Source: Guy Benjamin, Le Soleil, 13 juin 2008.
(…) À ce moment-là [automne 2006], 42 200 personnes prenaient le bus à l’heure de pointe du matin, dont 38 800 à Québec, et 139 500 faisaient de même sur une période de 24 heures, dont 124 200 à Québec. La part du marché de l’autobus comme moyen de transport, qui a reculé de 6,2 % entre 1991 et 2001 à Québec, a progressé de 0,9 % entre 2001 et 2006 pour se situer à 13,8 %. Elle était de 19,1 % en 1991.(…)
L’auto règne toujours en maître, alors que 70,3 % des 434 200 déplacements matinaux s’effectuent par ce moyen de transport. Et l’on compte toujours 1,23 personne par voiture, une donnée qui n’a pas bougé depuis 1991. Le covoiturage n’a donc pas fait de progrès, constate Jean Côté, coordonnateur de l’enquête. Sur une période de 24 heures, le nombre de déplacements atteint un peu plus de 2 millions, dont 75 % en automobile.
L’engouement pour l’auto tend à se résorber. Entre 2001 et 2006, le nombre d’autos dans l’agglomération de Québec a progressé de 4,3 %, trois fois moins qu’entre 1991 et 1996, alors que la hausse avait été de 12,2 %. La population s’est accrue de 3,3 %. (…)
La suite. À consulter, entre autres billets: Déplacements à Québec: l’auto règne toujours en maître.
13 juin 2008 à 08 h 42
Ces progrès constituent réellement une bonne nouvelle!
Reste que le constat global demeure affligeant: Toujours à 6 points de moins qu’en 1991!
L’assertion qui veut que l’on construise nos villes pour rendre les autos heureuse est donc bien vérifiée: leur population croit plus rapidement que celle de leurs propriétaires!
Enfin bref, saluons donc ces progrès, et surtout ne nous arrêtons pas là!
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13 juin 2008 à 08 h 49
C’est signe que le plan du RTC marche assez bien. Il fallait que la clientèle augmente passablement juste pour maintenir la part modale, mais pour l’augmenter, la croissance devait être encore plus forte que celle des déplacements par automobile.
C’est très positif, surtout qu’en Amérique du Nord, la tendance de la part modale du transport en commun est plus à la baisse qu’à la hausse. Si le 19% de 1991 était atteint, la ville de Québec serait en bonne voie d’atteindre les objectifs de Kyoto, mais pour se rendre là, il y a tout un travail à faire pour rendre le transport en commun plus attrayant que la voiture.
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13 juin 2008 à 09 h 22
Moi ce que je me demande c’est comment ca que le % du transport en commun est moins fort qu’en 1991? Me semble que le transport en commun en 1991 était loin d’être à la hauteur, pourtant! Qu’est ce qui s’est passé de si négatif pour le transport en commun depuis? Ou la question inverse: en quoi l’auto a t’elle été tant avantagée depuis 1991? A part le prolongement de Du Vallon, il n’y a pas eu vraiment tant de développements routiers que ça depuis 1991. De plus entre-temps on a ajouté les métrobus qui ont eu un grand succès. Il est où le bug?
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13 juin 2008 à 09 h 34
La question est complexe. Il y a plusieurs quartiers champignons qui ont poussés en dehors des services d’autobus: St-Augustin, St-Rédempteur, Champigny, Beauport secteur Ste-Thérèse etc qui ont multiplié l’usage de la voiture puisqu’il est presque impossible d’y effectuer un déplacement pas en voiture, même pour chercher du lait au dépanneur. Le réseau autoroutier qui favorise la voiture n’a pas vraiment évolué, on l’avait déjà et il était surdéveloppé, alors les nouveaux développements n’ont pas changé la face du réseau, simplement, ils le sollicitent maintenant à la hauteur de ses capacités. La chute spectaculaire de la part du bus ne veut pas dire que la fréquentation ait diminuée, au contraire, elle est demeuré presque stable, en légère baisse, c’est la croissance des déplacements qui entraîne la distorsion en faveur de l’automobile. Dans les dernières années, il y a eu de fortes croissance de la clientèle du RTC et comme cette hausse a été plus rapide que celle de l’usage de la voiture, il y a eu augmentation de la part modale. Cette hausse semble se faire surtout dans les métrobus et les express qui desservent les quartiers axés sur le réseau autoroutier, pas suffisamment dense ou trop loin pour y avoir des parcours traditionnels.
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13 juin 2008 à 09 h 34
« Me semble que le transport en commun en 1991 était loin d’être à la hauteur, pourtant! Qu’est ce qui s’est passé de si négatif pour le transport en commun depuis? »
Le taux de chômage pour la région de Québec était supérieur à 12% en 1991, alors qu’il est à 5% présentement.
Une des raisons pour laquelle l’automobile a pris le dessus, c’est qu’il a tout simplement plus de personnes qui sont en mesure de se payer une voiture.
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13 juin 2008 à 09 h 52
@Thomas
Cette réponse me semble particulièrement logique. S’agit de visiter les parkings de l’université pour s’en convaincre! C’est un fait, l’auto est synonyme de richesse et le transport en commun a toujours été vu comme le « transport des pauvres ».
Je crois aussi qu’il y a un autre phénomène qui ne faisait que commencer à apparaitre en 1991: les voyages en trois points à cause des garderies, des parents qui « choisissent » une école hors de leur quartier pour leur enfant, des parents séparés devant aller porter leur enfant à son école près de leur ex-conjoint à l’autre bout de la ville, et plein d’autres variantes du genre.
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13 juin 2008 à 10 h 23
On a parlé des nouveaux quartiers résidentiels en banlieue, qui ont avantagés l’automobile, mais il y a aussi et surtout la nouvelle répartition de la fonction commerciale dans l’agglomération. Depuis 1991, c’est peut-être 90 % des nouvelles surfaces commerciales de l’agglomération qui ont été implantées dans des secteurs non desservis, mal desservis ou simplement impossible à desservir par transport en commun. En 1991, il n’y avait pratiquement pas de magasins-entrepôts, par de Power-centers, pas de mégaplexes de cinémas en banlieue etc.
On continue de construire la ville quasi-exclusivement en fonction de l’automobile, pas surprenant que malgré les investissements (modestes) en transport en commun depuis 1991 (métrobus etc.) sa fréquentation baisse, malgré la légère embellie des dernières années.
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13 juin 2008 à 10 h 45
@nicogag
Là, la-dessus, tu lèves un point majeur. Le secteur Lebourgneuf était un champ en 1991 et il s’est développé de façon tout à fait anarchique depuis. Il y a maintenant énormément de gens qui travaillent dans ces secteurs, plus qu’on peut l’imaginer, et le transport en commun n’a pas vraiment suivi. Le futur métrobus 803, s’il est bien fait, permettra peut-être un peu de rattrapage à ce niveau.
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14 juin 2008 à 17 h 02
Effectiuvement nous construisons en étal;ant au lieu d’en hauteur comme en Chine où le monde vit entassé les uns sur les autres.
Quand je regarde des photos de Beauport des années 50, il y avait des champs cultivés. Ils n’existent plus car des milliers de maisons y ont pris place. Mais les services publ<ics n’ont pas suivi et certains secteurs sont encore mal desservis.
Mais oubliez pas une chose. Plus ca coûte cher se loger au centre-ville plus les gens fuient vers la banlieue. Vous pensiez régler vos problèmes en fusionnant la banlieue et nous refiler la facture. Mais déjà les gens fuient encore en deuxième ceinture soit la rive-sud, à Stoneham, au Lac Beauport et à Boischatel.
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15 juin 2008 à 04 h 27
«Effectiuvement nous construisons en étal;ant au lieu d’en hauteur comme en Chine où le monde vit entassé les uns sur les autres.»
C’est un truc que j’entend fréquemment ça et qui me fait rire à chaque fois (quoique, à la longue ça devient exaspérant). C’est quoi cette histoire d’opposer le développement actuel axé exclusivement sur l’automobile, peu dense, étalé, bouffeur d’espace et d’énergie à un développement ultra dense où on vivrait «entassés les uns sur les autres», comme s’il n’y avait que cette alternative ! Entre Neufchatel et Shangaï, il y a un immense spectre de possibilités et de densités différentes !
JAMAIS un urbaniste québécois, un gouvernement ou une administration municipale n’a proposé de développer des quartier avec des densités de 50 000 à 100 000 habitants au km2 comme on trouve en certains endroits de la Chine, mais il faut se rendre à l’évidence qu’on ne pourra jaimais offrir un service de transport en commun efficace avec une densité moyenne de 1113 h/km2 comme on trouve à Québec. Si on augmentait de 50 % la densité moyenne de l’agglomération (objectif inatteignable d’ici les 25 ou 50 prochaines années), on aurait une densité de 1600 h/km2 pour la ville de Québec (beaucoup moins pour l’agglo), ce qui est encore très loin de ce qu’on trouve dans des villes qui se classent généralement très haut dans le classement mondial des villes les plus agréables à vivre comme Stockholm, Zurich ou Copenhague. Bref, on a du chemin à faire !!!
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15 juin 2008 à 04 h 33
heu… quand je dis qu’on a du chemin à faire, c’est au sens figuré, parce que au sens propre, ça serait plutôt l’inverse !
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15 juin 2008 à 05 h 15
Excusez d’insister, mais j’ai trouvé ce graphique sur Wikipedia qui illustre parfaitement mes propos et ceux tenus par d’autres ci-haut : il y a un lien directe entre la densité urbaine et la consommation de pétrole (c’est évident, on le sait). Mais ce que montre ce tableau et qui est particulièrement intéressant, c’est que ça ne prend pas un gain de densité si grand que ça pour diminuer beaucoup la consommation de pétrole. Passé 5000 h/km2, les gains ne sont plus si significatifs. Bref, pas besoin d’avoir la densité de population de Hong-Kong pour faire du développement urbain durable.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/9/95/Petrol_use_urban_density.JPG
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18 juin 2008 à 10 h 57
M.Trudel,
Ces gens qui quittent pour la rive-sud, Stoneham et le Lac Beauport, sont-ils les mêmes qui dénoncent le prix du pétrole à chaque bulletin de nouvelles?
Je pense que ces personnes se refilent eux-mêmes la facture!
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19 juin 2008 à 04 h 25
Pour encourager la densification urbaine, il faut mettre en place des systèmes qui vont dans ce sens.
Tant que le système de transport sera un service réservé aux « pauvres, vieux et étudiants » (horaire d’été au RTC, par exemple), tant que les « outlets » ou développements commerciaux sauvages verrons le jours en banlieue, tant qu’on va favoriser la construction d’autoroutes (ex: du Vallon) et de stationnements (ex: Université Laval) sur l’amélioration de projet de transports en commun, une densification urbaine reste utopique.
C’est dommage, car nous sommes à un tournant. Le prix de l’essence augmente et ne redescendra pas. Ne compter pas sur une augmentation proportionnelle des salaires! Le prix ne pourra qu’augmenter. Les solutions si on ne change rien à nos habitudes?
Les autos électriques sont encore loin d’être commercialisables, et le biodiesel cause plus de problèmes qu’il n’en résout! Et ne pensez pas à l’hydrogène! La production de ce carburant est beaucoup trop énergivore!!!
Bref, il existe des solutions et il est grand temps que Québec emboîte le pas. Plus les décisions se font attendre, plus il en coûtera d’agir!
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2 juillet 2008 à 22 h 49
Heureusement, je suis à 21 minutes des États-Unis, et je l’ai à $0.98 le litre de l’autre côté! Ce n’est pas en boycottant une ou 2 compagnies, le lendemain, c’est oublié par la collectivité, mais en achetant pas au Canada ça fait mal au Canada, et il n’est pas près de la faillite! Il a des surplus et gaspille et en ayant le gaz cher=plus de taxes qui entrent, même si quelques véhicules du gouvernement coûtent plus à rouler, les taxes DE TOUS sont énormes et le gouverne/ment empoche! MAIS, il y a ma clientèle venait de TOUT le Québec, et même en offrant $20. GRATIS…ils ne viennent presque plus, et je « fête » les 20 ans de mon commerce…je me demande s’il va faire une année de plus…et donc quelques années sur le « bes! » puisque je serais en faillite! Mes équipements de $30,000. qui ne valent plus que $8,000é parce que vieux de 2 et 4 ans! Pour SAUVER le commerce…si j’achetais une imprimante à solvent de 4 pieds de large…au Canada= $13,500. et aux États-Unis= $9500. Et pas de douanes, il y a TPS et TVQ rien de plus. Donc! Ils disent achetez Canadien…Mais, le gaz de l’Alberta est plus cher qu’au Texas ou Californie! Voilà pourquoi tant de Québécois ONT et IMMIGRENT aux U.S.A.
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