Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le Vieux-Québec se vide-t-il de ses bars?

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 22 octobre 2007 6 commentaires

Le bar de chansonniers Chez son Père, qui fait revivre soir après soir les grands succès de la musique québécoise, fermera officiellement ses portes le 31 décembre. Le Soleil, Raynald Lavoie.

Source: Daphnée Dion-Viens, Le Soleil, 22 octobre 2007.

Les temps sont durs pour les propriétaires de bars du Vieux-Québec. La fermeture annoncée du bar Chez son Père, une véritable institution à Québec, s’ajoute à la liste des établissements qui ont aussi mis la clé dans la porte ces dernières années : l’Arlequin, le Monkey, le Vogue… Le Vieux-Québec, qui a depuis longtemps perdu le monopole de la vie nocturne dans la capitale, se vide-t-il tranquillement de ses bars? Et surtout, quelle place veut-on leur accorder? Une question qui sera chaudement discutée au cours des prochains mois, à l’aube d’une refonte du zonage municipal intra-muros. (…)

« La ville a changé. À Sainte-Foy, les bars se développent avec le Ginger, le Cosmos… Il y a une nouvelle clientèle qui n’existait pas il y a 10 ans. Il y a aussi plus de jeunes qui ont des voitures ou d’autres qui sortent dans des bars de quartier. La compétition est féroce. » (…)

La suite. À consulter aussi, le billet Bar Chez son père: Fermeture imminente! , de même que l’article suivant: La loi du marché (photo ci-bas).

Pour amasser des fonds pour un éventuelle relocalisation du bar Chez son Père, des habitués de l’endroit ont mis en vente des T-shirts sur lequel on peut voir un crocodile, le logo des chaussures Crocs, qui dévore une guitare. Le Soleil, Raynald Lavoie.

Voir aussi : Arrondissement La Cité - Vieux-Québec, Commercial, Qualité et milieu de vie.


6 commentaires

  1. Sébastien

    22 octobre 2007 à 23 h 24

    C’est bien beau la refonte du zonage (qui se fait à la grandeur de la ville, pas juste dans le Vieux) mais on agit trop peu trop tard…

    Qui dit zonage dit droits acquis, on a voulu faire disparaître les bars il y a 30 ans au profit du commerce au détail, ça aura pris 30 ans pour que la Ville par son zonage ait raison des derniers bars dans le Vieux… Restera les bars à touristes comme le St-Patrick où l’on sert des pichets à 18$…

    Aujourd’hui, toujours grâce au zonage, les commerces de breloques à touristes pullulent dans le Vieux.

    Même si le nouveau zonage prévoit certains espaces pour les bars, les droits acquis des commerces de détails et autres boutiques à souvenirs (beaucoup plus payantes que les bars) feront en sorte que ça prendra des années, voir des décennies, pour rétablir la situation.

    Concernant l’agrandissement de la boutique Crocs, je ne comprends toujours pas pourquoi le commerce au détail est permis aux étages des immeubles, alors que depuis des années on parle de protéger la fonction résidentielle dans le Vieux! La formule gagnante pour une rue commerciale de quartier en santé, normalement c’est le rez-de-chaussée réservé aux commerces, et les étages réservés à la fonction résidentielle. Si cette formule avait été appliquée dans le Vieux, Crocs n’aurait pu s’agrandir à même le CSP.

    Autre énigme, à l’est du McDo sur St-Jean, les étages des bâtiments sont tous vides ou presque!! Et c’est comme ça à plein d’endroits dans le Vieux… question de mise aux normes de sécurité incendie… Connaissant un propriétaire qui vit cette situation, il m’a mentionné que c’était plus payant de seulement louer le rez-de-chaussée à un commerce de souvenir en laissant le reste de l’immeuble à l’abandon que de se mettre au normes… Encore là, pourquoi la Ville ne fait absolument rien pour aider les propriétaires? Pendant ce temps la population résidente continue de se vider et la Ville récolte les taxes des commerces de souvenirs.

    Pas trop d’espoirs pour le Vieux… du moins si la Ville ne se contente que de faire de simples modifications lors de la refonte du zonage.. ça donnera rien à court terme, à moins que la Ville ne mette de l’argent pour promouvoir la fonction résidentielle dans le Vieux, et n’aide les propriétaires à restaurer leur bâtiment.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  2. jaco

    23 octobre 2007 à 00 h 25

    Le « Vieux » me semble un méchant casse-tête a gérer ….
    Je me demande s’il ne vaut pas mieux ne faire que du « cas par cas » et être assez lousse dans l’application…

    Un exemple anodin du « casse-tête »; Les glacons des toits en hiver:
    Je crois que c’est la responsabilité du proprio de déglacer mais on n’oublie que dans ce secteur les glacons peuvent se reformer des le lendemain d’un déglacage …si la météo s’adoucit…
    Les toits en pente favorisent la chute de neige et la formation de glacons.

    Ce n,est qu’un ex.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  3. jaco

    23 octobre 2007 à 00 h 32

    J’ai écrit « lousse dans l’application » mais je voulais plutôt dire « accomodant »
    Pourquoi accomodant dans ce secteur en particulier?

    Parce que ca été construit a une autre époque et que rien ne répond aux normes « modernes » par définition…
    Et tout le monde s’entend pour dire que ca fait partie de la game , ou du charme du vieux-québec.

    Une caleche ca répond -tu aux normes de circulation? Non , mais on le tolere dans ce secteur : Ca fait partie de la game ; faut donc être accomodant.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  4. Matrix

    23 octobre 2007 à 08 h 29

    Le vieux perd son âme et devient de plus en plus une trap à touriste

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  5. Serge Alain

    23 octobre 2007 à 21 h 54

    Oui, le « Vieux » perds graduellement son âme.

    Personnellement, j’aimerais bien qu’on interdise les boutiques de sculptures esquimaudes impersonnelles, les boutiques de T-Shirt ou les boutiques de figurines de polices montées fabriquées en Chine, les vendeurs de sirop d’érable en fioles.

    Mais peut-on vraiment autoriser un type de commerce dans un secteur donné, au détriment d’un autre? Peut-on vraiment espérer recréer l’espace du Petit-Champlain en haute-ville? Trouveras-t’on des artisans entrepreneurs assez fortunés pour y ouvrir boutique? Un petit resto-pop aura-t’il les moyens de défier les loyers exhorbitants que seuls les MacDo et Crocs de ce monde peuvent se permettre? Une épicerie modeste peut-elle y faire des profits raisonnables?

    Autrement dit, ce n’est pas évident de faire en sorte qu’un rêglement autorise un commerce plutôt qu’un autre. La loi de la libre entreprise, on ne peut pas la contrer si facilement. Dans un sens, c’est très bien ainsi. Mais dans les résultats, ben… j’sais pas.

    Quand je vois la même maudite boutique de souvenirs à Ottawa ou à Montréal avoir pignon sur la rue Saint-Jean, je me demande vraiment comment on pourrait changer cet état de chose.

    Je pose des questions mais je n’ai pas de réponses.

    Signaler ce commentaire

     ou annuler
  6. Jean Cazes Utilisateur de Québec Urbain

    23 octobre 2007 à 22 h 12

    Autre problème, aussi: aussitôt qu’il fait noir, à la Place Royale, plus un chat…

    Signaler ce commentaire

     ou annuler