Source: Astrid Morchoine, jobboom.com, vol. 9, no 6, juin-juillet 2008.
«La banlieue est un non-sens. C’est le mode de vie à abattre.» Benoît Couturier, consultant en aménagement spécialisé en architecture et en urbanisme, n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, la banlieue est la huitième plaie d’Égypte! «En ville, on partage les infrastructures, les murs, le sol, on se chauffe mutuellement, dit-il. En banlieue, c’est le contraire. En matière de consommation, c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire.» (…)
Pourtant, avec ses logements plus abordables qu’en centre-ville, sa densité de population plus faible et ses espaces verts, la banlieue continue de séduire. «Plus de la moitié de la population vit en banlieue et la plupart des gens qui l’ont choisie y sont heureux!» souligne Florence Junca-Adenot, professeure au Département d’études urbaines de l’Université du Québec à Montréal. (…)
La banlieue n’est donc pas près de disparaître. Sauf que certains rêvent de la réinventer. C’est un peu la visée du Transit Oriented Development (TOD), un concept de planification urbaine apparenté au Nouvel Urbanisme ou au Smart Growth, populaires aux États-Unis et en Europe, mais aussi en Colombie-Britannique et à Toronto. (…)
La suite. À consulter, entre autres billets: «Il faut mettre un frein à l’étalement urbain» – Marie Demers.
23 juin 2008 Ã 14 h 09
En somme, densifier la banlieue en y créant des «villages» propices à la marche, sans pour autant faire disparaître les automobiles. Et pourvoir la ville, comme la banlieue, d’un système décent de transport en commun (métro, tram, train de banlieue…) Évidemment.
Il faut avoir vu et vécu dans ce genre de développement pour ne jamais vouloir revenir en arrière.
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23 juin 2008 Ã 14 h 51
En autre raison pour laquelle je milite farouchement pour la creation d’un vrai centre-ville a Quebec et sa densification. Mais ca n’arrivera pas helas, les nimbys se dresseront tels les remparts du vieux Quebec pour stopper les assaults des mechants promoteurs voulant batir quelques edifices dont la hauteur pourraient faire un peu trop d’ombre a la Place d’Youville!!!
Welcome to Quebec City, the city that hasn’t changed by an iota in the last 30 years, the capital of conservatism!!!
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23 juin 2008 Ã 16 h 28
Sébastien: l’ironie, c’est que les gens que tu critiques, eux, ils vivent au centre-ville et un peu à la façon décrite dans l’article dont il est question ici, tout en militant pour éviter que ce centre-ville devienne invivable.
Tes tours, elles sont parfaites pour faire fuir les gens en banlieue. Quand tu dis « En autre raison pour laquelle je milite farouchement… », manifestement, c’est que tu n’as pas lu l’article.
Les gens qui font la promotion du style « Nouvel urbanisme » ne croient pas aux tours.
Et je répète: St-Jean-Baptiste était le quartier le plus densément peuplé en Amérique du Nord avant l’arrivée des tours dans la Colline Parlementaire.
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23 juin 2008 Ã 16 h 59
« St-Jean-Baptiste était le quartier le plus densément peuplé en Amérique du Nord avant l’arrivée des tours dans la Colline Parlementaire. » Tout à fait!
Je seconde Ludovic, dans son commentaire.
Et c’est l’obsession de la densification du centre-ville par des technocrates qui a fait en sorte que la moitié des résidants des quartiers centraux ont été expropriés sous le triste règne Lamontagne, dans les années 70. On a assisté au même phénomène, en passant, à Hull, lors de la création de la place du Portage…
Heureusement qu’il y a eu de la résistance grâce aux « vilains go-gauches »! Certes, certaines personnes adoptent le style de vie « tours d’habitation », mais dans les faits, c’est loin d’être le lot de la majorité, surtout pour ceux qui ont des petites familles…
Le « trois étages avec commerces au rez-de-chaussée » semble être retenu un peu partout comme modèle de ville « idéale » (à l’exemple de Limoilou, où j’habite), et l’histoire semble prêcher en faveur de cet équilibre.
Encore une fois, je pose la question: ceux et celles qui prônent l’hyper densification aimraient-ils vraiment s’établir dans un tel milieu?
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24 juin 2008 Ã 08 h 46
“St-Jean-Baptiste était le quartier le plus densément peuplé en Amérique du Nord avant l’arrivée des tours dans la Colline Parlementaire.�
C’est de quelle densité dont on parle? Celle du nombre de résident seulement par km2 ou celle qui comprend également le nombre d’emploi par km2? Parce que ça aussi ça compte.
« Encore une fois, je pose la question: ceux et celles qui prônent l’hyper densification aimraient-ils vraiment s’établir dans un tel milieu? »
Tout dépend de ce qu’on entend par là . Je pense qu’un centre-ville peut bien s’habiter à la condition de trouver une foule de services tout près et se situer à quelques minutes de marche d’espaces verts, ce qui me semble déjà le cas. Pour ce qui est de la volumétrie des immeubles, ce qui me semble le plus important est d’étudier leur architecture de manière à limiter l’impact du vent, et aussi de laisser quelques percées visuelles. Il y a une foule de petits détails qui font qu’une forte densification peut être plus ou moins réussie.
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24 juin 2008 Ã 11 h 16
Jeff: Quand on parle de densité de population, on parle uniquement des résidents et non des commerces.
Je comprends l’idée que les tours à bureaux permettent de densifier le commerce, mais si les gens ne veulent pas y vivre, qu’est-ce que ça donne?
La majorité des gens qui travaillent au complexe G n’habitent pas à proximité, alors cette « densification » ne fait que créer la densification du.. traffic automobile, tout en rendant le secteur moins propice à l’habitation (qui veut s’installer à l’ombre d’une tour? y élever sa famille?).
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24 juin 2008 Ã 20 h 24
Comme je disais, il y a plein de détails qui peuvent rendre un milieu dense plus attrayant. Moi, ce qui me frappe le plus à Québec, c’est le fait que l’on exloite très peu la toiture des immeubles, qui pourtant offrent des points de vue magnifique! Les terraces sur les toits pourraient certainement être plus nombreuse. Mais bon, c’est sûr que ça prend un certain budget et il y a les contraintes de construction. En tout cas, dans les projets à venir, il me semble que les promoteurs auraient avantage à exploiter ça. Je pense à des terraces collectives pour les résidents d’un bloc par exemple… Il faut quand même être imaginatif un peu!
En tout cas, justement avec la quantité d’emploi sur la colline parlementaire, ce serait temps de contruire du résidentiel plus dense.
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25 juin 2008 Ã 08 h 21
« «Plus de la moitié de la population vit en banlieue et la plupart des gens qui l’ont choisie y sont heureux!» »
Voilà la principale phrase que je retiens de cet article.
@Jean Cazes
« Le “trois étages avec commerces au rez-de-chaussée� semble être retenu un peu partout comme modèle de ville “idéale� (à l’exemple de Limoilou, où j’habite), et l’histoire semble prêcher en faveur de cet équilibre. »
Le style 3e avenue ou rue Cartier, ca fonctionne pour une seule rue parce que le reste du quartier qui l’alimente est 100% résidentiel. Vous ne pourriez pas avoir un quartier complet avec un tiers d’espace commercial vs deux tiers de résidentiel, les commerces y creveraient de faim.
Un ratio de 10% de commerce me parait plus équilibré, sans compter quelques « industries » légères peu dérangeantes éparpillées ici et là . C’est une question d’équilibre économique.
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