 42
Merci Manu! Nous pouvons tous tirer une leçon de cette aventure. Si nous mettions notre indifférence et notre scepticisme de côté et nous exprimions aux bons endroits peut-être que les choses changeraient…..
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