Certains ont déjà qualifié – avec beaucoup de raffinement en passant! – ce type d’information « citoyenne » de « propagande de merde sans rapport avec Québec Urbain ». Je m’en fiche, et qu’ils s’expriment de façon civilisée et avec des phrases bien structurées, plutôt: oui, la pauvreté et l’exclusion existent bel et bien dans la capitale, et il semble que ce phénomène (classé ici dans la catégorie « Qualité et milieu de vie ») va en s’accélérant à Québec, malgré de bonnes nouvelles économiques…
Je ne veux pas être négatif, mais quelqu’un a-t-il des chiffres à nous proposer pour confirmer ces oui-dire?
Source: site de l’Action terroriste socialement acceptable.
Il arrive à tout le monde de faire preuve de reconnaissance envers une personne vivant dans la rue, postée au coin de la Caisse Populaire ou du dépanneur, par un sourire ou une jasette de 5 minutes. Cela prouve à la personne en situation de précarité qu’elle est quelqu’un. On en apprend beaucoup et plus souvent qu’on pense on peut aider à …trouver un toaster, un sac de couchage, du travail, un appart… Un petit rendez-vous quotidien du hasard peut devenir un café hebdomadaire pour échanger sans devenir un sauveur, se ruiner ou se mettre à risque.
L’ATSA veut stimuler cet élan et amener la population à oser briser l’isolement des personnes itinérantes dans leur quotidien. Aussi, plusieurs organismes travaillant avec la rue proposent déjà des activités de rencontre en ce sens.
Nous avons approché le Sac à dos, un organisme visant l’insertion sociale et économique des personnes en situation d’itinérance et celles à risque de l’être afin de bâtir ensemble une réflexion facilitant la qualité et la sécurité des rencontres pour votre Compagnonnage Citoyen afin de faire preuve de jugement car il vaut mieux ne pas donner votre téléphone ni votre adresse et ne pas bâtir de lien de dépendance, à moins que vous ne deveniez de grands amis et à l’ATSA, on en a !
La valorisation de ces gestes est importante car lorsqu’on nomme les choses, on les partage mieux et si les millions de québécois plutôt bien nantis s’y mettaient…il y aurait pas mal moins de détresse alors.
À consulter aussi, ce billet: Place Émilie-Gamelin (Montréal): Art et abri pour sans-abri (2006).
23 novembre 2007 à 10 h 21
Bravo M Cazes,
en effet, une ville est un milieu qui catalyse la richesse et la PAUVRETÉ, et cela depuis (au moins) le début des temps pré-industriels d’où la pertinence de ce billet. Si je ne me trope, c’est Fielding qui disait dans son fameux Tom Jones au Début XVII que Londres était l’endroit où l’on trouvait réunis l’homme le plus riche et le plus pauvre de la terre et qu’il était fort possible d’y être plus seul qu’au milieu du Sahara… (paraphrasé, mais c’est l’esprit du texte). Bref, c’est une réalité de toutes les agglomérations urbaines, même à Québec où certains essaie de le nier en disant que les problèmes sont à Montréal ou ailleurs. Bref, soit on se ferme les yeux en acceptant le statut quo et la ville devient une espèce de vinaigrette démélangée où l’exclusion et l’incompréhension règnent ou bien on essaie de comprendre de de faire ressortir le brin d’humanité que nous avons tous et qui devrait nous faire bondir lorsqu’un autre humain, semblable à nous, vit des choses que nous jugeons inacceptables pour nous même. (c’est une simple position humaniste, qui n’a rien à voir avec une idéologie ou une religion, une question d’empathie, provavlement la plus belle qualité humaine)
Malheureusement je n’ai pas de chiffre sur la pauvreté à Québec, mais j’ai l’impression que le discours triomphant de plein emploi et de prospérité cache une face un peu plus sombre. Il y a peut-être création de richesse, mais à force de me promener dans plusieurs quartiers de la ville, peu en profitent au fond.
Signaler ce commentaire