En introduction, cette citation était le fil conducteur de la conférence La petite histoire du développement urbain de Québec depuis 40 ans, présentée vendredi dernier dans le cadre de l’activité Les grandes rencontres à l’Espace 400e.
Serge Filion est un urbaniste bien connu de Québec. Au pif, je dirais que quelque 120 personnes ont assisté à cette causerie appuyée d’un diaporama d’une centaine de photos illustrant les formidables transformations de la ville en terme de qualité de vie.
Ci-bas, deux exemples de mon cru (il y en a des dizaines d’autres!) qui illustrent certains thèmes…
Cela dit, sur le Web, j’ai trouvé le texte (depuis, réactualisé) de la conférence. Pour ma part, j’ai noté entre autres ces quelques faits et réflexions de l’auteur (en vrac) qui avec raison, soulignait la fierté retrouvée de ceux et celles qui habitent Québec:
- La ville était en mauvais état il y a 40 ans
- La sagesse: on a investi depuis dans le développement durable
- Québec est maintenant cité en exemple dans le monde en matière d’urbanisme
- On a enfoui les fils dans le Vieux-Québec
- Construction de la Cité parlementaire: on manquait de maturité collective, à l’époque
- On a planté plus tard plus de 2000 arbres, sur le Colline parlementaire
- On oublie vite, quand on corrige
- Il faut semer aujourd’hui pour récolter demain
- Des espaces de qualité attirent des capitaux de qualité
- Dans le grandes priorités à venir: le secteur D’Estimauville et et le réaménagement du boulevard Laurier
- Il y a avait 100 « citernes » d’essence le long du boulevard Champlain
- Importance du patrimoine religieux: il fut un temps où l’église, c’était le « château » du peuple
15 juillet 2008 à 14 h 40
C’est précisément ma critique la plus courante : le Vieux-Québec est beau, tout comme l’est un décor de cinéma. En ce sens, le Village québécois d’antan aussi est «beau».
Par contre, en tant que milieu de vie pour les milliers de résidents, c’est une autre histoire. Dernier exemple en lice: la faillite de l’épicerie de la Côte dans la Côte du Palais.
Il ne faudrait pas oublier que le Vieux-Québec a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO comme étant un ensemble urbain cohérent – et non pas comme le Village de la Nouvelle-France.
Mon point: une belle ville n’est pas nécessairement une ville correctement protégée au niveau du patrimoine.
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15 juillet 2008 à 16 h 31
Vous feriez quoi différemment alors?
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15 juillet 2008 à 16 h 48
Le texte de la conférence propose déjà quelques pistes: rénovation des logements, amélioration du réseau de transport (et du transport en commun), recyclage des bâtiments vacants, construction sur les lots vacants et stationnements de surface, consultation et implication des résidents dans les prises de décisions…
J’ajouterais plus de logements autour pour conserver un centre-ville mixte, plus de commerces de proximité quitte à établir une distinction de zonage entre commercial classique et commercial de proximité(la limitation des surfaces, si elle empêche des grandes chaînes n’est pas une garantie que le commerce serve les besoins de bases de la population, une petite boutique de sirop d’érable ne remplace pas un supermarché!). Et pour le vieux-Québec, la problématique des résidents temporaires et hôtellerie illégale devrait être sérieusement encadrée.
Mais le pôle le plus important pour l’avenir de Québec me semble encore de persévérer dans St-Roch: il y a encore beaucoup d’espaces vacants pour densifier, un potentiel pour du résidentiel en quantité dans un quartier agréable et central. Il y a encore du travail et de la volonté politique à y mettre!
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15 juillet 2008 à 16 h 49
En passant si je ne me trompe et d’après le texte anglais en lien de Jean, c’est l’ensemble du centre-ville qui était considéré dans la conférence et non pas le seul arrondissement historique?
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15 juillet 2008 à 17 h 07
Je suis pas mal d’accord avec tous les propos de Xavier.
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16 juillet 2008 à 02 h 05
J’ai bien aimé « l’écriture » du texte de Serge Filion: il y a beaucoup de clarté, de nuances et de synthese.
(Même si tout n,est certainement pas dit…comme la résistance de groupes sociaux a tout changement)
Dans les phrases bien nuancés que j,ai aimé, il y a celle-ci au sujet du tramway:
« …Favoriser concrètement le transport en commun en encourageant la densification progressive de l’immobilier, particulièrement résidentiel et commercial, le long des parcours Métrobus afin de rendre désirable et rentable l’installation d’un réseau de tramway lorsque ce corridor aura atteint sa pleine maturité. »
Il ne dit pas ici qu’il est POUR le tramway…
Il ne dit pas ici qu’il est CONTRE le tramway…
Il dit que l’action a venir n’est pas: « Le tramway , nous le voulons, nous l’aurons… »
Il dit que l’action a venir, c’est de densifier le corridor urbain !
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16 juillet 2008 à 08 h 24
Il faut être prudent dans ce genre de raisonnement, il peut faire sombrer dans l’attentisme. Les causes et les effets sont parfois plus difficiles à distinguer. Si la ville annonçait la réalisation à moyen terme d’un tramway, cela contribuerait à la maturation de l’axe… En même temps si on attend que les axes soient tous densifiés, on peut tourn en rond longtemps. Un secteur comme D’Estimauville va avoir besoin de tous les coups de pouces possibles et sans vouloir un tramway pour le vouloir, simplement comme un gadget, il peut servir d’outil puissant dans le réaménagement de l’espace urbain dont il serait absurde de se passer. Deux exemples: 1- le boulevard Laurier, il est largement densifié, mais la configuration actuelle ne semble plus adéquates, des voix commencent à s’élever pour en réclamer le lifting. Faut-il évacuer le transport en commun de ce plan et en avoir encore pour 30 avant d’avoir une nouvelle infrastructure? 2- St-Roch, Il reste encore plusieurs terrains vacants, particulièrement des stationnements de surface, la ville souhaite qu’ils soient occupés, mais le stationnement est déjà difficile dans le quartier pour les travailleurs. Les problématiques de circulation et stationnement doivent-ils freiner le développement du centre-ville au profit de l’étalement urbain ou devons nous mettre en place une infrastructure de transport performante en place?
Oui, profiter de la maturation des axes, mais en même temps, le métrobus n’a pas l’attractivité suffisante pour canaliser le développement, du moins pas comme un métro ou un tramway. À seulement attendre, on risque de voir encore le nouveau développement s’éparpiller et compromettre un système d’aménagement intelligent ou le transport en commun peut jouer un rôle déterminant. D’autant plus que le corridor métrobus est déjà passablement densifié sur une bonne partie, au moins jusqu’à la limite de la première phase du projet de tramway: tête des ponts, D’Estimauville, Trait-carré.
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16 juillet 2008 à 11 h 45
… »l faut être prudent dans ce genre de raisonnement, il peut faire sombrer dans l’attentisme. »
———————————–
Hum!
Réduire l’aménagement urbain a de l’attentisme inutile me semble une grossiere caricature!
Ce n’est pas ce que Serge Filion laisse entrevoir dans son texte; Il s’agirait au contraire , de l,action concrete et directe!
L’autre approche qui consiste a « tirer sur les légumes pour qu’ils poussent plus vite » , semble relever de la pensée magique.
-« Metons une tour de 100 étages et Québec deviendra Boston »
-Mettons un tramway ultra-moderne et Québec deviendra Bordeaux!
Cette approche a déja été essayé à Québec sans résultats; en effet il a déjà été dit: » Mettons une autoroute a 10 voies sur Dufferin , et la ville de Québec passera à 3 millions d’habitants!
Pendant 30 ans , nous avons été dans « l’attentisme » de ces 3 millions d’habitants qui ne sont jamais venu…
Que de temps perdu! Que de l’Attentisme inutile!
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16 juillet 2008 à 12 h 58
Bonjour, ce qu’il faut comprendre, c’est que les conditions (densité d’emploi et de d’habitants et achalandage des transports en commun) sont déjà présentes à Québec.
Voir http://www.tramwayquebec.org/tramway/?page=mythes#gros
Le Tramway est un outil de densification!
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16 juillet 2008 à 14 h 31
@Jaco, désolé, je me suis mal expliqué, l’aménagement est loin d’être de l’attentisme, il faut seulement utiliser les outils disponibles pour orienter le développement en fonction des plans que l’on met de l’avant. Ce qui est de l’attentisme c’est d’avoir de tels plans (pour Québec il y en a de très bien) et de ne pas les appliquer sous prétexte que toutes les conditions ne sont pas parfaitement remplies ou que les actions à mener sont trop chères. Bref de pondre un plan d’aménagement et d’espérer que tout va se réaliser sans efforts ou investissements majeurs.
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