Comme j’ai oeuvré longtemps dans le milieu communautaire de Québec, que je connais bien cet organisme solidement implanté dans mon quartier, je ne pouvais passer cette nouvelle sous silence…
« Personne n’est à l’abri »; beaucoup n’ont pas eu la chance d’être nés sous la bonne étoile ou simplement d’être supportés au plan moral ou financier par une famille « aidante » en cas d’épreuve.
À notre époque du surconsommation et de création de besoins inutiles au nom de la sacro-sainte économie, il semble que ce soit bien plus facile de faire la chasse aux pauvres, de les stigmatiser à grands coups de préjugés, que de lutter contre la pauvreté dans un effort de réflexion sur ses causes profondes. « Après moi l’déluge »; exit la compassion: les « miséreux » sont hyper-responsables de leur condition, et qu’ils se débrouillent!
Bon, je ne veux pas être moralisateur. Mais comme travailleur privilégié (même à modeste salaire), si collectivement on fait le choix que dorénavant, mes taxes serviront avant tout à soulager la misère plutôt qu’à construire de nouvelles autoroutes par exemple, moi je dis: « Pourquoi pas! »
Source: Marc Cochrane, Le Carrefour de Québec, 26 février 2008.
Limoilou – Il y a des anniversaires que l’on a plus le goût de fêter. Même si le Relais d’espérance célèbre ses 10 ans d’implantation dans le Vieux-Limoilou, une épée de Damoclès demeure suspendue au-dessus de sa tête: le manque de financement.
Si l’organisme communautaire autonome, qui a pignon sur rue au 1001 4e Avenue, était spécialisé dans un domaine spécifique d’aide aux démunis, peut-être qu’il n’aurait pas de problèmes à obtenir des subventions récurrentes du gouvernement. Mais voilà, le Relais d’espérance qui existe depuis 28 ans, offre tellement de services à la communauté qu’il a de la difficulté à se faire un chemin parmi tous les dédales gouvernementaux. (…)
La suite. À consulter aussi, ce billet: LES VISAGES DE LA PAUVRETÉ: Regarder la pauvreté en face.