Québec Urbain

L’Urbanisme de la ville de Québec en version carnet…


Le maire américain

Par Envoyer un courriel à l’auteur le 10 mars 2008 12 commentaires

Source: François Bourque, Le Soleil (Chronique), 10 mars 2008.

Jean-Paul L’Allier faisait penser à l’Europe. Régis Labeaume, à l’Amérique.

Sa façon états-unienne de vouloir que les choses soient simples, rapides et pratiques.

La familiarité des échanges humains, le tutoiement facile, l’empressement à laisser tomber la veste et la cravate pour sauter dans ses jeans.

Sa culture de l’entreprise privée. L’obsession de l’efficacité, de la performance et du profit. Le boys’ club, le football.

L’idée que tout est possible, qu’un monde nouveau est à portée de main et que les problèmes se régleraient bien mieux autour d’une bière et d’une pizza.

En 100 jours, on a vu Régis Labeaume incarner ces valeurs d’Amérique, parfois jusqu’à la caricature et l’excès.

Vous savez ce qui frappe dans les centres-villes américains, avant les gratte-ciel, les dollars ou le smog, ce qui frappe, ce sont les rues. Droites et méthodiques, avec des intersections à 90 degrés. Des rues dessinées pour être efficaces.

Dans un essai, La terre et moi publié en 1991, le géographe Luc Bureau suggérait que ces villes avec des rues à angles droits, les villes d’Amérique, étaient «masculines».

Par opposition, les villes d’Europe ou d’Asie, avec leurs rues enchevêtrées où on aime se perdre, évoquaient plutôt des valeurs plus «féminines».

Si Régis Labeaume était une ville, cette ville serait masculine. Et je dirais même, un brin macho. (…)

La suite. À consulter aussi, ce billet: Mairie de Québec: Régis Labeaume fait un bilan.

Voir aussi : Québec La cité.


12 commentaires

  1. Matrix

    11 mars 2008 à 08 h 01

    Je retiens la fin de l’article :

    « Un bilan des 100 jours? Le maire fut partout, tout le temps.
    Il a fait ou commencé à faire tout ce qu’il avait dit qu’il ferait. Et beaucoup d’autres choses dont il n’avait pas parlé, le coup de barre au 400e par exemple.
    Il aurait été «humainement impossible d’en faire plus», croit M. Labeaume. On n’a pas de misère à le croire.
    Aurait-il été possible de faire mieux? Il est théoriquement toujours possible de faire mieux. Mais qui peut prétendre à la perfection?
    Les 100 premiers jours du maire Labeaume sont convaincants, sans doute au-delà de ce que les citoyens attendaient.
    Donnons-lui le mérite qui lui revient, sachant que les vrais bilans viendront plus tard, avec les résultats des négociations, des chantiers et autres réformes amorcées.
    On verra alors si le maire américain aura carrément livré tout ce qu’il a promis et continue de promettre. »

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  2. Gwido

    11 mars 2008 à 08 h 19

    C’est drôle de lire ça ce matin, alors que la semaine dernière, on le comparait à Sarkozy, pour ne pas avoir la langue dans sa poche!

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  3. Sebastien Gauthier

    11 mars 2008 à 08 h 55

    Moi je dois avouer que je l’aime bien ce Regis Labeaume. En voila un qui n’a pas la langue dans sa poche et qui semble porter d’avantage sur l’action que sur le parlemantage, la conciliation qui n’aboutit a rien ou la recherche du consensus impossible. Si seulement Montreal pouvait avoir un homme de sa trempe, ca ferait du bien apres tout les maires innefficaces que cette ville a eu depuis le depart du maire Drapeau. On ne parlera pas du maire Bourque, le personage le plus ridicule et insignifiant a avoir jamais diriger Montreal. Bref, je trouve le style Labeaume rafraichissant.

    J’espere que le Maire Labeaume ne se laissera pas intimider par des comites de citoyens (10 membres max) qui s’opposent systematiquement a tout projet de developpement. J’espere bien qu’on verra sous peu des grues apparaitres dans le ciel de Quebec et que cette ville pourra prendre un nouveau depart. Et l’idee d’abolir des postes de conseillers municipaux est excellente(SVP, n’y voyez pas une attaque contre la fonction publique de grace!!!), apres tout Calgary ne compte qu’environ 10 conseillers.

    Bref, je trouve que c’est un bon depart mais on jugera l’homme sur une periode plus significative que 100 jours.

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  4. Matrix

    11 mars 2008 à 10 h 14

    Totalement d’accord avec toi Sebastien

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  5. jb

    11 mars 2008 à 10 h 18

    « Ne pas avoir la langue dans sa poche » est très valorisé alors que souvent c’est bien plus du « dire n’importe quoi, sous le coup de l’émotion ».

    Désolé mais quelqu’un peut avoir son franc parlé, tout en s’exprimant intelligemment et avec intelligibilité.

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  6. Sebastien Gauthier

    11 mars 2008 à 13 h 16

    @ jb

    Je ne suis pas d’accord avec toi. Ne pas avoir la langue dans sa poche ne veut pas dire debiter un paquet de conneries chaque fois qu’on ouvre la bouche. D’ailleurs je trouve que le maire Labeaume fait preuve de beaucoup de bon sens. C’est vrai que Labeaume utilise un langage un peu populaire mais ca m’importe peu, l’important c’est que les dossiers progressent. J’aime mieux quelqu’un qui dit ce qu’il pense que ce soit dans un langage populaire ou disons plus classique que quelqu’un qui peut parler 3 heures sans rien dire (genre Jean Charest ou Andre Boisclair par exemple).

    En politique, on ne peut pas plaire a tous et Labeaume prend position sans se soucier d’ecorcher certaines personnes au passage tel les conseillers municipaux en surplus. J’aime bien ce style direct et franc.

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  7. Max

    11 mars 2008 à 13 h 44

    « C’est drôle de lire ça ce matin, alors que la semaine dernière, on le comparait à Sarkozy, pour ne pas avoir la langue dans sa poche! »

    En fait c’est pas très surprenant. Sarko n’est pas de nature si française que ça. D’ailleurs, il se fait surnommé « L’Américain », un surnom qu’il avoue publiquement adoré, par ailleurs…

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  8. jb

    11 mars 2008 à 18 h 23

    @ Sébastien

    Je suis désolé, mais un maire qui sacre dans les médias (ref en bas de cet article), je ne trouve pas cela très diplomate, langue de bois ou pas.

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  9. Serge Alain

    11 mars 2008 à 20 h 28

    Il ne faut surtout pas le béatifier tout de suite, ce jeune maire. Il a déjà réussi à gaffer monumentalement tout en prenant des décisions assez valeureuses.

    Laissons-lui la chance.

    Surtout, ne portons pas sur lui toutes les mesquineries que l’opinion populaire a pu renvoyer sur la réputation de l’un de ses prédécesseurs, MONSIEUR Jean-Paul L’Allier, qui avait une vraie vue d’ensemble sur le développement urbain de notre très chère ville.

    Monsieur L’Allier a transformé Québec comme pas un avant lui et tous les corbeaux (en particulier ceux de la radio) lui sont tombés sur la tête.

    Que reste-t-il de son héritage? Vas-t’on glorifier Madame Boucher ou Monsieur Labeaume pour des décisions bêtement comptables tandis que Monsieur L’Allier a changé l’aspect de cette ville pour la porter à bouts de bras avec une vision presque grandiose?

    Je vous le demande.

    Et oui, le fameux Escalier, j’aurais bien aimé le voir trôner au dessus des bretelles démolies.

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  10. Matrix

    11 mars 2008 à 22 h 18

    « Vas-t’on glorifier Madame Boucher ou Monsieur Labeaume pour des décisions bêtement comptables tandis que Monsieur L’Allier a changé l’aspect de cette ville pour la porter à bouts de bras avec une vision presque grandiose? »

    On peut louanger chacun pour leur apport à leur facon.
    C’est quoi ?? Une compétition ?

    « décision bêtement comptables »
    … ayoye… si ça serait si bête et facile.. je pense pas que la ville serait aussi endetté.

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  11. Pierre-Luc Auclair

    13 mars 2008 à 00 h 49

    @Serge Alain,

    L’Allier a été un bon maire. Labeaume a la chance de pouvoir nous prouver qu’il peut en faire autant. Donnons-lui au moins un an pour voir ce dont il est capable.

    N’oublions pas non plus que Labeaume ne connait pas tout, au même titre que chacun de nous. À un certain point il serait intéressant de voir plus d’initiatives qui n’émanent pas que du politique mais aussi des fonctionnaires.

    Je préfère que Labeaume s’entoure de spécialistes dans plusieurs domaines que d’y aller à l’approximé dans tous les sujets. À date, ça semble ce vers quoi il veut aller. Reste à voir comment il va être capable de supporter le poids politiique de l’innovation, la vraie.

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  12. Fernand Trudel

    15 mars 2008 à 15 h 19

    En tout cas c’est mieux qu’un diplomate assis sur le trône municipal. Les phrases sont bien tournées mais le reste va au ralenti…

    Ce maire m’épate par sa verdeur et sa franchise. Ce n,est pas un politicien lovoyant mais un hoimnme tout d’un bloc prêt à monter aux barricades pour défendre SA ville. Ca tranche du style Louis XIV et Madame de Pompadour de l’administration L’Allier.

    On lui areproché de prendre seul ses décisions or le RMQ a pris seul scertaines décisions ipopulaires tels les changements forcés des noms de rue et la défluoration de l’eau potable sans consultation.

    Naturellement, il a commis quelques impairs de débutant mais il apprend vite ce maire, très vite…

    En tout cas, la Ville a fini de sombrer dans sa torpeur. Ca va bouger pour notre avenir à tous…

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