Recherche de terrain: la ruée vers le sol
La Ville de Québec veut freiner l’étalement urbain en renforçant la construction dans la zone où les services municipaux se rendent déjà.
Difficile de trouver une parcelle de terre où construire son nid dans la grande région de Québec. Plus que les maisons, les terrains résidentiels sont devenus la denrée rare par excellence, et leurs prix continuent de monter en flèche.
La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a dévoilé cette semaine une augmentation de 7 % du prix des terrains en 2007. Ce qui s’ajoute aux fortes hausses de 2006, où les prix ont connu une augmentation de 14 % en juillet.
«Le pire est passé, mais l’augmentation des prix reste encore très élevée. Bien au-dessus de l’inflation, qui tourne autour de 2 %», constate Frédéric Brie, analyste de marché à la SCHL.
(…)Source: Patricia Cloutier Le Soleil 17 novembre 2007
17 novembre 2007 à 16 h 54
Je suis pas ferré en immobilier mais est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de réguler les augmentations de valeur des terrains vierges ? Tant qu’à favoriser la consolidation urbaine, aussi bien établir des conditions favorables.
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17 novembre 2007 à 19 h 56
« Le fait que les terrains des quartiers centraux de Québec soient détenus par un petit nombre de joueurs explique aussi la hausse des prix.
Le jeu de la concurrence est moins présent», dit Frédéric Brie. »
Extrait de l’article.
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17 novembre 2007 à 22 h 34
Que le prix des terrains soit élevé, ça aide à la densification. C’est ainsi que les maisons en rangée deviennent plus abordables par rapport à une maison seule. C’est ainsi que l’on veut mettre davantage de pied carré dans un même îlot pour rentabiliser l’investissement.
D’un autre côté, ça n’aide pas à la densification en incitant au développement d’une nouvelle couronne urbaine en dehors des limites de Québec et même de Lévis, où l’offre de terrain est beaucoup moins contrôlée et plus abordable. Ce phénomène devrait aller en s’accentuant. Je ne vois rien pour le ralentir actuellement. Les autoroutes seront encore plus bondée, l’essence sera encore plus cher et le choc risque d’être encore plus grand dans l’avenir. Je pense qu’il faudrait une campagne publicitaire pour sensibiliser les acheteurs de terrains aux inconvénients qu’ils risque dans les prochaines années en s’établissant plus profond dans la banlieue.
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18 novembre 2007 à 11 h 55
Les autoroutes de la région ont été planifiées par des fonctionnaires sur un «trip d’acide» dans les années 60 et conviennent à une ville de 2 millions d’habitants. Difficile dans ce cas de prévenir l’étalement urbain.
Ce qui me désole dans la situation actuelle est que les «forces du marché» sont encore une fois laissées à elles-mêmes, en faveur de l’étalement et des banlieues en préfabriqué pseudo-victorien.
Pourtant, des terrains constructibles ou «densifiables» pour du résidentiel, il en reste des tonnes à Sainte-Foy, et il y aura bientôt des milliers de bungalows unifamiliaux vidés par leurs propriétaires retraités.
À mon avis ça prendra une intervention énergique des pouvoirs publics pour redynamiser ces secteurs vieux de 50 ans.
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18 novembre 2007 à 13 h 08
Un problème créé par la volonté de réparer les erreurs du passé, c’est que dans le scénario d’une réduction artificielle d’offre de terrains par la ville, ceux qui « paient » pour diminuer l’étalement urbain sont les nouveaux venus (terrains plus chers), alors que ceux qui ont profité des coûts peu élevés des terrains dans le passé vont profiter d’une valeur accrue de leur propriétés. Pendant ce temps, tout le monde doit payer les infrastructures qui avaient justement permis cet étalement urbain. Il faut avouer que la situation à une apparence d’iniquité, ce qui arrive chaque fois que le gouvernement vient brouiller les cartes du libre-marché en contrôlant l’offre ou la demande de façon artificielle.
Peut-on reprocher aux jeunes familles d’aller s’installer à Ste-Brigitte-de-Laval? Avec des bungalows qui avoisinent un prix moyen de 200,000$ en ville, peu de jeunes peuvent se permettre aujourd’hui d’entrer dans le marché immobilier, à moins justement de s’éloigner ou de choisir certains quartiers moins prisés.
Pour ma part, je crois que la combat contre l’étalement urbain ne doit pas passer par une création artificielle de rareté des terrains (qui ne fait qu’augmenter les prix tout en envoyant les nouveaux venus encore plus loin), mais plutôt par une meilleure planification du développement urbain. En gros, à mon humbler avis, est d’essayer de donner le goût aux gens de vivre plus près du centre-ville.
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