Source: Mathieu Perreault, Cyberpresse, février 2008.
Pour beaucoup d’écologistes, la fin de l’ère du pétrole est synonyme de la disparition de l’automobile. Moins de stations service, plus de trains, tramways et métros à gogo, et des kilomètres de rues piétonnes.
Pas si vite, disent cependant deux journalistes du mensuel The Economist. Dans leur livre Zoom, ils admettent que la consommation de pétrole ne pourra pas continuer à augmenter indéfiniment. Mais ils considèrent que l’automobile est trop pratique pour disparaître.
«C’est dommage pour les gens qui détestent les automobiles, mais la fin du pétrole ne signera pas l’arrêt de mort de la voiture», a expliqué, en entrevue depuis Londres, l’un des coauteurs, Iain Carson. «Les transports en commun ne peuvent tout simplement pas remplacer totalement les déplacements individuels. Et du point de vue du transport des marchandises, le camion est tout simplement indispensable sur les derniers kilomètres.» (…)
La suite. À consulter aussi, ce billet: La fête est terminée.
21 février 2008 à 10 h 47
Je ne crois pas non plus à l’élimination totale des véhicules automobiles (auto et camion), mais je crois que la crise du pétrole et de l’énergie, accompagnée des difficultés techniques pour son remplacement dans les véhicules automobiles, vont favoriser un ré-équilibre entre l’auto individuelle vs les transports ainsi qu’entre le camionnage et les autres moyens de transports (maritime et ferroviaire) pour le transport des marchandises sur des longues distances. Cette crise va aussi favoriser l’achat de produits locaux plutôt que les produits provenant de pays émergent d’outre-mer. Le résultat final sera probablement positif mais la transition risque d’être difficile, surtout pour ceux qui tardent à prendre des mesures pour la diversification des structures de transport.
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21 février 2008 à 11 h 05
Tout à fait d’accord avec Erick.
Il faut commencer maintenant à privilégier une diversification des options de transport autant pour le transport des personnes que des marchandises.
Il faut également favoriser des systèmes inter-modaux qui permettront d’optimiser les ressources. Comme pour le transport en commun où l’on peut privilégier un système efficace de rabattement (bus, vélo) vers de grands axes rapides (Ex: Transmilenio, Bogota), le transport de marchandise devrait être révolutionné par la création de noeuds intermodaux « trains-Camions » où le train transporterait la marchandise sur de grandes distances et les camions se concentraient essentiellement sur la livraison plus locale. Au lieu d’avoir une file de camions sur la 20, pourquoi ne pas créer des centres d’échange à Québec et Montréal par exemple où les cargaisons ferait le transfert Train-Camion.
Le principal défi qui vient avec une modification des façons de faire pour le transport des marchandises réside dans l’atteinte de l’objectif de livrer « just in time ». Un système intermodal devrait être très efficace en terme de temps pour qu’il soit considéré comme une option viables auprès des transporteurs.
Cependant, on aurait tout à gagner en terme d’efficacité énergétique et d’émissions de GES en plus de réduire la constante pression qu’exerce les poids lourds sur les infrastructures routières du Québec.
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21 février 2008 à 11 h 19
« Le résultat final sera probablement positif mais la transition risque d’être difficile, surtout pour ceux qui tardent à prendre des mesures pour la diversification des structures de transport. »
Genre Québec ! :D
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21 février 2008 à 15 h 14
Quelle que soit l’énergie utilisée, transporter une seule personne dans une tonne de métal, ça reste un gaspillage incroyable, à la fois pour l’individu et pour la société… Gaspillage autant de ressources que d’espace, d’ailleurs.
Il faut que l’auto qui reste, ce soit l’auto utile!
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21 février 2008 à 17 h 34
« Au lieu d’avoir une file de camions sur la 20, pourquoi ne pas créer des centres d’échange à Québec et Montréal par exemple où les cargaisons ferait le transfert Train-Camion »
Tout ceci peut déjà se faire par conteneur, rapidement transférable d’un wagon à un camion. Ce genre de centre d’échange existe à Montréal, mais pas à Québec. Avec de tels points d’échange près des grosses villes/municipalités, il ne resterait plus qu’à électrifier les voies ferrées principales (facile mais couteux) avec notre électricité propre pour obtenir un rendement énergétique et écologique très élevé. 90% des chemins de fers suédois sont électrifiés, nous autre: près de 0%. Avec un climat et une géographie similaire, on peut en faire autant.
Mais le lobby du camionnage….
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21 février 2008 à 18 h 49
« C’est dommage pour les gens qui détestent les automobiles » ..
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22 février 2008 à 01 h 21
Il y a des compagnies qui font des véhicules 100% électriques (des SUV plutôt que des auto, États-Unis obligent….) :
– 200 km d’autonomie.
– peut atteindre plus de 150 km/h,
– 0-100 km/h en approximativement 10 secondes,
– Recharge en 10 minutes à une station-service « haut voltage », ou en 6 heures à la maison sur 220V/240V (pour une charge complète… c’est moins long si on n’a fait que 50 km avec).
– Batterie bonne pour 400 000 km.
Quand? Cette année!
Le prix? aucune idée… probablement encore cher, mais fort probablement très abordable dans 10 ans. (en passant, l’essence et l’électricité résidentielle sont de nos jours, à Québec, environ au même prix du kWh, mais le moteur entièrement électrique a un rendement 3 fois supérieur environ au moteur à essence. On divise donc la facture d’énergie du véhicule par 3)
http://www.phoenixmotorcars.com/index.html
Il existe plusieurs autres modèles fabriqués par d’autres compagnies. Mais là où je voulais en venir, c’est qu’il existe aujourd’hui une technologie permettant d’avoir un véhicule électrique aux caractéristiques semblables (outre le prix et les émissions polluantes) à un véhicule traditionnel. On ne parle pas ici d’une voiturette, ni d’un petit véhicule 2 places qui a du mal à faire 60 km. Non, on parle d’un véhicule comme il s’en vend aujourd’hui.
Imaginez si on faisait des automobiles de type « compacte » plutôt qu’un SUV ou un gros pick-up avec cette technologie. Il ne reste en fait qu’à augmenter encore un peu l’autonomie à 500km pour rejoindre les véhicules conventionnels.
Mais déjà là, vous conviendrez que le jour où ce véhicule sera abordable (en supposant qu’il ne le soit pas déjà), 200km par jour est amplement suffisant pour permettre tous les déplacements quotidiens de tout le monde à Québec, sauf ceux qui travaillent sur la route (taxis, autobus, etc.) et ceux qui font de la « grand route ».
De plus, avec l’hydro-électricité, c’est vraiment « zero-emission » sur toute la ligne et l’électricité se transporte beaucoup plus facilement que l’hydrogène par exemple.
Ce n’est qu’une question d’années, 10 tout au plus, selon moi, avant que ce type de véhicule devienne monnaie courante, remplaçant haut la main les véhicules hybrides ou à hydrogène.
Dans un autre ordre d’idée, il y a aussi des piles à combustibles qui ne requièrent pas de platine (facteur limitant pour les véhicules à hydrogène par exemple, car il n’y a vraisemblement pas assez de platine pour toute la planète). Des dérivés d’hydrazine par exemple, qui ne produisent en bout de ligne que de l’eau et de l’azote gazeux (principale composante de l’atmosphère)
Bref, je suis bien d’accord que l’automobile est là pour rester, et j’ai vraiment hâte d’avoir un véhicule entièrement électrique. Ce jour là, ma « contribution » en GES se limitera à celle produite par la fabrication et la livraison des produits que je consomme, mais plus rien pour mon véhicule (et mon domicile n’en produit déjà pas).
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22 février 2008 à 01 h 25
Ah… et je voulais dire que même si le principal problème de l’automobile (la pollution) sera fort probablement réglé avec les années, d’autres problèmes, comme la congestion routière ou l’étalement urbain (facilité par l’automobile, et requérrant l’étalement des infrastructure) ne seront pas réglés.
Mais bon, il faut bien commencer quelque part.
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22 février 2008 à 12 h 19
« Ce n’est qu’une question d’années, 10 tout au plus, selon moi, avant que ce type de véhicule devienne monnaie courante, remplaçant haut la main les véhicules hybrides ou à hydrogène »
« Bref, je suis bien d’accord que l’automobile est là pour rester, et j’ai vraiment hâte d’avoir un véhicule entièrement électrique »
Désolé de te contredire, mais les voitures électricques existent depuis belle lurette.
En 1996, les premières voitures électriques de série, les EV1, fabriquées par Général Motors, apparurent sur les routes californiennes. Elles étaient rapides: de 0 à 100 km/h en moins de 9 secondes. Rechargeables dans son garage.
Dix ans plus tard, ces voitures du futur avaient complètement disparu!, General Motors récupéra, de gré ou de force, toutes les EV1, malgré l’opposition de nombreux utilisateurs satisfaits et…les ont DÉTRUITES!
Pourquoi ?
Fait peut-être anodin, tout d’abord, elles ne pouvaient pas être achetées, mais uniquement louées
En 1997, Nissan présente son modèle électrique Hypermini au salon de Tokyo. La ville californienne de Pasadena l’adopte comme véhicule professionnel pour ses employés.
En Août 2006, le contrat de location arrive à expiration. La ville de Pasadena essaie de racheter les véhicules mais Nissan refuse, récupère ses voitures et …les DÉTRUIT!
Pourquoi ?
En 2003, Toyota décide d’arrêter la production de la RAV4‑EV. , Toyota s’apprête à récupérer tous ses véhicules afin de les… DÉTRUIRE!
Pourquoi ?
Une association de citoyens américains on pu faire reculer la décision de Toyota et ainsi garder leurs véhicules, après beaucoup de pression de leurs part sur la cie.
Aussi, on n’a qua penser au moteur roue électrique qui aurait pu révolutionner le monde du véhicule ici au Québec, mais qu’hydro-Québec en achetant le brevet de l’inventeur, n’A pas cru bon de commercialiser ce produit, le vendant au allemand plutôt !
Bref la technologie existe déjà, mais pour des raisons que je me doute, ces percer ont été étouffé ! Probablement des pressions de cie pétrolières ?
Ou tous autres acteurs dont l’existence de ces voitures électriques nuisaient a leur monopole ???
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22 février 2008 à 12 h 22
« Une association de citoyens américains on pu faire reculer la décision de Toyota et ainsi garder leurs véhicules, après beaucoup de pression de leurs part sur la cie »
Ce paragraphe démontre qu’en groupe les citoyens peuvent faire changer les choses par eux-mêmes sans attendre éternellement que les gouvernements agissent. C’Est à la base (nous) que les solutions peuvent venirs !
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23 février 2008 à 00 h 19
@Carol : je sais bien que les voitures électriques existent depuis longtemps (avant 1900, et avant même les voitures à explosion! mais pour une voiture contemporaine, cela fait quand même longtemps). Je sais aussi que de nombreux projets on comme « par hasard » pris le bord…
Mais ce que je voulais dire, c’est qu’il y en a maintenant en dehors des laboratoires et des salons de démonstration, qui sont vendues en quantités appréciables, et que dans une dizaine d’années, elles devraient se retrouver chez les concessionnaires et dans le « marché de masse ».
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25 février 2008 à 09 h 35
Parmi les principales économies en énergie d’un véhicule électrique:
1) Dépense null aux faux rouges comparément au moteur à combustion. 2) Le freinage rhéostatique qui permet de ralentir par compression et recharger la batterie plutôt que freiner si vous êtes moindrement prévoyant.
Un des gros problèmes ici avec les voitures électriques c’est la nécessité d’une chauffrette qui tire un pourcentage élevé du courant électrique. Il parait que les actuels véhicules hybrides fonctionnent automatiquement au pétrole dès que la chauffrette est allumée.
De plus, si la population se convertissait massivement à ce genre de véhicules rechargeables, Hydro Québec serait saturé. De plus il faut pas oublier le problème environnemental de disposition des batteries usagées.
N’oublions pas aussi qu’il y a du pétrole dans l’huile à moteur ainsi que dans les pneus et plastiques qui sont des composantes importantes d’une voiture.
Et un peu comme le dit Manu, ca ne règle pas les problèmes de congestion. Batir et élargir des autoroutes semble souvent au commun des mortels comme la solution miracle aux problèmes de congestion, mais au lieu de cela, ca empire le problème.
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25 février 2008 à 10 h 13
@Erick : je n’avais pas pensé à la chauffrette… c’est vraiment une très bonne remarque sur la possibilité d’avoir ici des voitures à propulsion uniquement électrique. Devra-t-on les faire bien isolées (pour retenir la chaleur) avec un « échangeur d’air récupérateur de chaleur »?
Quant à Hydro-Québec, je ne crois pas qu’on arrive à saturer sa capacité. Il sera toujours mieux à mon avis de faire de nouveaux barrages hydro-électriquement que de nouveaux forages pétroliers. Par ailleurs, de plus en plus on réussit à synthétiser des plastiques et autre produits typiquement dérivés du pétrole, avec d’autres substances, notamment des résidus ligneux ou autres fibres végétales. Je ne saurais dire si c’est plus ou moins polluant que de les produire avec du pétrole, mais je me croise les doigts pour que les recherches actuelles en ce sens nous permettent de nous affranchir de la dépendance au pétrole (dans le pire des cas, quelque part d’ici un siècle, le jeu de l’offre et de la demande va rendre le pétrole trop cher de toute façon, mais il sera probablement aussi trop tard…)
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27 février 2008 à 10 h 56
« nous permettent de nous affranchir de la dépendance au pétrole… »
Hmm ! faudrait pas tomber dans le panneau d’une autre dépendance, que ce soit voiture électrique ou hydrogène…
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28 février 2008 à 13 h 11
Puisqu’on parle de fin du pétrole, une suggestion de documentaire pour ce soir.
Le système Poutine, du Kremlin au KGB (2 de 2) 20h à RDI ce soir, (disponible en direct sur internet pour ceux qui n’ont que l’antenne)
Le problème ce n’est pas que l’on va manquer de pétrole ou de gaz, c’est qu’en attendant qu’une technologie de remplacement soit offerte pour la masse, les prix de l’énergie risquent de fluctuer énormément (pour toutes sortes de raisons dont nous n’avons pas le contrôle). Comme nos économies ont horeur des fluctuations importantes et imprévisibles notre dépendance aux énergies fossiles est une menace à notre sécurité.
Je n’ai pas lu vos commentaires. J’ai pas le temps aujourd’hui. Je voulais seulement ne pas manquer l’occasion de vous inviter à regarder ce documentaire qui donne froid dans le dos. Gazprom fera parti des actionnaires de Rabaska, c’est ce qu’ils ont annoncé cette semaine.
Le gaz, ce n’est pas le prétrole, mais dans ce domaine, si l’un manque, on remplace par l’autre. Alors tout est lié.
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23 avril 2008 à 13 h 21
temps aussi longtemps quond vas avoir un gouvernement sans coeur la voiture a gaz vas rester sur nos route ,general motors ont fait la voiture electrique la ev-1 elle parcourt 250 km et vas a une vitesse de 100 km h parfait pour nos limite mais le gouvernement ne veut pas la mettre aux marcher ici ,simplement pour faire plaisir aux petroliere un point c’est tout.
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8 juillet 2008 à 17 h 25
Personne ne s’est posé la question de savoir quelle quantité d’électricité serait nécessaire pour alimenter un milliard de véhicules électriques ou à hydrogène.
La réponse est dans un article de ce dossier : Pétrole
Si des réacteurs nucléaires étaient utilisés pour cela, il en faudrait de 1500 à 4000 selon les solutions techniques retenues.
N’oublions pas que le gaz lui aussi va disparaître et que la seule façon de produire de l’hydrogène sera l’électrolyse de l’eau.
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