Source: Au fil des événements, 10 avril 2008.
L’incendie du Manège militaire et les appels à sa reconstruction rapide ont relancé le débat sur les choix architecturaux à privilégier dans une ville patrimoniale comme Québec. Récemment, la ministre Christine Saint-Pierre s’inquiétait des conséquences d’une éventuelle démolition de la façade de l’église Saint-Vincent–de-Paul, située côte d’Abraham, sur la classification de l’UNESCO. En effet, ce bâtiment se trouve dans l’arrondissement historique du Vieux-Québec, classé patrimoine mondial. Par ailleurs, il a fallu que l’archéologue Réginald Auger et ses collègues du CÉLAT s’inquiètent publiquement du sort des vestiges archéologiques de l’îlot des Palais pour que le maire Régis Labeaume les rassure sur le fait que le projet de mise en valeur du Palais de l’intendant n’était pas mis aux oubliettes. (…)
L’hôtel Palace Royal et la Banque de Montréal à la place d’Youville illustrent très bien le manque de réflexion sur le milieu de vie urbain, même s’ils se trouvent à l’extérieur des murs. On n’arrive pas dans une ville comme on arrive dans un théâtre. De tels bâtiments nuisent à la qualité visuelle de la ville et ils ont des conséquences aussi pour la qualité de vie. Les courants d’air créés par le passage entre ces deux grands édifices rendent l’endroit sinistre. Une loi sur les biens culturels existe depuis 1972, mais c’est une loi qui n’a pas de dents. Les promoteurs comme celui qui a détruit l’église Saint-Vincent-de-Paul trouvent plus rentable de payer une amende minime de quelques centaines ou milliers de dollars plutôt que de retarder leurs projets. (…)
La suite. À consulter entre autres billets: Îlot des Palais : des archéologues sonnent l’alarme.