Source: Éric Lefrançois (collaboration spéciale), La Presse, 28 janvier 2008.
Tout se conjugue aujourd’hui pour brouiller l’image triomphante de la voiture: les prix affichés à la pompe, les accidents tragiques, les mille et un obstacles de la circulation, les aléas climatiques de plus en plus importants, les menaces que pourraient faire peser les émissions de CO2 sur la planète. C’est une certitude: on n’utilisera plus la voiture comme hier. Et on ne la conduira plus comme avant. Allier plaisir et écologie, joie de vivre et environnement… La ficelle est certes un peu grosse. Mais pourquoi pas?
Après tout, la voiture est, aujourd’hui, moins polluante qu’elle ne l’était il y a 10 ou 15 ans. Les véhicules neufs causent moins d’émissions polluantes, mais les centres urbains ne se sont pas transformés pour autant en havres d’air pur. (…)
On devine facilement que la bataille de l’automobile ne fait que commencer. Elle ne se gagnera pas en un jour ni même en 10 ans. Elle nécessitera certainement une révolution des mentalités, réclamera une grande ténacité et provoquera de nombreux grincements de dents. Mais c’est là un mal nécessaire.
Car la ville et l’automobile sont condamnées à vivre, à vieillir et à mourir ensemble. Un nouvel équilibre urbain est à rechercher. Reste à savoir lequel. Il faudrait peut-être d’abord réfléchir sur le type de voitures circulant en ville. Ainsi, est-il normal d’y voir autant de H3, de 4Runner et de X5 qui ne verront jamais un sous-bois de leur vie? Affaire de marketing… (…)
À quand des voitures faites pour la ville? Petites, sobres et, surtout, pas trop chères? Dites, c’est pour bientôt? Ma ville [Montréal] n’en peut plus, elle tousse et s’étouffe.
La suite. À consulter, ce billet: Automobile: la capitale au 3e rang des plus grands utilisateurs au pays.