Remstar, nouveau propriétaire de TQS, a rencontré les employés des stations de Québec et Montréal ce matin pour leur annoncé que TQS ne produirait plus de nouvelle à partir du 1er septembre.
La moitié des employés affectés à la production de ce bulletin perdraient leur emploi dès le 1er juin alors qu’un bulletin écourté sera produit cet été.
Après la réunion, enveloppe de mise à pied à la main, les employés sont sortis dans la rue. Des « Bugs Bunny » sont au menu de TQS à l’heure du bulletin de nouvelle ce soir.
Le maire de Québec Régis Labeaume s’est adressé aux employés. Visiblement secoué, le premier magistrat a donné son appui aux journalistes, caméramans et monteurs de la station et a mentionné que la ville allaient utiliser la voix des tribunaux pour tenter de briser la décision de Remstar. La licence présentement détenu par TQS oblige sont propriétaire à produire un bulletin télévisé.
Le journaliste vedette de TQS Gérard Deltell a vigoureusement défendu la production locale de nouvelles en entrevue
Le caméraman Martin Beaulieu est un des « chanceux » qui conservera son emploi jusqu’au 1er septembre. Martin est avant tout pour moi un vieil ami du secondaire, un « chum » depuis pratiquement 15 ans.
23 avril 2008 Ã 13 h 02
Finalement, il n’y aura à tout de fin pratique plus de bulletins de nouvelle locale à Québec, aussi bien à la radio qu’à la télé.
Je me souviens des débuts de TQS à Québec, où même les messages publicitaires diffusés étaient ceux de Montréal.
C’est triste en maudit.
En voilà une occasion suffisante à mon avis pour sortir dans la rue et lutter pour que Québec soit reconnue à sa juste valeur. Une chance que le Parlement est encore à Québec, sinon la ville n’apparaîtrait même plus sur les écrans radars des médias.
Après la pause, de retour avec la circulation, la météo et les nouvelles… de Montréal.
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 13 h 05
« Finalement, il n’y aura à tout de fin pratique plus de bulletins de nouvelle locale à Québec, aussi bien à la radio qu’à la télé »
Et le TJ de 18h à Radio-Canada?
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 13 h 08
Ah bon? On parle de quoi, autour de 2h30 minutes par semaine, Ã peine… C’est absolument insuffisant, surtout de la part de la SRC.
Si TQS retire ses bulletins de nouvelle à Québec, pourquoi TVA continuerait? Nous allons peut-être assister à la disparition de Québec des ondes privées.
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 13 h 57
TQS était déjà pas mal montréalisé de toute facon. Le Grand Journal était déjà juste une retransmission des nouvelles de montréal, comme c’est aussi le cas à TVA. Notez que TQS en éliminant les nouvelles, ne flush pas juste celles de Québec mais celles de Mtl aussi. Je me met à la place des nouveaux gestionnaires et je comprends aussi leur « décision d’affaire ». On a déjà Télé-Québec qui n’a pas de nouvelles, est-ce un mauvais poste pour autant? Tout dépend de ce qu’ils feront du reste, mais ca me semble assez clair que pour être rentable, ils risquent de se contenter de retransmettre des émissions et films étrangers.
Mais c’est clair que c’est à la fois triste et inquiétant pour l’avenir médiatique de Québec. Je revit avec nostalgie le jour de sont démarrage, j’étais accroché à la TV assistant au compte à rebours juste avant le démarrage de cette station. Les premières années ils sont rentrés dans le corps des autres stations, notemment avec des nouveaux films plutôt que des reprises (ils pouvaient pas nous recycler des vieux films, ils venaient de se construire un inventaire), sans compter les domaines où ils ont osé ce que les autres n’osaient pas faire (ex: Bleu Nuit) qui leur a valu le titre de mouton noir.
Espérons que ce n’est pas le début d’une vague…
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 16 h 35
Ils ont remplacé le Grand Journal par le Diamand du Nil plein de batailles armées dans le désert, à peu près le même contenu finalement…. :o)
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 17 h 01
triste nouvelle…si on parle strictement urbain qu’adviendra t-il de leurs locaux construit à grand frais ? avec une poignée d’employés et une énorme salle pour les nouvelles, les installations deviennent caduques ?
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 17 h 35
Encore les régions qui vont écoper en bout de ligne…si cela se produit ce ne sera pas beau
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 17 h 41
Je suis personnellement très décu de cette nouvelle pour la région de Québec. À l’échelle de la province, je trouve qu’il y a beaucoup trop de nouvelles, mais malheureusement, c’est le gros réseau qui survi.
Je vois une belle occasion en même temps pour créer une restructuration locale. Ça serait le temps pour la ville d’avoir un réseau d’information journalistique tant à la télé que dans un journal (médiamatin qc) local en permanence de qualité. TQS était intéressant, mais le concept avait de nombreuses lacunes ….
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 18 h 03
Moi aussi je déplorte le vide que celà va créer pour la nouvelle locale.
Maintenant qu’ils se sont rapproché de l’action, ils ferment quasiment de grands studios tout neufs…
La montréalisation de l’information suit son cours…
Révoltant et attrisant
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 18 h 13
Je ne peux pas croire que le maire qui après avoir refusé de commenté sur le sort des travailleurs de Médiamatin, refusé d’agir pour les travailleurs chez CROCS et tapé sur la tête des syndicats de la ville se retrouve en plein milieu de ce moyen de pression et qu’il se dit prêt a tout pour les défendre, quel hypocrisie…
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 19 h 11
Comme il sera intéressant de voir ceux qui hier voulaient l’abolition du CRTC, en criant fort ou parlant lorsque les caméras étaient éteintes, demander aujourd’hui que le même organisme sauve TQS. Et je me demande si plusieurs vont défendre la liberté économique… Ou alors, plaideront-ils le respect des critères d’octroi de la licence, alors que dans le passé, ça ne pesait pas lourd.
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 19 h 18
Les employés des autres réseaux vont aussi mal dormir, surtout s’il y en a du type « pigiste » car ils y aura beaucoup d’employés compétents provenant de TQS sur le marché.
Les locaux… maudite bonne question, ca se recycle comment des studios comme ca. Qui sait si ces locaux ne pourrait pas trouver preneur chez d’autres joueurs de la télé?
Ce que je voudrais voir naitre à Québec c’est une sorte de télé-communautaire, sorte de Media Matin télévisé, qui n’aurait pas de cousin à Mtl ou ailleurs risquant de l’englober, avec du contenu haut de gamme qui tournerait pas juste des nouvelles mais aussi des téléromans ici à Québec. C’est probablement impossible mais on a le droit de rêver…
@dlp
Labeaume ne peut probablement rien faire pour Crocs car aucune loi n’empêche quelqu’un ou une entité d’émigrer à l’étranger si elle ne brise pas des contrats de subvention ou quelque chose du genre.
Dans le cas du Journal de Québec, comme ce n’est pas un service publique ni essentiel, les gouvernements ne peuvent pas user d’une loi spéciale, qui de toute façon serait en faveur du patronat.
Dans le cas de TQS, tout ce que Labeaume peut faire c’est de mettre la pression sur le CRTC, mais c’est loin d’être gagné. De toute façon, comment peut-on demander une firme comme TQS de jouer d’égal à égal avec une autre station privée du même genre et deux autres stations subventionnées par l’État?
L’enjeu, Labeaume l’a compris, c’est pas TQS, c’est les autres aussi, c’est la visibilité de Québec en général.
A la limite, la Ville de Québec peut avoir recours à des incitatifs fiscaux pour attirer un autre joueur pour qu’il reprenne ce trou laissé vide, mais encore, faudrait pas que ca devienne une entreprise subventionnée par le municipal.
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 21 h 08
@ Dip
Vous avez visé juste à mon avis, en soulignant l’empressement de la mairie à se précipiter sur les lieux de TQS.
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 21 h 09
@Francois
C’est drôle la même pensés m’est passée à l’esprit…
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 21 h 48
Bonsoir,
J’y vais avec ses réflexions bien personnelles issues de mon expérience de « vieux mononc’ pas de son temps » qui lit les journaux depuis l’âge de six ans:
1) Il y a consensus à Québec sur un problème de « montréalisation » de l’information qui s’accélère: même Yves Lévesque (TQS) a soulevé l’hypothèse que Radio-Canada, ici, risque d’être bientôt affecté par ce fléau;
2) On s’éloigne dramatiquement d’une époque où la qualité de la langue française, la culture générale et le contenu de fond étaient la norme. Les Bernard Derome, Gilles Lesage, Louis Balthazar ou Marie-France Bazzo de ce monde sont en voie de disparition ou suscitent de moins en moins d’intérêt! En caricaturant, mais si peu, on pourrait imaginer qu’une quelconque « Mariepied issue de Pénétration double » devienne lectrice de nouvelles ou analyste dans une station privée tout simplement parce qu’elle souhaite travailler « dans les communications »;
3) La mode, actuellement, c’est l’information spectacle basée avant tout sur l’anecdote et le sensationnalisme, la presse « people » et les humeurs des commentateurs « grandes gueules » qui souvent, n’ont même pas de formation académique ou d’expérience solide dans le domaine!
Bref, à tort ou à raison, j’ai l’impression que dans notre monde occidental qui carbure sur le clip, le court terme et le superficiel, l’information sérieuse n’intéresse plus le monde « ordinaire » vraiment pas porté sur l’analyse critique. Les lecteurs du Devoir, notamment, seront de plus en plus en marge du reste de la société…
Et ici, garrochez-moi des tomates si ça vous tente, cette tendance sociale explique aussi le genre de gouvernement qui est élu en France, aux États-Unis et au Canada!
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 22 h 43
Je crois qu’on peut faire un lien entre TQS et le Journal de Québec, et je crois aussi qu’on peut dire que cela va bien au-delà de la simple question de la place de Québec vis-à -vis la montréalisation de l’information.
Personnellement, je ne prends pratiquement plus mes nouvelles par les journaux ni par la télévision, mais plutôt par les sites webs associés à ces médias traditionnaux. Je ne suis probablement pas le seul à faire cela et les médias traditionnaux sont « condamnés » à opérer de grands changements dans leurs façon de « faire des nouvelles ». Ça ne se passe pas qu’à Québec, mais un peu partout dans les « pays développés ». Et ce n’est pas fini…
D’un autre côté, si je vais sur Internet pour trouver mes nouvelles, je fais alors moi-même un tri. Je choisis mes nouvelles et soyez certains que je passe outre les accidents sur Notre-Dame à Montréal ou les vitres cassés à un centre communautaire de « l’ouest de l’île ». En ce sens, je me rends compte que c’est probablement ce qui peut nous « sauver » de la Montréalisation, mais c’est aussi ce qui amène les média traditionnels à leur perte s’ils ne s’adaptent pas. Ils sont en effet maintenant en compétition avec les journaux très locaux sur le net (quebechebdo.com par exemple), ou des blogues (quebecurbain…).
La Montréalisation demeurera peut-être quand même au niveau du « marketing des idées », gros sous obligent, mais au moins la démocratisation de la diffusion des nouvelles par le Net pourra contrer cette centralisation, par le choix de nos sources, plutôt que de rester passifs devant la télé.
Pour revenir à TQS, c’est déplorable, mais probablement inévitable.
Signaler ce commentaire
23 avril 2008 Ã 22 h 46
J’oubliais
@Jean : bonnes remarques!
Signaler ce commentaire
24 avril 2008 Ã 04 h 51
Le porte-parole de TQS a ouvert la porte à la diffusion d’un bulletin de nouvelles « Nouvelle Formule ».
La situation (cynique) suivante pourrait peut-être voir le jour. Une personne (choisie pour sa maîtrise de l’accent québécois) lit de Mumbai en Inde, les dépêches de nouvelles concernant le Québec. On ne la voit jamais. En surimpression une carte du Québec avec une étoile pour indiquer dans quelle ville se passe le fait divers. D’autres personnes en Inde dont on n’entend que la voix, commentent (toujours avec la maîtrise des différents accents régionaux ) ce que la nouvelle dit. On ne voit toujours personne, seulement la photo de l’événement fournie par une agence de presse . Le coût de ce bulletin de nouvelles: quelques dollars seulement. Et le logo de TQS est toujours dans le coin inférieur droit.
Aux États-Unis, une chaîne (en continu) de sport, genre RDS, envoie son signal télé en Inde, un homme de Mumbai décrit ce qu’il voit sur son écran – il a appris l’accent local des gens de la station,- et la station diffuse son commentaire sur les ondes alors qu’un match sportif est diffusé. Les téléspectateurs ne voit “que du feuâ€? et la station économise des milliers de dollars chaque jour.
Signaler ce commentaire
24 avril 2008 Ã 07 h 08
@ Jean;
Tout à fait avec toi
Je crois qu’il y a un problème dans la région de québec ces temps-ci.
L’usine crocs qui ferme,L’usine de verre à Saint-Augustin et la sation TQS. Je crois que nous serons bientôt touchés par une récession…
Bonne chance aux employés touchés…
Signaler ce commentaire
24 avril 2008 Ã 08 h 18
Il y a pas de récession, on est très loin de ca, l’économie de la région se porte très bien, c’est pas parce qu’il y a des mauvaise nouvelle qu’il faut croire le pire ! Oui c’est des emploi de qualité qui sont touché, oui ça fait mal… mais de la a parler de récession à Québec.
@Jean
D’accord avec vous mais il y a aucun lien à faire avec les gouvernements élu.
Signaler ce commentaire
24 avril 2008 Ã 09 h 35
@Charles Breton-Demeule
« Je crois que nous serons bientôt touchés par une récession… »
C’est ce que je crois aussi. En fait, je crois plutôt que le monde occidental va être frappé par la pire crise économique depuis 1929 et qu’on ne réussira pas à y échapper.
Je vois trop de monde qui se sont achetés ces dernières années des maisons qu’ils n’avaient pas les moyens de s’acheter, et je penses que c’est de jouer à l’autruche de croire que ce qui se passe aux USA ne peut pas nous rejoindre alors qu’on a le même comportement, celui de vivre au maximum de notre marge de crédit avec aucune marge de manoeuvre.
J’ai même songé à vendre ma maison auourd’hui au double du prix que je l’ai payé il y a 10 ans, m’en aller vivre en logement pour 5 ou 10 ans, pour ensuite me racheter une autre maison pas chère quand la balloune immobilière aura dégonflée…. C’est juste l’idée d’aller vivre en logement qui fait pas mon affaire!
Le « plein emploi » nous donne une fausse impresion de richesse. En fait ca ne durera pas éternellement, surtout que le manque de main d’oeuvre commence à affecter le fonctionnement de toutes les organisations. A cause d’un seul employé qui est surchargé par l’ouvrage de quelques confrères qui ont quittés, il y a en 5 autres dans d’autres départements qui sont bloqués dans leur ouvrage et sont obligés de se pogner le beigne malgré eux. La performance de l’organisation s’en trouve grandemant ralentit, ou même frôle le chao dans certains cas.
Il y avait un article récemment sur la surconcentration des restos dans St-Roch… c’est pas juste là , c’est partout. Je suis toujours surpris de voir le nombre de restaurants à Québec. Je m’attends d’en voir fermer de 20 à 50% dans les prochaines années.
Et quand qu’on ajoute à ca l’augmentation du pétrole qui se réflète dans tous les secteurs… J’ai beau me forcer à être optimiste, ca s’annonce pas bien du tout.
Signaler ce commentaire
24 avril 2008 Ã 12 h 18
Fiou!
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2008/04/24/003-SRC-Quebec.shtml
Une conférence de presse était prévue ce matin à propos de RDI à Québec. J’avais peur qu’un effet domino se produise avec les événements entourant TQS. Or, c’est tout le contraire. La SRC et RDI augmentent presque dans mon estime, et, du même coup, RDI augmente la production à Québec.
Signaler ce commentaire
24 avril 2008 Ã 19 h 47
bon…. encore une fois… vous avez tous paniqués pour rien !!
1- Étant devenu trop politique, le crtc s’aprête à refuser la demande de Remstar. (Source sur)
2- Radio-Canada a annoncé une bonnification des heures de productions à Québec…
alors… on se calme
et que de salive gaspiller encore une fois…
Ehhh misère…
Signaler ce commentaire
25 avril 2008 Ã 09 h 08
Faudrait pas oublier une chose… TQS était en faillite et Remstar à condition de pouvoir y faire le ménage pour la rendre rentable. On a tendance à voir les 40% d’employés qui perdent leur job, mais on oublie les 60% qui la conserve, car TQS aurait pu carrément fermer.
Remstar donne quand même des délais raisonnables à ses employés pour se revirer de bord, pas mal moins sauvage que Crocs qui a sacré tout le monde dehors effectif le lendemain matin.
Attendons de voir ce que Remstar présentera au CRTC, si sa restructuration de temps d’antennes a quelque chose d’intéressant pour remplacer les nouvelles. C’est clair que s’ils veulent juste se débarasser des nouvelles sans valeur ajoutée, je vois pas pourquoi le CRTC leur accorderait alors qu’il oblige TVA à en avoir.
Signaler ce commentaire